Le ministre du commerce Hassan Houmed Ibrahim accompagné de sa collègue en charge de la femme et de la famille, Moumina Houmed Hassan, a procédé lundi 4 novembre dernier, au lancement des activités du projet de catégorie 2, mise en œuvre par le bureau local du Cadre Intégré Renforcé (CIR). L’événement a réuni au Sheraton Hôtel, le président du comité directeur national du CIR Ibrahim Hamadou Hassan, la directrice adjointe du secrétariat exécutif du CIR, Annette Ssemuwemba, la représentante résidente du PNUD par intérim, Kawtar Zerouali, et plusieurs hautes personnalités du pays. A cette occasion, le coordinateur de l’Unité de Mise en Œuvre du Cadre Intégré Renforcé de Djibouti, Mohamed Omar Dabar a signé des conventions de partenariat avec  l’ODPIC, l’UNFD, le CASAF  et le CLE.

Conçu pour promouvoir la croissance économique, le développement durable et la réduction de la vulnérabilité, le programme ‘‘Cadre Intégré Renforcé’’, vise à soutenir les pays les moins avancés afin que le commerce soit intégré dans les stratégies nationales de développement. Il permet  également à résoudre leurs contraintes liées aux capacités d’offres.

L’atelier organisé lundi matin par l’unité de mise en œuvre de ce programme à Djibouti consistait à lancer les activités du projet de catégorie 2 de ce programme. Il permettrait selon ses instigateurs d’améliorer l’environnement des affaires et de développer les petites et moyennes entreprises ou industries  du pays.

Placé sous le haut patronage du ministre du commerce, Hassan Houmed Ibrahim, l’événement a réuni dans une salle au Sheraton Hôtel, la ministre de la femme et de la famille, Moumina Houmed Hassan, le président du comité directeur national du CIR Ibrahim Hamadou Hassan, la directrice adjointe du secrétariat exécutif du CIR, Annette Ssemuwemba, la représentante résidente du PNUD par intérim, Kawtar Zerouali les membres du comité directeur du CIR à Djibouti, des nombreux cadres impliqués par la thématique et plusieurs autres personnalités parmi lesquelles, la secrétaire générale de l’Union Nationale de la femme djiboutienne, (UNFD) Fatouma Moussa Abdi, la directrice générale de l’Office Djiboutien de la propriété Intellectuelle et Commerciale (ODPIC), Ouloufa Ismaël Abdo, la directrice du centre d’Action Sociale et d’Autonomisation de la Femme (CASAF),  Nima Yonis Hoch,  et celle du Centre de leadership et l’entreprenariat, Oubah Ahmed Malow.

Lors de la cérémonie inaugurale de cet atelier, le président du comité directeur national, s’est exprimé le premier. Ibrahim Hamadou Hassan a mis l’accent sur les difficultés rencontrées lors de la première mise en œuvre. Mais il a toutefois indiqué qu’il prend actuellement comme il a si bien souligné ‘‘sa vitesse de croisière’’.

«Nous avons l’ambition de faire aboutir d’autres projets de catégorie 2 qui sont en pipeline», a en outre déclaré le président du comité national du CIR.

La représentante résidente par intérim du PNUD qui l’a suivi, a souligné l’importance des petites et moyennes entreprises dans la construction de sociétés.

«Elles ont un rôle essentiel à jouer dans la construction de sociétés plus stables, inclusives et durables», a ajouté Kawtar Zerouali avant de réaffirmer l’engagement de son organisation onusienne à accompagner Djibouti dans l’atteinte des objectifs du CIR.

On a entendu des échos similaires dans l’intervention de la directrice adjointe du secrétariat exécutif du CIR, Annette Ssemuwemba, spécialement venue à Djibouti pour l’occasion.

Quant au ministre du commerce, il a d’abord remercié les membres du secrétariat exécutif du CIR qui ont fait le déplacement pour assister à cet événement. M. Hassan Houmed Ibrahim a par la suite rappelé les objectifs de ce programme.

Comme l’a rappelé le ministre, ce projet concernant l’amélioration de l’environnement des affaires et le développement de l’entrepreneuriat, consiste à améliorer la gouvernance du secteur privé pour l’émergence d’un tissu de TPME dense, mais aussi promouvoir le développement de l’entrepreneuriat des jeunes et des femmes dans les métiers de l’artisanat et du commerce ‘‘Charcharies’’ pour encourager un commerce inclusif, à réduire la précarité de l’emploi et de l’accès à un revenu avec la restructuration du secteur informel dans les domaines du commerce du textile, de l’artisanat et du tourisme.

