
L’atelier de formation pour la préparation de l’Évaluation du GAFIMOAN a refermé ses portes ce jeudi 23 novembre 2023 au siège de la Banque Centrale de Djibouti. L’adhésion des pays au GAFIMOAN implique une évaluation de chaque membre par les pairs, et pour Djibouti, l’agenda mutuelle avait démarré en début du mois de septembre et pris fin à novembre 2023, en attendant la visite des experts d’évaluation désignés par le groupe GAFI en février 2024. A l’issue du processus d’évaluation, il est procédé à une notation du pays à travers un rapport public dont le résultat constitue un enjeu majeur pour la République de Djibouti.

Présidé par le Gouverneur de la Banque Centrale de Djibouti M. Ahmed Osman Abdi en présence du Procureur General de la République M. Djama Souleiman, avec la collaboration de la Banque Centrale de Maurice, l’Expertise France et toutes les parties prenantes djiboutiens concernés par le problématique du Blanchiment des Capitaux et de Financement du Terrorisme (LCB – FT). Financés par l’AFD, la Banque Centrale de Djibouti a organisé ce programme d’appui pour tous les acteurs publics de l’Etat, avec la collaboration du Comité Technique de Lutte contre le Terrorisme, et la collaboration d’Expertise France qui nous a mobilisé M. Jean François Bouchard expert issu de la Banque de France qui, clôture cet atelier et élabore un rapport du programme d’évaluation au gouverneur de Banque de Djibouti, au procureur de la République et à tous les participants. Le GAFIMOAN (organisme intergouvernemental de référence en matière de Lutte contre le Blanchiment des Capitaux et de Financement du Terrorisme) analyse chaque an une sorte de photographie du système financier tels que les banques, les assurances, les fonds de développement ayant action à la politique monétaire des pays adhérant à la GAFIMOAN dont Djibouti fait partie pour vérifier la stabilité du système financier, important pour le fonctionnement économique
Le blanchiment des capitaux et le financement du terrorisme sont deux phénomènes illégaux susceptibles de menacer à la stabilité économique et financière. Or, le GAFIMOAN édicte des normes que les gouvernements membres doivent transposer dans leur règlement national et appliquer. Il dresse aussi une liste de pays ne respectant pas ses normes.
Cependant, certaines professions assujetties (les Établissements financiers, les notaires et les agences ou sociétés immobilières) sont tenues d’appliquer des mesures de vigilance à l’égard de certains clients et de leurs opérations. Elles doivent impérativement déclarer tout soupçon auprès de la cellule de Renseignement Financière (RF) qui transmet le dossier à la police et la justice ou aux autres RF de pays membres du GAFIMOAN.
Saleh Ibrahim Rayaleh