Le président de la commission nationale des Droits de l’Homme (CNDH) ,  M. Saleban Omar Oudin et le président de Caritas Djibouti, Mgr Giorgio Bertin ont signé hier matin au siège de Caritas Djibouti un mémorandum d’entente visant à renforcer le mécanisme de protection de la dignité des enfants vulnérables. La cérémonie de signature a vu la participation du  secrétaire général de la CNDH, M. Djibril Osman Houffaneh et du Directeur de Caritas Djibouti, M. Francesco Martialis.

La Commission Nationale des Droits de l’Homme et Caritas Djibouti ont depuis quelques années resserré leurs liens et ouvert une collaboration en vue de promouvoir les droits de l’Homme à Djibouti et protéger ceux qui sont victimes de violation desdits droits.

Ce partenariat a déjà donné lieu à la présentation de plaintes qui ont abouti à des résolutions de conflits donnant lieu pour les victimes à plus de justice, de dignité et ouvrant une voie à une éventuelle indemnisation.

Cette collaboration entre dans une nouvelle dynamique  de coopération plus large entre les différents acteurs impliqués dans le secours aux démunis, particulièrement en termes de relations bilatérales entre la société civile et les autorités étatiques nationales.

Dans cette optique, un mémorandum d’entente a été élaboré par les deux parties afin de sceller officiellement cette volonté commune. Cet accord a été volontairement conçu de manière simple et complète à la fois afin de donner une impulsion à la collaboration dans un esprit d’ouverture et d’initiative, plutôt que d’imposer un carcan. Il régit notamment la motivation d’un tel partenariat mais aussi il liste de manière non-exhaustive quelques activités à mettre en place entre les deux parties.

Citons entre autres le traitement des plaintes et des requêtes relatives aux violations des droits de l’Homme, l’échange d’expériences, de bonnes pratiques et de documentations relatives à la protection des droits de l’Homme, les consultations juridiques relatives au domaine des droits de l’Homme.

De même, cet accord indique clairement la nécessité de porter une attention particulière aux cas suivants, en raison de leur degré élevé de vulnérabilité : les victimes de toute forme de traite des êtres humains, les filles et femmes particulièrement vulnérables et en particulier celles victimes d’abus sexuels, les migrants vulnérables et en particulier les mineurs non-accompagnés et enfin les victimes de violation de la liberté de religion.

La Commission Nationale des Droits de l’Homme de Djibouti est une institution indépendante, dotée de la personnalité juridique, régie par la loi n° 59/AN/14/7emeL. L’idée de mettre en place cette structure chargée des droits de l’homme vient de la volonté politique du Chef de l’Etat, en vue de faire de la question des Droits de l’Homme une priorité.

Depuis mai 2016, la Commission Nationale des Droits de l’Homme est dirigée par M. Saleban Omar Oudin . Son Secrétaire général est aujourd’hui M. Djibril Osman Houffaneh.

A noter que la Commission Nationale des Droits de l’Homme est chargée de veiller au respect des Droits de l’Homme et aux libertés fondamentales, en République de Djibouti. Elle œuvre sans relâche pour la promotion et la protection des droits Humains dans tous ses aspects, tant au niveau national qu’international.

Caritas Djibouti est une organisation humanitaire relevant du Diocèse de Djibouti. Elle est présente en République de Djibouti depuis 1952. L’objectif principal de Caritas Djibouti est d’être témoin de charité concrète, au-delà des appartenances raciales, religieuses, politiques ou ethniques.

Depuis 1991, Caritas Djibouti est présidée par Mgr Giorgio Bertin, évêque de Djibouti, qui, avant Djibouti, a vécu de nombreuses années en Somalie puis au Kénya. Depuis 2016, le Directeur de Caritas Djibouti est M. Francesco Martialis, un juriste et travailleur humanitaire, qui est venu en mission à Djibouti avec son épouse et ses deux enfants.

Caritas Djibouti œuvre aujourd’hui pour les plus vulnérables par le biais de plusieurs projets. Citons entre autres un projet de prise en charge quotidienne et de réinsertion des enfants des rues, un projet d’aide sanitaire d’urgence pour les indigents, un projet de lutte contre la sécheresse dans les régions, un projet de protection des filles vulnérables et des victimes de traite.

MAS