La Conférence pour une Afrique prospère s’est clôturée jeudi par la signature d’un mémorandum d’entente entre la Chambre de commerce et d’industrie panafricaine et la chambre de commerce africaine au Japon, suivie d’une rencontre d’Affaires entre Djibouti, l’Ethiopie et la France.

Au terme de trois journées intenses d’échanges entre les milieux d’affaires, les décideurs et les experts et universitaires, la Conférence pour une Afrique prospère s’est achevée jeudi dernier au palais du peuple.

Autour du président de la Chambre de commerce de Djibouti, Youssouf Moussa Dawaleh, qui préside aussi la chambre de commerce et d’industrie panafricaine, l’ambassadeur de Djibouti au Japon, Ahmed Araita Ali, et son homologue japonais à Djibouti, Koji Yonetani, ainsi que la cofondatrice et présidente directrice générale de la Chambre de commerce africaine au Japon, Pia Von Waldau, et le directeur du bureau africain au ministère de l’économie, du commerce et de l’industrie au Japon, Hasunuma Yoshikazu, ont animé la rencontre entre les deux chambres de commerce.

Les échanges ont tourné autour du rôle du secteur privé dans l’approfondissement des relations d’affaires entre l’Afrique et le Japon  et la présentation des activités de la chambre de commerce africaine au Japon.

L’ambassadeur Koji Yonetani a réaffirmé la volonté du Japon d’être encore plus présent en Afrique depuis la TICAD 7 et depuis lors, la Chambre de commerce africaine au Japon est née en août 2019, lors de la TICAD 7, à l’initiative des milieux d’affaires japonais au travers de la diplomatie collective du Japon et de l’Afrique.

« Cette rencontre a permis de mettre en perspective les activités et les partenariats potentiels entre les secteurs privés japonais et africains, car le secteur privé japonais qui veut connaitre les potentialités d’investissements en Afrique est très demandeur de ce genre de rencontre afin d’avoir toutes les informations nécessaires pour explorer le marché africain », a notamment déclaré Mme Pia Von Waldau.

En réponse, l’ambassadeur Ahmed Araita Ali a souligné l’engagement de l’ambassade de Djibouti au Japon qui est disposée à appuyer tous les efforts en ce sens de la Chambre de commerce et d’industrie panafricaine. Le président Youssouf Moussa Dawaleh a pour sa part indiqué que les deux  chambres de commerce qu’il dirige resteront les leviers indispensables pour permettre au investisseurs japonais de comprendre les dynamiques du commerce et de l’économie africaine afin d’en cerner les opportunités et les potentialités et permettre ainsi aux investisseurs japonais. C’est à ce titre, qu’un mémorandum d’entente a été signé entre les deux parties.

… Rencontre d’affaires Djibouti- Ethiopie-France.

Dans un second temps, c’est une rencontre d’affaires entre Djibouti, l’Ethiopie et la France qui a clôt la Conférence pour une Afrique prospère. 

C’était au tour du président de la CCD, Youssouf Moussa Dawaleh, l’ambassadeur de la république fédérale d’Éthiopie, Abdulaziz Mohamed, et l’ambassadeur de France à Djibouti, Arnaud GUILLOIS, et le directeur général de l’ANPI, Mahdi Darar Obsieh, pour animer cette rencontre destinée à faire le point sur les possibilités de partenariat commerciaux et d’opportunités d’investissements.

Les milieux d’affaires de la Chambre de commerce et d’industrie de Seine et Marnes et les femmes et le Club d’affaires France Ethiopie, ainsi que le Groupe d’Affaires France-Djibouti étaient fortement représentés avec des délégations qui ont fait spécialement le voyage depuis Paris et Addis Abeba.

Le président de la CCD a fortement mis l’accent sur la force et le dynamisme des échanges du triangle Djibouti-France-Ethiopie, citant notamment la force du commerce transfrontalier grâce notamment au Corridor et l’ensemble des services de la chaine multimodale, mais aussi le partenariat économique historique avec la France, à travers notamment les investissements et le poids des investissements économiques français à Djibouti ainsi que les projets financés par l’Agence française pour le Développement.

Il faut noter que cette rencontre a été organisée dans le cadre d’un programme qui compte une série d’activités en vue d’appuyer les capacités techniques des opérateurs économiques intervenant au niveau du corridor Djibouti-Ethiopie et leur intégration dans la chaîne logistique régionale. L’occasion pour faire les rapprochements nécessaires entre les entreprises djiboutiennes, éthiopiennes et françaises, et développer des partenariats pour répondre aux besoins des marchés ciblés.

Les milieux d’affaires djiboutiens, éthiopiens et français ont donc eu l’occasion de réfléchir sur les modalités et les meilleures voies et moyens de mettre en commun les savoir-faire, les expertises et les financements destinés à faciliter la chaîne logistique et développer des alliances commerciales et des partenariats durables qui feront les affaires de tous les protagonistes.

Les échanges ont été très riches et ont permis de faire le point et tirer le meilleur parti des forces et des avantages du commerce transfrontalier et multimodal entre Djibouti et l’Ethiopie. Les opérateurs français ont exprimé leurs volontés de s’engager dans cette formidable aventure dans les conditions les plus idoines.

Pour rappel, la Zone de libre échange africaine est le plus grand marché économique commun du continent. Il s’agit en effet de créer un espace économique commun devant être dépourvu des contraintes douanières. Tout au long de la conférence, des experts internationaux ont animé les discussions. Et les échanges fructueux ont été propices pour la formulation de recommandations éclairées pour faire avancer ce projet pharaonique.

MAS