La protection de la couche d’Ozone est un grand défi que le ministère de l’Urbanisme, de l’Environnement et du Tourisme veut relever. Dans ce sens, il multiplie les formations et ateliers en faveur des techniciens du froid mais aussi des douaniers qui participent au contrôle de l’importation des substances appauvrissant la couche d’ozone.

Pour rappel, la Convention de Vienne sur la protection de la couche d’ozone, adoptée le 22 mars 1985 reconnait la nécessité d’accroître la coopération internationale en vue de limiter les risques que les activités humaines pouvaient faire courir à la couche d’ozone. Cependant, force est de constater que cette convention ne comporte aucun dispositif contraignant.

C’est pourquoi, le 16 septembre 1985, les nations du monde ont adopté un instrument juridique contraignant à savoir, le Protocole de Montréal relatif aux substances appauvrissant la couche d’ozone, instrument découlant de la Convention de Vienne sur la protection de la couche d’ozone. Il impose un calendrier d’élimination des substances appauvrissant la couche d’ozone (SAO) et a pour objectif de réduire voire à terme d’éliminer complètement ces substances.

En 2009, 196 pays sont signataires du Protocole de Montréal, lui permettant ainsi d’être le premier protocole environnemental à atteindre la ratification universelle.

Ce protocole impose la réduction et élimination de l’utilisation des chlorofluorocarbones (CFC), des hydrochlorofluorocarbones (HCFC) de halons, de bromure de méthyle et autres substances appauvrissant la couche d’ozone.

Pour prendre part à cet élan, la République de Djibouti a ratifié la Convention de Vienne et le Protocole de Montréal ainsi que trois amendements dudit Protocole en juillet 1999.

Le dernier amendement du Protocole de Montréal a été ratifié en février 2013selon les précisions des responsables de l’environnement.

Plusieurs projets ont été mis en œuvre pour faire face à l’érosion de la couche d’ozone tels que :

v le programme de renforcement institutionnel renouvelé tous les deux ans et visant à mettre en œuvre de programme de sensibilisation des différentes parties prenantes,

v le programme-pays dont l’objectif est de connaitre la situation du pays en matière de consommation et d’utilisation des SAO,

v le plan de gestion de fluides frigorigènes (PGFF) (2003-2007) dont l’objectif principal était de permettre pour chaque partie d’atteindre les objectifs du Protocole de Montréal consistant à l’élimination progressive des SAO (et surtout en ce qui concerne notre pays les CFCs) et ce conformément au calendrier d’élimination des SAO établi par les instances internationales pour les pays en développement.

v le plan de gestion pour l’élimination finale des CFCs (2007-2011) dont l’objectif ultime était la réduction à 100% de la consommation de base en matière des CFCs

v le plan de gestion pour l’élimination finale des HCFCs (PGEH) qui a pour objectif de réduire progressivement la consommation de ce gaz jusqu’à l’horizon 2030-2040, année de son élimination (projet actuellement en cours)

Dans cette optique, le Ministère en charge de l’environnement organise une série d’ateliers en faveur des frigoristes.

Le but visé par ce biais est l’acquisition des techniciens du froid des bonnes pratiques en matière réfrigération et notamment la récupération des gaz HCFCs contenus dans le système de climatisation et la sécurité liée à l’utilisation des hydrocarbures.

La formation des frigoristes reste incontournable dans le processus d’élimination progressive des substances qui appauvrissent la couche d’ozone étant donné leur implication dans la maintenance des systèmes frigorifiques.  Ces techniciens sontles premiers agents en contact avec ce fluide frigorigène. Dans le cadre du Plan de Gestion pour l’Elimination Finale des HCFCs 214 techniciens du froid ont été formés.

Les douaniers formés à la protection de la couche d’ozone. Dans le souci toujours de protéger la couche d’Ozone, le Ministère en charge de l’environnement organise aussi des sessions de formation au profit des douanierset autres agents (commerce, statistiques, gardes – côtes…etc.)sur le contrôle de l’importation des SAO.

Ils sont sensibilisés sur des thèmes comme l’appauvrissement de la couche d’ozone et la réponse internationale, le projet ozone à Djibouti et sa réglementation, l’identification des substances qui appauvrissent l’ozone (SAO), le commerce illégal des SAO et la nomenclature, ou encore les emballages et étiquetages des SAO.

De même, une formation pratique sur la détection des SAO est prodiguée aux douaniers et autre agents grâce à l’utilisation d’identificateur des SAO. Ces sessions de formation visent à renforcer les capacités de nos douaniers en les dotant des notions essentielles en matière de protection de la couche d’ozone.

Le projet en cours a permis de former 174 douaniers et autre agents.

Rappelons qu’un certain nombre d’activités ont été entreprises au niveau du département en charge de l’environnement, telles que la collecte annuelle et la transmission des données sur la consommation des SAO, la sensibilisation sur l’existence des produits moins nocifs, la mise en place d’une réglementation relative au contrôle de l’importation des SAO.