«Il s’agit de permettre à l’issue du projet à 2000 opérateurs privés du secteur informel et du secteur formel de fructifier leurs affaires manière durable et définitive, en les accompagnant dans leur processus de développement. Il s’agit également dans le cadre de la mise en œuvre du projet de renforcer les institutions comme le Centre d’Action Sociale pour l’Autonomisation des femmes (CASAF) et l’Union Nationale des Femmes de Djibouti (UNFD)», a-t-il dit à ses interlocuteurs en face de lui.

Sur ce, le coordinateur de l’unité de mise en œuvre du Cadre Intégré Renforcé de Djibouti, Mohamed Omar Dabar, a signé des conventions de partenariat avec la directrice générale de l’ODPIC, Ouloufa Ismaël Abdo, la secrétaire générale de l’UNFD, Fatouma Moussa Abdi, la directrice du CASAF  Nima Yonis Hoche et la directrice du CLE,  Oubah Ahmed Malow.

A travers ces protocoles d’accord, l’unité de mise en œuvre  du Cadre Intégré Renforcé de Djibouti et ces quatre institutions s’engagent à mettre en synergie leurs efforts en vue de réaliser les objectifs de ce projet.

Rachid Bayleh

«Dans le cadre de la mise en œuvre du premier projet, la république de Djibouti dispose aujourd’hui d’une loi d’orientation»

Hassan Houmed Ibrahim, ministre du commerce

Depuis 2016, la république de Djibouti a bénéficié d’un financement sous forme de don de deux projets de catégorie 2 à hauteur chacune d’un million et demi de dollars US. Le projet de catégorie 2 ou guichet 2 est une activité essentielle du programme cadre intégré renforcé auquel notre unité de mise en œuvre est impliqué depuis sa création en octobre 2011.

Avant de vous présenter en quelques mots le projet qui nous réunit aujourd’hui permettez-moi de vous faire un bref rappel du premier projet de catégorie 2 concernant le développement et la promotion du tourisme. En effet, dans le cadre de la mise en œuvre du premier projet, la république de Djibouti dispose aujourd’hui d’une loi d’orientation. Ce projet est exécuté à hauteur de plus de 60% et devrait dans les jours qui viennent , voire les mois à venir, engager des modules de formations destinées aux opérateurs du tourisme après avoir équipé le lycée Hôtelier d’Arta à hauteur de 75 000 000 FDJ avec un renouvellement total de la cuisine de l’école.

Ainsi, cet atelier qui nous réunit aujourd’hui fait partie d’un processus qui a débuté par une longue procédure depuis la phase d’identification en passant par son élaboration jusqu’à son approbation par le comité directeur du programme du CIR à Genève, en juin 2019.  Ce projet implique des institutions concernées par la problématique et d’autres organisations menant des activités de lutte contre la pauvreté par la création d’emploi et des richesses en particulier. Enfin le gouvernement de Djibouti s’est engagé à pérenniser l’unité de mise en œuvre par un ancrage institutionnel sous la tutelle du ministère du commerce, dont la forme juridique sera établie dans les prochaines semaines.

 «L’économie informelle a un visage féminin à Djibouti»

Kawtar Zerouali, représentante-résidente par intérim du PNUD

Pour les gouvernements et la société, la formalisation des petites et moyennes entreprises (PME) va de pair avec un environnement favorable aux entreprises, la croissance économique et de meilleures conditions de travail. Elle alimente aussi les recettes fiscales qui sont elles-mêmes nécessaires pour fournir des biens et services publics. Les entreprises formelles bénéficient de la formalisation des entreprises au sens où celle-ci réduit la concurrence déloyale de la part des entreprises informelles. La formalisation ouvre aux entreprises, la voie du financement, des services et technologies d’appui aux entreprises. Elles peuvent aussi participer aux appels d’offres publics ou devenir les fournisseurs ou distributeurs de grandes sociétés. Par ailleurs, la formalisation facilitera la réduction de la pauvreté et à remédier à la marginalisation de ceux qui sont tout particulièrement exposés aux plus graves déficits de travail décent dans l’économie informelle, à savoir les femmes, les jeunes, les migrants, les personnes âgées et les personnes handicapées. Je reste convaincue que ce projet permettra de formaliser les activités d’entreprises informelles et d’améliorer par la même occasion le quotidien des entrepreneurs notamment les femmes. A l’instar des autres pays du continent africain, force est de constater que l’économie informelle a un visage féminin à Djibouti. En effet l’enquête Emploi de 2015 a indiqué que 74,3% des unités de production appartiennent à des femmes. En outre, ce projet contribuera à l’atteinte des Objectifs de Développement Durable n°5, 8 et 10.