La TICAD 7, qui a eu lieu à Yokohama du 28 au 30 août, a été clôturée vendredi dernier. Le thème de cette édition était « Faire progresser le développement de l’Afrique en recourant aux peuples, à la technologie et l’innovation ».

Au cours de cette TICAD 7, des débats animés ont eu lieu entre des participants – pays africains, Japon, institutions internationales, pays partenaires, société civile, etc. – aux positions très diverses concernant la nouvelle vision de l’avenir de l’Afrique. Les débats approfondis au cours de ces trois jours ont abouti à la «Déclaration de Yokohama 2019 » et au « Plan d’action Yokohama 2019 », qui en constitue la feuille de route concrète. Les participants ont adopté ce document.

Les participants à la TICAD7 ont souligné leur détermination à poursuivre le partenariat entre l’Afrique et les partenaires de la TICAD afin de renforcer le développement durable et consolider la paix et la stabilité dans le continent. Dans la “Déclaration de Yokohama” marquant les travaux du Sommet de la TICAD et qui a vu la participation de hauts responsables japonais et africains, dont ceux de la république de Djibouti, les participants ont également mis en avant le rôle d’un partenariat renforcé dans le développement des technologies et des innovations en Afrique. 

“Compte tenu des concepts de développement durable et de sécurité humaine, la mise en œuvre de la TICAD devrait être guidée par les dynamiques et les priorités de développement de l’Afrique”, ont-ils insisté, soulignant que la TICAD doit s’aligner sur la vision africaine telle qu’elle est clairement exprimée dans l’Agenda 2063 de l’Union africaine (UA), ainsi que l’engagement pris au niveau mondial pour l’Agenda 2030 pour le Développement durable (ODD).

La déclaration de Yokohama a également salué les efforts déployés par l’UA et ses États membres pour renforcer l’intégration économique, à travers notamment l’entrée en vigueur récente de la Zone de libre échange continentale africaine (ZLECAf) qui est susceptible de favoriser un commerce plus inclusif et plus durable, moins tributaire des fluctuations des prix des produits de base. Le texte a aussi mis en exergue l’importance de la coopération entre le Japon et l’Afrique dans de nombreux secteurs, dont les infrastructures, les investissements du secteur privé, les innovations technologiques, en particulier dans le domaine de l’industrie, en plus de la diminution des impacts des changements climatiques et des risques des catastrophes, ainsi que le développement des ressources humaines.

À cet égard, les participants ont salué les relations entre le Japon et l’Afrique, en ce sens qu’elles permettent aux deux parties un bénéfice mutuel, notamment grâce à l’expérience japonaise en matière de développement en Asie et la dynamique économique récente en Afrique.

Par ailleurs, la déclaration a réitéré l’importance du développement du secteur privé, de la transformation numérique et de l’entrepreneuriat des jeunes et des femmes pour la mise en œuvre des domaines prioritaires de la TICAD 7, saluant dans ce sens la participation active des sociétés privées du Japon et de l’Afrique à ce sommet. “La participation soutenue du secteur privé constitue un élément essentiel du processus de la TICAD dans le sens du progrès”. La TICAD 7 a elle aussi permis de dégager des orientations solides pour devenir un partenaire d’Afrique qui connaît un développement dynamique. Concernant les régions où des actions à l’initiative de l’Afrique sont  développées, il a été possible de renforcer le lien avec la communauté  internationale.

Depuis sa création en 1993, la TICAD n’a cessé d’être un forum responsable. Le Japon, tout en assurant le lien avec les autre partenaires, a promis de mettre en œuvre des cadres d’action afin d’appuyer la réalisation de l’« Agenda 2063», vision à long terme élaborée par l’Afrique.

Le Premier ministre japonais a  promis que le gouvernement japonais, de son côté, ne ménagera pas non plus ses efforts pour aider les entreprises privées à développer de nouvelles activités en Afrique. “Je me réjouis à l’avance de voir les résultats fructueux du partenariat entre le Japon et l’Afrique, sous des formes très diverses, dans l’avenir de cette Afrique qui connaît un grand essor” a t-il déclaré en substance. Cette rencontre a vu la participation de plus de 4500 personnes et permis de mener des concertations et des débats sur le thème du développement du continent africain et d’autres thèmes liés à la sécurité et la stabilité.

Lancé par le Japon en 1993, le sommet de la TICAD est une conférence internationale sur le développement de l’Afrique qui est organisée à l’initiative du gouvernement japonais, conjointement avec les Nations unies, le Programme des Nations unies pour le développement, la Commission de l’Union africaine et la Banque mondiale.

La république de Djibouti a été représentée au plus haut  niveau à cette conférence par la participation du président de la République, Ismaïl Omar Guelleh, à la tête d’une forte délégation comprenant le ministre des affaires étrangères et de la coopération internationale, Mahmoud Ali Youssouf, et le ministre de l’économie et des finances, Ilyas Moussa Dawaleh.

Kenedid Ibrahim envoyé spécial à Yokohama