L’avenir de coopération entre la Chine et l’Afrique passe par la relation de proximité entre les medias chinois et africains qui se traduira par des échanges de programmes et de savoir-faire.Pour les journalistes africains, la connaissance de la Chine n’est pas une option, elle est une nécessité pour apprécier la réalisation de sa modernité et lui emboiterle pas.
Pour la chine, l’information est un atout capital, une ressource économique comme les constructions des automobiles ou des machines.Depuis 2004, des journalistes et patrons de medias d’une trentaine de pays d’Afrique sont formés à Beijing pour communiquer avec la Chine actuelle comme modèle de développement et de modernisation. Le programme CIPCC vise à renforcer la coopération médiatique entre la Chine et l’Afrique dans le contexte de la modernisation. En 2024, le CIPCC réunit plus 94 journalistes du continent, où la diversité des langues ne semble être une barrière. Au niveau des journalistes francophones, on distingue la république du Congo, du Congo Brazzaville, la république de Djibouti, le Niger, le Mali, le Sénégal, la Cote d’Ivoire, le Togo, le Madagascar, le Guinée, le Guinée Bissau, le Sao Tomé et Principes, les pays du Maghreb… etc.
En 2022, la Chine offre au secteur médiatique djiboutien d’innombrables outils de travail comprenant camera, équipements de production, et des véhicules de diffusion originaires de la chine, par le biais de son ambassade de Chine installé à Djibouti et dirigé par l’honorable ambassadeur Hu Bin qui œuvre énormément au développement et à la modernisation de notre pays.
A Djibouti, le groupe international de medias chinois implanté en Afrique dit « Star Times » est le leader de la télévision numérique terrestre (TNT). En 2014, nous étions le 3e pays africain à se lancer dans cette technologie satellitaire chinois. Des villages éloignés comme ceux de Holl-Holl ou de Dassbiyo ont eu accès à la télévision numérique et à la distribution des antennes paraboliques, sans le paiement d’un tarif ou de frais d’abonnement, ce qui avait fortement rendu perplexe à l’époque la BBC et Canal+, des chaines ancrement installés moyennant auprès de la population djiboutienne des frais tarifaires plus ou moins importantes.
QUE PEUT APPRENDRE LE JOURNALISME AFRICAIN DES MEDIAS CHINOIS
La Chine est une sorte d’espoir et de créativité qui peut apporter les changements nécessaires pour les sociétés africaines. Ce qui explique sa modernisation et qui représente l’épinedorsale du parti communiste chinois, c’est qu’elle a placé les gens au cœur du développement.
A Pékin,pour une période de 4 mois, la Chine forme des journalistes et des rédacteurs en chefs africains à des programmes chinois incitant à préserver la souveraineté et l’hégémonie de leur pays, à soutenir indéniablement dirigeants et fonctionnaires de l’Etat. Une approche plus institutionnelle du modèle chinois, le journaliste africain doit s’y focaliser et expliquer le bien-fondé des relations entre l’Afrique et la Chine.
L’opinion publique est devenue un village planétaire des données et de recevoir,et le but de cette formation doit être fixé sur le « journalisme constructif » qui œuvre pour le développement et aux transformations sociales. Le rôle du journaliste est de guider, éclairer et satisfaire les attentes de la population tout en évitant le journalisme d’investigation dangereux qui menace l’harmonie sociale en brisant l’image réussie d’une société prospère.
La coopération médiatique est un des aspects importants des relations sino-africaines.
Saleh Ibrahim Rayaleh
Pekin