Le président de l’Assemblée Nationale, Mohamed Ali Houmed, également président en exercice du Comité Exécutif de l’Union Parlementaire Africaine (UPA), a pris part, du 10 au 12 février dernier, à Panama, en Amérique du Nord, au sommet des présidents des Unions parlementaires régionales Afrique-Amérique Latine (AFROLAC), au cours duquel les participants se sont engagés à faire de ce forum une plateforme politique pour répondre aux attentes des peuples africains et latino-américains.

Invité par les Présidents des deux Chambres du Parlement du Maroc, le président de l’Assemblée Nationale de Djibouti, Mohamed Ali Houmed, en sa qualité de président en exercice du comité exécutif de l’Union Parlementaire Africaine (UPA), a pris part au sommet des présidents des Unions parlementaires régionales Afrique-Amérique Latine (AFROLAC), qui s’est tenu du 10 au 12 février dernier à Panama City, capitale du Panama.

En présence, d’une forte délégation marocaine conduite par le président de la Chambre des Conseillers, Naama Mayara, du président du Parlement de la communauté économique des Etats d’Afrique de l’Ouest, Sidie Mohamed Tunis, du président du Parlement Latino-américain (Parlatino), Jorge Pizarro Soto, de la maire de Panama City, Carla Garcia, de la présidente entrante du Parlatino, Silvia del Rosario Giacoppo et d’un parterre de hautes personnalités politiques et diplomatiques, le président du comité exécutif de l’UPA, l’honorable Mohamed Ali Houmed, a dans une importante allocution prononcée à cette occasion, mis l’accent sur l’importance de la coopération entre les Organisations parlementaires du Sud, qui selon lui est basée ‘‘sur des fondements historiques solides, sur le socle de valeurs partagées et sur des préoccupations communes’’ aux populations des régions d’Afrique et d’Amérique Latine.

«En raison de la complexité des défis et de leur dimension globale, seules des réponses concertées peuvent permettre d’y faire face. Qu’il s’agisse de l’émigration, du changement climatique, de la sécurité et du terrorisme, de la réponse aux crises sanitaires, aucun pays ne peut, tout seul, relever ces défis » a-t-il indiqué avant de souligner la nécessité de disposer d’un cadre parlementaire élargi de dialogue, de concertation, de partage des bonnes pratiques et d’échange d’expériences.

Selon lui « cet espace doit être en phase avec les ambitions des peuples africains et latino-américains ».  

L’honorable Mohamed Ali Houmed a, au cours de son intervention évoqué également l’organisation de l’Union Parlementaire Africaine qui, a-t-il dit à ses homologues assis en face de lui, « qu’elle regroupe la plupart des parlements africains et se veut le creuset de la coopération et du dialogue parlementaire africains.»  « Elle œuvre au renforcement de la démocratie en Afrique, à la consolidation de la paix et de la sécurité, la défense des droits de l’homme, l’égalité de genre, la justice et le développement. Elle reste ouverte à toute dynamique qui tend à renforcer l’action parlementaire internationale » a-t-il ajouté.

Dans le domaine de la démocratie, « elle a toujours condamné toute prise de pouvoir par la force et estimé que le pouvoir d’Etat s’acquiert par les urnes. Elle prône le dialogue pour régler les problèmes politiques » a-t-il déclaré. En ce qui concerne la migration dont il a jugé  « qu’elle est un phénomène aussi vieux que le monde », le président du comité exécutif de l’UPA a indiqué que la création d’emploi et la promotion du développement dans les pays d’origine des migrants sont les solutions pour pallier cette problématique. «Les expulsions massives, la construction de murs, la séparation des familles, les rétentions tous azimuts, ne peuvent constituer des solutions pérennes à ce que d’aucuns appellent la crise migratoire » a-t-il observé.

 Pour ce qui est du réchauffement climatique, il a soulevé que les plus gros pollueurs doivent être les plus grands contributeurs dans la recherche d’une solution durable à ce phénomène.

«Aujourd’hui, les pays du sud paient le plus lourd tribut et il est prouvé que l’accélération des migrations, l’intensification des conflits communautaires, le recrutement de terroristes sont des conséquences du réchauffement climatique, réchauffement climatique essentiellement engendré par les pays du Nord» a-t-il poursuivi.  

Évoquant par la suite la crise pandémique de la COVID-19, elle a démontré selon lui l’insuffisance de la solidarité internationale et l’injustice dans la mise à disposition des vaccins, lesquelles doivent être selon, l’honorable Mohamed Ali Houmed corrigé. 

 Dans un autre volet de son discours, le président du comité exécutif de l’UPA, a fait observer que le terrorisme dont la plupart des pays africains sont victimes, n’a ni religion, ni frontière et qu’il est nécessaire de faire une riposte mondiale pour venir à bout de ce fléau.

Pour conclure, M. Mohamed Ali Houmed a souligné la nécessité de disposer d’un cadre parlementaire élargi de dialogue, de concertation et d’échange d’expériences ainsi que la mise en place d’un cadre institutionnel pour répondre aux ambitions et aux attentes des peuples africains et latino-américains.

Au terme de ses travaux, le Sommet des présidents des Unions parlementaires régionales en Afrique et en Amérique Latine a adopté une déclaration intitulée ‘‘Déclaration de Panama’’, portant les engagements des participants à faire de ce forum une plateforme politique visant à promouvoir le développement socio-économique et culturel des peuples du Sud.

Rachid Bayleh