Djibouti, le 23 mars 2022

Pendant des années, Djibouti a bénéficié de son emplacement stratégique et de ses côtes en eaux profondes. Le pays s’est imposé comme un gigantesque hub logistique moderne et sophistiqué et un partenaire diplomatique incontournable en raison de sa stabilité politique et sociale. Au cœur de sa stratégie à plus long terme se trouve une diversification économique rapide ainsi qu’un développement social et économique et une prospérité inclusifs et durables.

En 2020, et dans le cadre de la Vision 2035 de Son Excellence Monsieur le Président de la République Ismail Omar Guelleh, le pays a créé un fonds souverain, le Fonds Souverain de Djibouti (FSD) Le fonds est en voie de catalyser les investissements dans des secteurs stratégiques de l’économie, tels que les ressources naturelles et les énergies renouvelables, les télécommunications, les infrastructures numériques et traditionnelles, les services financiers, la technologie, le tourisme, la santé et l’enseignement. Ceci va contribuer à la diversification de l’économie Djiboutienne et la création d’épargne intergénérationnelle.

Inspiré par Temasek et la success story de Singapour

L’inspiration pour le FSD a été Temasek, le premier fonds souverain de Singapour. Les deux pays sont similaires tous deux petits mais au cœur de régions vastes et dynamiques même si Djibouti fait 30 fois la taille de Singapour et n’est pas une ile mais plutôt un pays côtier sur la corne de l’Afrique, un continent abritant actuellement environ 1,4 milliard d’habitants et en abritera environ 2,5 milliards d’habitants dans 25- 30 ans.

Singapour a lancé Temasek avec Singtel, la société de télécommunications de Singapour, il y a environ 45ans. Ils n’avaient pas grand-chose en termes de revenus pétroliers ou de toute autre ressources naturelles.

La composition du portefeuille du FSD

Comme l’a stipulé en toute clarté et transparence la Loi FSD de Mars 2020, le FSD a été doté d’un portefeuille réunissant des actifs stratégiques du pays : 100% de Djibouti Telecom ; 40% de Great Horn Investment Holding (GHIH) dont les sociétés couvrent surtout les activités portuaires et génèrent une grande partie du PIB Produit Intérieur Brut ; et l’Electricité de Djibouti le champion national de l’énergie. En l’absence pour l’instant de revenus de ressources financières nécessaires pour les investissements du FSD proviennent également sous forme de 20% des loyers annuels que les différentes bases militaires paient à l’Etat de Djibouti.

La priorité du FSD à court et moyen terme est d’investir à Djibouti même. Ceci sera suivi à long terme par des projets qui renforceront l’intégration régionale avant de chercher à diversifier ses actifs à l’international, bien que cela se fera à long terme. Cette stratégie est celle qui a été adoptée par les fonds souverains en général durant les dernières décennies

La taille des investissements variera en fonction du secteur et de la complexité du projet. En général, le FSD sera un investisseur minoritaire avec une participation maximale de 25% dans les projets.

L’objectif est d’être le partenaire de référence dans une optique PPP Partenariat Publique Privé qui va booster stratégiques, techniques et financiers, nationaux et  internationaux, pour assurer les 100% de financement nécessaires sous forme de capitaux propres et par la même.

Limiter l’endettement

Aussi, la Loi FSD a prévu dans le mandat du FSD qu’il gère 60% des réserves de la Caisse Nationale de Sécurité Sociale CNSS ET 33% de sa trésorerie annuelle. Actuellement, les fonds de la CNSS sont investis principalement dans des dépôts à termes à faible risque et rendement auprès du secteur des banques commerciales locales. Pour ce mandat, le rôle du FSD, en tant que locomotive d’investissement de l’Etat de Djibouti, est donc de diversifier une partie des fonds de la CNSS dans différentes classes d’actifs dans les secteurs de l’immobilier, le marché obligataire international et autres actifs traditionnellement détenus par les fonds de pension. En comptant sur l’expertise et le savoir-faire des compétences du FSD, la CNSS va pouvoir bâtir, comme c’est le cas des autres fonds de pension dans la majorité des pays, et l’intérêt des citoyens Djiboutiens, un portefeuille bien diversifié, générant des rendements bien supérieurs aux taux des dépôts à terme bancaires tout en maitrisant les risques.

Enfin, l’amélioration de la gouvernance et l’application des standards internationaux de RSE Responsabilité Sociétale des Entreprises occupent une place primordiale dans sa mission.

L’équipe du FSD est entièrement de nationalité djiboutienne, à part le Directeur Général et le responsable de l’investissement Chief Investment Office, qui ont été recrutés par des compagnies de recrutement internationales en toute transparence.

Ces deux compétences internationales étaient basées à Londres, la plus grande place financière internationale au monde.  Ils ramènent immédiatement une cinquantaine d’années de management, leadership, savoir-faire et expérience dans les finances et l’investissement à l’échelle internationale, qui sont des secteurs et métiers qui n’existent pas encore à Djibouti. L’un de leurs rôles multidimensionnels est le transfert de savoir-faire et la formation de compétences djiboutiennes dans ces nouveaux domaines et métiers.

Le Directeur Général  du FSD : Dr Slim Feriani

Dans le cadre de la bonne gouvernance et de la transparence, le recrutement du Dr.Slim Feriani a été fait dans toute la transparence par Korn Ferry- l’une des 5 plus grandes compagnies de recrutement au monde et soumis au Conseil d’Administration du FSD pour Approbation.

Dr Feriani qui est de nationalité British Tunisienne est résident à Djibouti en tant que citoyen Britannique.

Dr. Feriani a un MBA et Ph.D. en finances et Investissement de la George Washington University àWashington D.C. aux Etats Unis, où il a enseigné des cours de finance, investissement et finance internationale entre 1989 et 1996. Il est citoyen du Royaume Uni où il a excellé à Londres depuis 1997 dans le monde de la finance et de l’investissement dans des postes à hautes responsabilités dont ceux de Chief Investment Officer CIO, Chief Executive Officer CEO et Chairman dans de grandes institutions de renommée mondiale, telles que la banque d’affaires et d’investissements géante Japonaise Nomura . Pendant sa longue carrière de 33 ans, il a pratiqué les meilleures règles de conformité, étique et bonne gouvernance internationale, y compris selon la Financial Services Authority FSA qui est le régulateur du secteur financier Britannique.