La Commission Nationale des Droits de l’Homme (CNDH), faisant usage de son droit de mener des enquêtes et d’auto-saisine sur toute violation des droits de l’Homme conformément à l’article 3 des Principes de Paris et aux articles 11 et 12 de la loi n° 59 /AN /14/7ème L du 20 juillet 2014, a mené des investigations sur les événements tragiques et douloureux qui se sont déroulés les 1er et 2 août 2021 essentiellement dans la commune de Balbala.
Dans ses investigations, l’équipe de la CNDH, composée de M. Amin Mohamed Ali, jeune cadre chargé des plaintes et des enquêtes, M. Mohamed Farah Kairdon, commissaire rapporteur, et M. Saleban Omar Oudin, président de la Commission, s’est rendue successivement durant les journées du 15 et 16 août 2021 dans l’hôpital militaire, l’hôpital Cheikho et Al Rahma.
Elle a interrogé également les responsables du secteur de la Gendarmerie et de la Police, à savoir le Capitaine Youssouf Ahmed Youssouf, Commandant du Groupement Judiciaire par intérim, et le Lieutenant Colonel Said Absieh, Commandant du Commissariat de Hodane
Elle a aussi rencontré certains détenus à la prison de Gabode et le président de la Commune de Balbala, M. Idris Bachir Kaourah, et les conseils des quartiers concernés.
Au vu de l’enquête, la Commission Nationale des Droits de l’Homme tire les conclusions suivantes :
– 5 morts dont une femme ;
– 100 blessés dont 98% souffraient de blessures légères. Au jour d’aujourd’hui seuls 2 blessés restent hospitalisés.
La Commission Nationale des Droits de l’Homme regrette les fausses informations, que certaine personnes se réclamant des droits de l’Homme qui ne sont même pas à Djibouti, font circuler sur les réseaux sociaux.
Il est fort regrettable que des médias internationaux reprennent de telles informations erronées sans aucune vérification d’usage.
La Commission se réserve le droit de publier dans les prochains jours un rapport détaillé sur ses constatations.