Le Centre de Formation des Enseignants de l’Enseignement Fondamental (CFEEF) a abrité le dimanche 16 et le lundi 17 février derniers un atelier de réflexion et de résolution sur le décrochage scolaire en République de Djibouti.

L’événement a regroupé des inspecteurs de l’Education Nationale, des conseillers pédagogiques, des chefs d’établissements scolaires de la base, du moyen, du secondaire et des parents d’élèves en provenance des régions de l’intérieur du pays. 

Un peu auparavant des nombreuses personnes aux fonctions et statuts similaires, toutes issues de la capitale, Djibouti-ville avaient participé un atelier pareil.

Ces ateliers sur la déperdition scolaire la bénéficié de l’appui financier de l’organisation des nations unies pour l’éducation,  la science et la culture (UNESCO).

La cérémonie d’ouverture de ce rassemblement de méditation sur la problématique de la déperdition scolaire des élèves djiboutiens a vu la participation de la directrice du CFEEF, Aïcha Farah Iltireh, du secrétaire général de la commission nationale de l’UNESCO, Mohamed Moussa Yabeh et des conseillers techniques au MENFOP.

La responsable des lieux a souhaité la bienvenue au CFEEF à l’ensemble des participants de cet atelier.

Elle a déclaré que le décrochage scolaire  est un phénomène lamentable dont il est nécessaire de se pencher  sérieusement sur ses tenants et aboutissements pour mettre à l’œuvre toutes les résolutions logiques adéquates. 

Pour sa part, le secrétaire général de la commission nationale de l’UNESCO a fait savoir qu’il incombe un devoir immense à l’ensemble des acteurs de l’éducation scolaire et surtout des parents à conscientiser leurs enfants   sur l’importance de l’école pour leur avenir et pour celui de la nation toute entière. Et ce dans le but  de  maintenir tout écolier, collégien ou autres dans le cursus de l’enseignement public.                                                                                                                            A cet effet, pour rappel, le ministre de l’éducation Nationale et de la Formation Professionnelle avait déclaré dans l’un de ces discours relatif au sujet : ” Aucun enfant et pour une quelconque raison ne doit abandonner sa scolarité avant l’âge de 16 ans et toutes les dispositions doivent être mises en place pour cela”. Il avait en outre demandé à ce que les parents d’élèves soient impérativement sensibilisés sur cette situation inacceptable de décrochage scolaire.

Les travaux de cette rencontre de recherche des solutions sur l’abandon du banc des établissements scolaires a débuté par la question suivante : « qu’est-ce que le décrochage scolaire ? »

Il a été dit : dans le milieu de l’enseignement public, on parle décrochage éducative lorsqu’un élève quitte l’institution scolaire, abandonne ses études ou arrête le cursus d’apprentissages en cours.

Il s’avère un processus parfois lent de désengagement ou de démobilisation  scolaire de la scolarité primaire avec un cumul de difficultés scolaires ou faiblesse constante des résultats.

On parle aussi de déscolarisation qui résulte de l’absence de scolarisation ou l’arrêt de la scolarité avant l’âge de seize ans.

Les participants ont été scindés en plusieurs groupes de travail. Ils ont ensemble réfléchi sur les causes malmenant les écoliers et engendrant leur abandon scolaire.

A travers leur réflexion individuelle et commune, les séminaristes ont déploré toute une panoplie de causes éloignant certains élèves de leur cursus scolaire.

Des motifs multiples allant du manque de pièces d’identités, du défaut de soutien scolaire au foyer familial, le choix des parents d’inscrire l’école parfois certains de leurs progénitures tout en désignant d’autres pour les tâches ménagère surtout les filles, l’éloignement de l’école au campement, des tuteurs sans emploi et en manque des ressources financières nécessaires  pour soutenir leurs enfants dans leurs études pour ne citer que ceux-ci.

Chaque groupe des participants  a exposé des effets éventuels de la vie courante engendrant le découragement fatal qui incité  dans le temps des franges  d’élèves des collèges et lycées à quitter définitivement le banc scolaire.

Sachant que le taux de décrochage scolaire est surtout significatif dans le milieu de l’enseignement moyen et secondaire.

Par la suite, les différents acteurs de l’éducation nationale se sont sérieusement penchés sur les solutions à adopter par tous. Plus précisément par les pouvoirs publics, par les encadreurs pédagogiques, par les enseignants et surtout par les parents ou tuteurs d’écoliers dans le but de stopper l’abandon du banc de l’école ou du moins l’amoindrir à un taux insignifiant.

Au cours de cet atelier, les représentants du public visé ont effectué collectivement des échanges fructueux pour solutionner le phénomène largement débattu.

A la fin de ce rassemblement des acteurs principaux de l’école djiboutienne, les animateurs ont fait savoir que  toutes les recommandations suggérées pour combattre efficacement le décrochage scolaire seront élaborées  plus tard  dans un livret.

Un document de référence, véritable arme de combat contre le décrochage scolaire, à mettre à la disposition de toute direction d’établissement scolaire.

Ali Ladieh