La République de Djibouti est particulièrement marquée par une pluviométrie rare, en s’inscrivant dans un climat aride à semi-aride. La rareté de l’eau constitue le principal obstacle pour les activités de développement agricole, dans de nombreuses régions de Djibouti, les précipitations directes sont insuffisantes pour la croissance des cultures, créant des situations de crises graves (famine, mort du bétail).

Avec une exploitation excessive, une évaporation importante et une recharge quasi faible des nappes phréatiques, les réserves en eau ne cessent de diminuer sur l’ensemble du pays. Généralement, il existe deux principales sources pour l’eau ; il s’agit des eaux souterraines et des eaux de surface. Ces dernières sont les résultats de pluies épisodiques qui laissent sur leur passage d’énormes quantités d’eau dans les bassins : cette eau sera utilisée par les éleveurs et les agriculteurs et/ou se déversera dans la mer.

Dans ce contexte là, au vue d’accroitre la disponibilité des ressources en eau, faciliter la mobilisation des eaux de surface, réduire les risques d’inondations et diversifier les moyens de subsistance sur les bassins versants, il a fallu créer une série d’ouvrages hydrauliques du type seuils. Ils ont pour principale vocation de ralentir la vitesse de l’eau dans les oueds lors des crues pour faciliter l’infiltration de l’eau dans les sols et ainsi recharger les nappes souterraines, phréatiques et parfois profondes.

La réalisation des seuils constitue une méthode de renforcement de la résilience face à la vulnérabilité engendrée par les variations spatiales et temporelles des précipitations. Ces seuils permettront techniquement de retenir un volume d’eau nécessaire à la recharge de la nappe phréatique, rehaussant dans le même temps le niveau statique des puits, pour profiter à un nombre important de la population et permettre la mise en valeur des périmètres agricoles à proximité des seuils.

Et cette année, les seuils ont été au rendez-vous pour accueillir et récolter les eaux des pluies dont jouit la région de Tadjourah. Cette eau a profité à la communauté et à leurs bétails. Ceci s’inscrit dans les objectifs d’adaptation aux changements climatiques et l’appui à la résilience que vise le projet à l’origine de ses seuils en gabions.

C’est une réussite et un début d’espoir pour la communauté d’Adailou.