L’institut IRICA en collaboration avec le FNUAP  a abrité, une conférence internationale sur le genre intitulée « changement social et évolution des relations de genre dans la corne de l’Afrique »,  qui a duré  du 16 au 17 octobre au centre de leadership d’entreprenariat (CLE). Cet atelier de réflexion a réuni les membres éminents de l’institut IRICA, à savoir la présidente de l’IRICA Dr Amina Saïd Chiré, le vice-président de l’IRICA Dr Abdirachid Mohamed Ismaël, des experts de la question du genre, des enseignants chercheurs, des professeurs de l’universitaire de Djibouti, la représentante du FNUAP, des  parlementaires, des juristes, des médecins  ont pris part à cette conférence des débats.

Ces assises s’inscrivent dans le cadre du changement social et d’évolution des relations de genre  dans notre pays  et  la corne de l’Afrique. Elles se basent également  sur une démarche de réflexion  qui a pour objectif de présenter les premiers résultats d’un travail  de recherche pluridisciplinaire engagé il y a un an et demie par un groupe de chercheurs issus de divers horizons, des sciences humaines et sociales. Ceux-ci se sont penchés sur les mutations  tous azimuts pour les analyser et les comprendre pour  mettre à la disposition des décideurs un certain nombre  d’outils d’aide à la décision en vue de la réduction des disparités hommes –femmes en matière des droits  et de devoir dans notre pays.

En ce sens, l’institut IRICA a donné la parole à d’innombrables experts et  chercheurs sur ce  sujet épineux, avec des thèmes touchant toutes les couches sociales, tel que  le mariage préférentiel aux temps de la mondialisation, le célibat prolongé des jeunes actifs à Djibouti, les relations conflictuelles entre parents  et adolescents, l’accès des femmes à la politique et aux ressources économiques du pays.

Les spécialistes ont soulevé aussi, le cas des mutilations génitales féminines, un phénomène récurrent dans la corne de l’Afrique, présenté par la pédiatre Fozia Hassan Osman du ministère de la santé, le droit coutumier vis-à-vis de la femme, la consolidation du quota 25% dans les instances politiques et administratives  de l’Etat, l’égalité homme- femme dans l’accès à l’emploi. De la confrontation à la domination de la femme  vue par le théâtre  somali aussi qui a été  présentée par le Dr Fatouma Mahamoud, chercheur du CERD  et spécialiste en littérature orale.  

Au cours de ces assises les experts ont salué le travail de l’institut IRICA dont l’objectif est la recherche et la formation pluridisciplinaire dont le périmètre d’action s’étend à toute la Corne de l’Afrique. A partir de cette région, l’IRICA interroge le développement dans toutes ses dimensions suivant une approche systémique et pluridisciplinaire. Son objectif général est de débusquer les inerties et de mener la réflexion dans le sens d’une amélioration des comportements, des conditions de vie, dans la perspective d’un mieux-être pour les populations concernées.

Pour atteindre ces objectifs, l’IRICA œuvre depuis sa création pour instaurer dans un premier temps une culture du débat afin d’encourager les citoyens à observer, analyser et questionner leur environnement, leur société, leurs modes de gouvernance.

Durant ces deux jours de travaux de réflexion autour de la question du genre, les spécialistes ont ouvert le débat aux participants avec des séances des questions- réponses en vue d’éveiller la conscience des djiboutiens sur ce sujet.

Souber Hassan