Après la visite au commissariat central de Police, la Commission Nationale des Droits de l’Homme a effectué une visite inopinée à la brigade de Gendarmerie d’Einguela. Le monitoring des lieux de détention est considéré comme une pierre angulaire du mandat de la Commission Nationale des Droits de l’Homme (CNDH).
Cette visite inopinée est menée conformément à l’article 11 de la loi n° 59/AN/14/7e L portant organisation et fonctionnement de la Commission Nationale de Droit de l’Homme qui dispose que l’institution effectue « des visites régulières, notifiées ou inopinées dans tous les lieux de détention et formule des recommandations à l’endroit des autorités compétentes en vue d’améliorer le traitement et la situation des personnes privées de liberté ». L’objectif de ces types de contrôle non avisé étant de s’enquérir au mieux de l’état réel de la situation de détention. La délégation de la Commission Nationale des Droits de l’Homme s’est entretenue avec les agents et a pu contrôler la tenue correcte du registre des gardes à vue. La Commission a visité ensuite les cellules de détention pour observer l’état des lieux. La CNDH reconnaît l’importance d’une collaboration étroite avec les autorités régaliennes de la Police et de la Gendarmerie ; la Commission par ailleurs offre des formations aux forces de l’ordre sur les droits de l’Homme, l’intérêt de ces contrôles étant d’observer le respect de l’application des droits des détenus conformément aux normes établies. La Commission s’engage à travailler en partenariat avec les autorités compétentes pour remédier à toute situation préoccupante identifiée lors de ses visites. La Commission va élaborer un rapport qui sera publié sur son site internet et qui portera sur la présente visite. La CNDH tient à rappeler que le respect des droits de l’Homme constitue un pilier fondamental de toute société démocratique et que la protection des personnes détenues est une responsabilité partagée. La Commission continuera à surveiller de près la situation des droits de l’Homme dans tous les lieux de détention du pays en effectuant des contrôles non avisé, cela afin de s’assurer du respect effectif des droits des détenus.
Source : CNDH