Le trésorier et le premier secrétaire de la Chambre de Commerce de Djibouti, en l’occurrence Charmarké Abdourahman Ahmed et Saïd Mahamoud Del Wais, ont conjointement dirigé les travaux d’une réunion de prospection avec une délégation d’hommes d’affaires américains, hier au siège de la CCD.

Les opportunités et les conditions d’investissements, le  climat des affaires, les investissements directs étrangers ainsi que le cadre légal régissant les relations entre la communauté d’affaires et le camp Lemonnier, ont entre autres, été au menu des échanges entre la communauté d’affaires djiboutienne et les investisseurs américains venus prospecter le marché local.

Le trésorier et le premier secrétaire ainsi que les membres de la communauté d’affaires djiboutiennes ont eu fort à faire pour donner non seulement un aperçu global mais aussi des précisions sur des aspects plutôt techniques du marché local et ses spécificités.

« Djibouti est situé sur un corridor maritime et veut jouer pleinement le rôle de plaque tournante du commerce régional en tant que Hub de transbordement, un peu à l’image de Dubaï ou de Singapore », a d’abord expliqué M. Charmarké Abdourahman. Il a ensuite abordé les contours de la politique d’intégration régional mise en œuvre par le gouvernement pour desservir l’hinterland et surtout le grand marché du COMESA et ses 400 millions de consommateurs.

Il a profité de l’occasion pour rappeler que de nombreuses infrastructures stratégiques ont été développé tels que les ports, les zones franches, les chemins de fer, les routes, mais aussi les infrastructures de télécommunications puisque pas moins de 7 câbles sous marins transportant la fibre optique transitent par Djibouti en provenance d’Asie et d’Océanie vers les pays d’Europe et d’Amérique. Il a évoqué également les infrastructures hôtelières, les Mall ou grands centres commerciaux ainsi que les projets immobiliers qui ont été développé en priorité pour attirer les investisseurs mais aussi les touristes.

La République de Djibouti est le port naturel de l’Ethiopie enclavé qui s’approvisionne prioritairement à travers les ports et les routes de Djibouti. D’où la politique d’intégration renforcée qui a été lancée et qui permet d’exploiter des systèmes de douanes très sophistiqués comme le SYDONIA qui permet d’affranchir les produits et les marchandises en partance pour l’Ethiopie aux ports de Djibouti. Un système qui a facilité et accéléré le commerce transfrontalier mais aussi le transit des marchandises et des produits industriels. « Les secteurs développés en priorité à Djibouti sont les tourisme, l’immobilier, les TICE, l’industrie légère, les transports et la logistique ainsi que les énergies renouvelables », a ajouté le premier secrétaire de la CCD, Saïd Mahamoud Del Wais, qui a souligné l’accroissement du volume des investissements directs étrangers depuis la dernière décennie grâce à une politique d’assainissement du climat des affaires. « De nombreuses mesures incitatives ont été mises en place. Et ce permis d’attirer près de 2 milliards de Dollars US en moins d’une décennie », a-t-il précisé. « Mieux encore, la politique de développement des investissements a été accélérée et cela a permis à Djibouti de remonter significativement dans les classements de la Banque mondiale Doing Business. L’ANPI ainsi que les ministères du commerce, de l’économie et des investissements, avec l’appui de la Banque mondiale, figurent parmi les artisans de cette remontée en flèche dans le classement Doing Business», a encore souligné M. Del Wais.

Les hommes d’affaires américains ont tenu à s’informer sur le cadre légal et les cas de litiges éventuels ainsi que leurs règlements. Ils ont demandé des éclairages sur les règles applicables devant les tribunaux mais aussi la portée des tribunaux arbitraux qui devraient statuer en cas de différend commercial. 

Des interrogations auxquelles l’avocat Ali Dini, membre de la CCD, a apporté des réponses, en assurant que les affaires n’avaient ni nationalité ni race, et ne tombaient sous le coup d’aucune autre considération mise à part les termes et les conditions des contrats et des conventions liant les parties qui entreraient en conflit.

Le chef de file de la délégation d’investisseurs, le général à la retraite de l’armée de l’air, Norty Schwartz, a, au nom des hommes d’affaires américains, exprimé ses sincères remerciements aux responsables de la CCD et au staff, dont notamment le secrétaire général adjoint, Mohamed Ali, qui a apporté des éclairages très pertinents sur de nombreuses questions des visiteurs américains. La rencontre s’est achevée par des échanges de cadeaux entre les deux parties.

MAS