Un atelier de formation intitulé « Usage et vulgarisation des tableaux statistiques de la Sécurité Sociale » s’est ouvert hier à l’hôtel Kempinski. Organisée par la Caisse Nationale de Sécurité Sociale et l’Institut National de la Statistiques de Djibouti, cette session de travail se poursuivra jusqu’au 30 mai.

Comment utiliser les statistiques dans le domaine de la sécurité sociale ? Quelles sont leurs apports, et comment les statistiques peuvent améliorer les compétences du personnel de la Caisse Nationale de Sécurité Sociale ? Telles étaient les principaux points de réflexions de l’atelier de formation qui s’est ouvert hier à l’hôtel  Kempinski.

La directrice générale de la CNSS, Deka Ahmed Robleh, le directeur général de l’Instad, Idriss Ali Sultan, le secrétaire général du ministère du Travail Abdallah Ali Mohamed,  ainsi que  plusieurs directeurs de la caisse nationale de sécurité sociale ont pris part à cette première journée de travail.

Cet atelier qui se poursuivra jusqu’au 30 mai a pour objectif la vulgarisation des données statistiques.

Tout au long de ces sessions de travail, les participants qui sont les principaux points focaux des différents départements de la CNSS seront amenés à réfléchir sur l’importance des statistiques et leur contribution indéniable dans le domaine de la sécurité sociale. Le chef de département statistique de la CNSS, Mohamed Khaireh a d’entrée effectué l’exposé des objectifs de la formation.  Il a, de ce fait tenu à démontrer l’importance des statistiques pour opérer de meilleures performances dans le domaine de la sécurité sociale.

Dans son discours, la directrice générale de la Caisse Nationale de Sécurité Sociale, Deka Ahmed Robleh a  précisé que cet atelier avait pour but d’inculquer, d’instaurer une culture de la statistique au sein de notre organisation de sécurité sociale par le développement d’un modèle de collecte et de traitement de données fiables et la formation de celles et ceux qui auront l’importante charge, l’importante mission, de fournir les bases et les données statistiques, d’en assurer le stockage et la diffusion.

Pour sa part le directeur de l’Institut National de la Statistique de Djibouti Idriss Ali Sultan  a mis en exergue l’importance de cette formation.  «Cette formation et la qualité des personnes qui y participent constituée de hauts responsables montre à quel point la CNSS attache de l’importance à l’outil statistique et à une bonne gouvernance des données en son sein, gage de son engagement à mener à bien sa mission à la lumière du suivi et de l’évaluation de ses actions ; et des prises de décisions adéquates fondées sur les données organisées, traitées et analysées. C’est sûrement là le secret des innovations et des succès que connait l’actuelle administration de la CNSS ».

Le directeur de l’Instad a terminé ses propos en réaffirmant la disponibilité de son institution en vue d’apporter  à la CNSS tout l’appui technique nécessaire à la réalisation de leurs activités statistiques, mais aussi à l’enquête en cours sur les impacts sociaux économiques des congés de maternité de 6 mois.

N.Kadassiya

Le point avec…

Deka Ahmed Robleh,

Directrice Générale de la Caisse Nationale de Sécurité Sociale

« Qu’est-ce que représente l’information statistique, quelle est sa valeur, son utilité, pour quel usage ? Je laisserai le soin d’y répondre aux experts qui animeront cet atelier et qui nous familiariserons avec cet outil formidable. Cependant, pour ma part, je retiens cette formule : la statistique est liée à la connaissance, c’est un savoir qui permet « d’appréhender un réel inconnu » de façon rationnelle dans le but d’en capturer une image à un moment donné. Dans le domaine de la sécurité sociale, les statistiques sont des instruments incontournables. On s’en sert :

– pour fournir des données de base pour le contrôle administratif des régimes de sécurité sociale et l’appréciation de l’efficacité de leur fonctionnement;

– fournir une base pour l’appréciation de la structure financière des régimes, pour les évaluations actuarielles et pour l’élaboration de prévisions à court et à long terme;

–  fournir un moyen d’apprécier le système de sécurité sociale en tant qu’instrument de politique sociale, et en particulier pour l’appréciation du niveau de protection sociale dont bénéficient les divers groupes de population; 

– en bref, fournir des informations générales sur la sécurité sociale selon la couverture et les dépenses ;

–  enfin pour fournir des données pour les comparaisons internationales dans le domaine de la sécurité sociale.

Pendant très longtemps, nous avons produit et stocké des données sans pour autant en tirer tout le potentiel informationnel nécessaire au pilotage rationnel de notre système de sécurité sociale. Cette période, nous l’espérons derrière nous, grâce à la conduite du changement que nous souhaitons amorcer aujourd’hui par la mise à jour de nos tableaux de statistiques, la mise à niveau de nos compétences et la connaissance des outils en la matière et enfin la constitution des points focaux qui seront ensuite essaimés partout dans notre organisation.

Il s’agit de ne plus appréhender nos données seulement comme des éléments passifs permettant de traiter les dossiers, mais comme des outils actifs et surtout décisionnaires. Cependant, leur utilité ne saurait se limiter à ces attributions et il est important de souligner qu’une bonne connaissance de nos indicateurs pourra se traduire par la simplification de certaines démarches administratives pour nos assurés, qu’ils contribueront à réduire les risques inhérents à l’ouverture des droits et renforceront nos process de travail, consolideront nos méthodes de suivi-évaluation, et nous conforteront ainsi dans la gestion responsable de l’établissement. Chers participants, pour clore mon propos, je fais le vœu que vous puissiez tous et toutes profiter pleinement de cette initiative, première en son genre et que vous saurez en tirer le meilleur pour l’exercice de vos fonctions, sachant le rôle crucial que la discipline des statistiques joue dans notre mandat. Je profite de l’occasion pour saluer l’engouement dont nos collègues de l’INSTAD ont fait preuve pour nous accompagner et je les remercie pour leur engagement constant. »