Présidé par le chef de l’Etat, Ismaïl Omar Guelleh, le gouvernement a tenu hier la 8èmeséance de ses assises pour l’année 2020.

Au cours de ce conseil des ministres, le premier ministre, Abdoulkader Kamil Mohamed,  a fait une importante communication sur la gestion et les actions engagées depuis plus d’un mois et demie contre l’épidémie de COVID-19. Il a ainsi précisé que le confinement a permis de ralentir la propagation de l’épidémie, informant aussi qu’après concertation avec le comité scientifique, il a été décidé de mener une enquête de prévalence dans la capitale pour appréhender le visage de ce virus et les caractéristiques du Covid à Djibouti. Effectuée dans divers quartiers de la capitale, l’étude a montré  un taux de prévalence important, a-t-il dit, en soulignant que la quasi majorité des cas détectés sont asymptomatiques et guérissent généralement au bout d’une dizaine de jours.

Compte tenu de ces résultats et de la nécessité urgente de faire redémarrer l’économie nationale, a-t-il poursuivi, il a été convenu d’aller progressivement vers un assouplissement du confinement. Cependant, ceci implique que les conditions fixées dans le décret du 10 mai 2020 soient respectées, notamment le port obligatoire du masque, la mise en place d’un dispositif de lavage des mains, l’organisation de la distanciation sociale et la désinfection régulière des endroits ou locaux.

Le premier ministre a enfin fait savoir qu’il est prévu un renforcement des capacités  de prise en charge pour être en mesure  de répondre à l’évolution de la situation sanitaire.

Autre nouvelle importante dans ces assises gouvernementale : il s’agit du projet de loi portant modification de certaines dispositions de la législation en matière de procédure civile, présenté par le ministère de tutelle.

A ce propos, on apprend que l’accès à la justice étant une priorité essentielle et que « nos compatriotes résidant dans les régions doivent parfois parcourir plus de 200 km  pour trouver une juridiction », il est donc judicieux de mettre un terme à cette inégalité, en créant  trois nouveaux pôles judiciaires à Balbala, à Dikhil et à Obock. Les deux derniers comprennent chacun un tribunal de première instance et un tribunal du statut personnel. Le pôle judicaire de Balbala comprend un tribunal de première instance, un tribunal du statut personnel et une Cour d’appel…