
Les travaux de la 4ème réunion du Conseil d’Administration du Forum des universités de la région de l’IGAD se sont ouverts ce samedi 14 décembre 2024 à l’Université de Djibouti. D’éminentes personnalités, parmi lesquelles des doyens et des présidents d’universités, ainsi que des experts et des chercheurs reconnus, se réunissent autour de la table pour examiner des enjeux cruciaux de l’enseignement supérieur, en mettant l’accent sur le développement des compétences et la création de valeur ajoutée auprès de la jeunesse de la région.

La cérémonie d’ouverture a été présidée par Mme Fathia Aboubaker Alwan, Directrice de la Division Santé et Développement Social de l’IGAD, M. Samatar Antoine Nathalis, Responsable régional du projet SIMPI (Amélioration des politiques de migration et de déplacement dans la région de l’IGAD) pour le compte de la GIZ, le Dr KabedeKassaTsegaye , Coordinateur principal du Programme Éducation, Science, Technologie et Innovation (ESTI) de l’IGAD, et le Dr Hassan Ali Barkad, Directeur de l’École Doctorale de l’Université de Djibouti.
Au programme de cette 4ème réunion figurent notamment l’examen des critères de sélection finale des candidats présélectionnés pour le second tour du programme de bourses de l’IGAD. D’autres thèmes d’actualité, tels que la numérisation, l’intelligence artificielle (IA) et la connectivité, nourriront également les débats. Le Conseil d’administration réunit des représentants des universités de Djibouti, Addis-Abeba, Jigjiga, Nairobi, Somalie, Juba, Makerere, Khartoum, de l’Université Internationale d’Afrique, de l’Université Ahfad pour les Femmes, ainsi que des représentants du HCR, de l’UNESCO, de l’UE et d’autres partenaires, dont l’AHEEN et la MasterCard Foundation, engagés dans l’inclusion par les bourses d’études.
Dans son discours d’ouverture, Mme Fathia Aboubaker Alwan a salué l’excellence et la renommée de l’Université de Djibouti, tout comme celles des autres universités de la région. Elle a réaffirmé l’engagement de l’IGAD, indiquant que l’organisation « reste mobilisée pour renforcer le rôle des universités dans l’intégration régionale, la consolidation de la paix, la création d’emplois et la promotion de moyens de subsistance par des activités entrepreneuriales. » Elle a conclu en souhaitant que « les délibérations, tout en évaluant les actions passées, permettent de définir des perspectives renouvelant nos engagements en faveur de nos universités ».
M. Samatar Antoine Nathalis, Responsable régional du projet SIMPI pour la GIZ, a rappelé que la GIZ, soutenue par le BMZ, « concentre ses efforts sur des priorités en phase avec les objectifs de ce forum. Notre contribution au développement et à la mise en œuvre de l’IGADQF témoigne de notre engagement à promouvoir une éducation de qualité, moteur essentiel du développement durable et de l’intégration régionale. » Il a également souligné l’ambition de la GIZ d’accompagner les universités de la région afin qu’elles deviennent des acteurs centraux dans la conception et la mise en œuvre de politiques éducatives régionales durables, en intégrant les questions de migration et de développement dans les programmes d’enseignement et de recherche.
Le Dr Hassan Ali Barkad, Directeur de l’École Doctorale de l’Université de Djibouti, a rappelé « l’importance particulière de cette réunion, qui s’inscrit dans la continuité de la Déclaration de Djibouti de 2017, réaffirmant notre responsabilité collective d’assurer une éducation inclusive et de qualité pour les réfugiés, les rapatriés, les personnes déplacées (PDI) et les communautés hôtes. » Il a invité les participants à « considérer la puissance transformatrice de l’éducation, non seulement comme un vecteur de développement individuel, mais aussi comme le socle de la stabilité régionale, de l’autonomisation économique et de la cohésion sociale ». Il a conclu en appelant à « renforcer nos efforts communs pour que l’éducation demeure un phare d’espoir pour les plus vulnérables ».
Après ces interventions, experts et universitaires ont abordé divers objectifs spécifiques, notamment la définition des critères de sélection des candidats pour les bourses de l’IGAD, la domestication et la mise en œuvre de l’IGADQF dans le domaine de l’enseignement supérieur, ainsi que l’élaboration d’une feuille de route visant à développer une stratégie régionale concernant l’IA, la numérisation et la connectivité dans l’enseignement supérieur. Des débats qui se sont poursuivis le dimanche 15 décembre 2024 sur les thématiques susmentionnées. A l’issue de deux journées riches en échanges et en partages d’expériences, les experts et les universitaires ont convenu d’une feuille de route actualisée pour avancer dans l’agenda du Forum des universités de l’IGAD pour faire du secteur de l’enseignement supérieur et de la recherche un levier fort dans les politiques d’éducation et de formation. A noter que le Président de l’Université de Djibouti, Dr Djama Mohamed Hassan, a offert une visite guidée aux universitaires dans les ateliers et des laboratoires de la faculté d’ingénieur de l’Université de Djibouti. Un tour du proprio largement apprécié par les visiteurs de marque qui ont rendu hommage au savoir-faire et au génie des élèves ingénieurs de l’UD.
Plus généralement, cette 4ème réunion a été l’occasion de préparer deux rapports clés : le premier portant sur les bourses d’études destinées aux réfugiés, rapatriés, PDI et autres communautés vulnérables ; le second sur les actions menées par l’IGAD dans les domaines de l’éducation, de la science, de la technologie et de l’innovation, en lien avec 2024 comme Année africaine de l’éducation et des compétences, et la période 2025-2034 comme Décennie de l’éducation et des compétences en Afrique.
Enfin, le Conseil de l’Enseignement Supérieur de l’IGAD demeure une plateforme essentielle pour renforcer la coopération entre les universités et répondre aux besoins éducatifs urgents des populations touchées par les déplacements.
Cette rencontre constitue une occasion unique d’aborder les défis liés à la numérisation, à l’intelligence artificielle et à la connectivité dans l’enseignement supérieur, et de formuler des recommandations dont l’impact sera durable sur le développement de l’ensemble de la région de l’IGAD.