Dans le cadre du programme d’abandon de toutes formes d’excision, les religieux du réseau Chamikat sous la tutelle du ministère des Affaires Musulmanes, de la Culture et des Biens Waqfs (MAMCBW) en collaboration avec le CNDH ont mené durant les mois de novembre et décembre de l’année dernière, une large campagne de sensibilisation dans plusieurs localités des régions de l’intérieur du pays. Il s’agit ici d’apporter des réponses aux questions des communautés sur la position de l’Islam et des droits de l’homme.

Éradiquer les mutilations génitales féminines a toujours été l’un des objectifs du gouvernement djiboutien qui, avec l’aide d’organisations internationales et nationales, multiplie les sensibilisations et les pourparlers avec les différentes couches de la société djiboutienne pour y parvenir.

Justement, durant les mois de novembre et décembre de l’année dernière, les religieux du réseau Chamikat sous la tutelle du ministère des Affaires Musulmanes, de la Culture et des Biens Waqfs (MAMCBW) en collaboration avec la Commission Nationale des Droits de l’Homme (CNDH) se sont rendus successivement dans les villes et localités des régions de  l’intérieur, à savoir  Arta, Damerjog, Ali Sabieh, Assamo, Dikhil, Tadjourah, Randa, Obock et Fantehero pour mener une large campagne de sensibilisation sur les méfaits des MGF et notamment la position de la religion musulmane et des droits de l’homme sur toutes les formes d’excision.

A travers les dialogues et les débats avec les populations du milieu rural de notre pays, que le Cheick Abdourahman Mohamed Ali alias Abdourahman Chamsoudin accompagné de plusieurs membres du réseau Chamikhat et d’une représentante du CNDH, cherche à impulser un changement de comportements néfastes en vue d’abolir les MGF du pays.

En effet certaines communautés croient encore que la pratique des MGF est fondée sur les préceptes religieux alors qu’il n’existe aucune preuve que les mutilations géniales féminines soient prescrites par l’Islam. Et dans le domaine de la santé, les mutilations génitales féminines exposent à nos filles des graves complications pouvant conduire à leur décès. C’est dans cette optique que les religieux du réseau SHAMKAT ont animé des dialogues intercommunautaires sur l’abandon des MGF dans les zones rurales.

Les religieux ont ainsi brisé des tabous entourant encore ces pratiques barbares et ont convaincu leurs différents interlocuteurs dans les localités rurales au sud et au nord du pays.

Rachid Bayleh