Sous la Présidence de Son Excellence, Monsieur ISMAÏL OMAR GUELLEH, Président de la République, Chef du Gouvernement a eu lieu ce Mardi 12 Janvier 2021, la 1ère Séance du Conseil des Ministres. Ont été examinés et approuvés les textes suivants :

Ministère de la Communication chargé des Postes et des Télécommunications

1ère Question : Projet de Loi abrogeant et remplaçant la Loi n°42/AN/99/4èmeL portant création d’un établissement public dénommé Radio Télévision de Djibouti.

Depuis sa création, la Radio Télévision de Djibouti a connu des avancées de grande envergure. Elle a su tirer profit de son monopole dans le marché audiovisuel en cheminant vers l’expansion et la modernisation de ses structures et ayant comme ultime objectif de rendre la Radio et la Télévision accessible mais surtout offrir un contenu diversifié à l’ensemble de la population. Dans le cadre des réformes en profondeur du secteur de l’audiovisuel et de la presse écrite et électronique et l’avènement de l’évolution rapide des Technologies de l’Information et de la Communication, il s’est avéré nécessaire de mettre en place un nouveau cadre légal posé par la Loi n°56/AN/19. Ainsi, le projet de Loi a pour objectif de changer la forme juridique de l’établissement. Le projet de Loi précise les missions et les attributions de la Radio Télévision de Djibouti pour lui permettre d’avoir une plus grande flexibilité dans l’atteinte de ses objectifs et missions. Le projet de texte définit aussi les principes généraux de fonctionnement et de gestion. Cette nouvelle configuration aura pour retombées majeures et boosterala productivité de l’établissement.

Ministère de l’Education Nationale et de la Formation Professionnelle

2ème Question : Projet de Décret définissant la fonction de Conseiller Pédagogique, les modalités d’accès, les missions et les indemnités afférentes.

Le projet de Décret a pour objet de redéfinir et adapter la fonction de conseiller pédagogique aux exigences de la transformation du système éducatif. Les Conseillers Pédagogiques (CP) sont les principaux collaborateurs des inspecteurs de l’Education Nationale. Ils sont polyvalents et contribuent à l’amélioration des enseignements-apprentissages, la valorisation des innovations pédagogiques, l’intégration des TIC, la préparation et à la mise en œuvre des examens et concours. Par ce texte, l’accès à la fonction de CP sera davantage réglementé par souci de transparence et de méritocratie : 10 ans d’ancienneté, voie de concours interne et Certificat d’Aptitude à la Fonction de Conseiller Pédagogique.

Ce projet de Décret vise aussi la revalorisation d’un maillon important de la chaine pédagogique.

L’adoption de ce projet permettra à ce personnel à exercer pleinement les missions qui leurs sont dévolues et de garantir des pratiques pédagogiques innovantes dans les classes dans le cadre de la transformation de notre système éducatif pour le rendre plus performant et efficace.

3ème Question : Projet de Décret portant attribution d’un nom au Centre de Formation des Enseignants de l’Enseignement Fondamental.

4ème Question : Projet de Décret attribuant des noms à des Etablissements Scolaire du Secondaire.

Le 1er projet de Décret est relatif à l’attribution d’un nom au Centre de Formation des Enseignants de l’Enseignement Fondamental (CFEEF). Dans le cadre de la commémoration du 20ème Anniversaire de la refondation de l’Ecole Djiboutienne et citoyenne, le MENFOP souhaite rendre hommage aux pionniers de l’éducation nationale qui ont inspiré et formé les premières générations du pays. Ainsi, le CFEEF sera désormais appelé « Centre de Formation des Enseignants de l’Enseignement Fondamental Omar Guelleh Ahmed ». Omar Guelleh Ahmed voit le jour en 1909 à Djibouti et intègre en 1922, une Ecole Laïque Publique à Djibouti destinée aux enfants européens et Djiboutiens. Ceux-ci font alors partie des premiers enfants Djiboutiens qui bénéficieront de l’opportunité d’accéder à l’instruction primaire. En 1927, titulaire d’un Certificat d’Etude Primaire, Omar Guelleh devient le premier élève-maitre de l’histoire de l’école Djiboutienne.  Le 2ème projet de Décret a pour objet l’attribution des noms aux établissements scolaires du secondaire. L’établissement actuellement nommé Lycée de Gabode est appelé désormais le « Lycée DjamaYousssoufMahamoud dit Djama Maitre ». Djama Maitre, né en 1912 à Djibouti fut un instituteur intègre, doté d’un grand sens d’honnêteté et de sagesse. De 1930 à 1989, il fut enseignant et Directeur de l’école de Quartier 6, de Dikhil et de l’école du Stade. Il instaure la première cantine scolaire à Dikhil. Le Lycée nommé Lycée de Balbala est appelé désormais « Lycée Ahmed Farah Ali ». Ahmed Farah Ali fut l’un des premiers pédagogues de l’école Djiboutienne. Il obtient son certificat d’Etude Primaire élémentaire en 1928 et dévient le deuxième enseignant Djiboutien de l’histoire du pays, après son illustre prédécesseur Omar Guelleh Ahmed. Il entame sa carrière professionnelle dans l’enseignement où il est nommé moniteur en novembre 1928.

En 1932, Tadjourah voit l’ouverture de sa première école et Ahmed Farah Ali est nommé Directeur de cette école. Ces propositions de dénomination à ce centre et établissement scolaire s’inscrivent dans ce nouveau paradigme d’appropriation de l’Ecole Djiboutienne par les élèves et la société dans son ensemble. Elle veut faire mieux connaitre les grandes figures nationales qui ont contribué à l’histoire de notre système éducatif et son évolution et d’ancrer l’école dans son environnement socioculturel. Ces attributions des noms pionniers à ces centres et établissements scolaires cherchent à refléter la mémoire de l’évolution de l’Education et à marquer l’autonomie du système éducatif post-coloniale. Elle vise également à permettre aux jeunes générations de s’identifier à ces personnalités qui ont marqué l’histoire de l’Education Nationale.