Les travaux du Forum Africain des Ports 2020 qui se déroulaient depuis le lundi 9 novembre dernier, à l’hôtel Kempinski, se sont clôturés hier après midi. Organisée par l’Autorité des Ports et des Zones Franches de Djibouti en partenariat avec «TangerMed S.A», «SSATP» et «Proparco», cette édition a été l’occasion entre les instances dirigeantes des ports africains participants à ces assises de discuter non seulement de l’impact du COVID-19 sur les activités maritimes mais également de débattre sur plusieurs sujets comme l’impact du développement des ports sur l’hinterland, les meilleures approches pour améliorer leur compétitivité et finalement de répondre à la question cruciale concernant la digitalisation des espaces portuaires.

A l’issue de deux jours d’intenses travaux, le Forum Africain des Ports (FAP) dont notre pays a eu le privilège d’accueillir la seconde édition, se sont achevées hier après midi.

L’évènement qui s’est tenu sous un format hybride rendu possible par la société IDAWO, a rassemblé plus de 350 personnes, de près de 25 pays, dont 105 ont assuré leurs présence et quelque 250 autres personnalités ont participé par visioconférence.

Après les sujets tels que l’impact du COVID-19 sur les activités maritimes, le renforcement des partenariats visant à assurer une meilleure connectivité des ports du Nord, de l’Est et ceux de l’Ouest d’Afrique, les discussions axées sur la nécessité d’une vision intégrée permettant de maximiser l’impact économique et social des ports sur leurs arrières pays, la seconde journée était consacrée à la digitalisation des ports et l’amélioration de la compétitivité et de la performance des ports.

En ce qui concerne la digitalisation du secteur portuaire qui selon les intervenants à savoir le directeur général adjoint de l’Autorité du Port de Tanger Med, Hassan Abkari, du directeur général du DPCS, Warsama Mouhoumed Guirreh et de plusieurs autres experts internationaux, est un enjeu de taille permettant à termes, une logistique rapide, efficace et intelligente.

En effet comme le digital est entrain de modifier en profondeur les secteurs économiques, selon les experts nationaux et internationaux «l’avenir est à la digitalisation des espaces portuaires ». Le PCS, (Port Community Systems) qui est certes  un outil au service de la communauté portuaire ont été évoqué lors de cette deuxième journée.

Sur ce point précis, Djama Ibrahim Darar a dans un exposé présenté à cette occasion fait part aux conférenciers, que ce système leur permet de suivre les camions depuis leurs entrées sur le territoire national.

Djama Ibrahim a cependant indiqué que les équipements  ne servent à rien s’il n’y a pas autour une équipe dynamique, formée qui manipule les appareils numériques mis en place.  

Sur la question concernant la compétitivité des ports et l’amélioration de leur performance. Elles sont selon les organisateurs, conditionnées par des approches collaboratives qui impliquent à la fois les autorités portuaires et l’ensemble de l’écosystème.

La gouvernance, la compétitivité, la facilitation des opérations, le développement de plateformes, dont notamment comment amplifier le rôle des autorités portuaires? Comment adapter les acteurs de l’économie maritime, portuaire et logistique africains aux aléas de la mondialisation,  ont été les points largement débattus par le président de l’Autorités des Ports et des Zones Franches de Djibouti, Aboubaker Omar Hadi, le secrétaire général de l’Association de Gestion des Ports de l’Afrique de l’Ouest et du Centre, le nigérien Jean Marie Koffi, et plusieurs autres dirigeants de ports africains ou d’instances liées à ce secteur.

Rachid Bayleh