« C’est pour moi un motif de satisfaction que d’assister aujourd’hui au lancement d’une nouvelle offre hospitalière qui verra le jour très prochainement dans notre pays. Il m’est d’autant plus agréable de voir ce projet se concrétiser car il découle d’une vision plus large qui avait pour origine l’avènement de l’assurance maladie universelle à Djibouti.

La mise en place de l’assurance maladie universelle étant une réalité aujourd’hui, ce projet d’hôpital viendra compléter l’offre de soins spécialisés qui seront couverts par l’AMU sur le territoire national. En ce sens, ce projet a à cœur de répondre aux inégalités et de faire agir pleinement la solidarité pour offrir à chacun de nos concitoyens les meilleurs soins chez lui. En effet, ce pour quoi nous sommes réunis ici et ce à quoi nous aspirons pour l’avenir de nos hôpitaux c’est avant tout d’étendre la solidarité et l’accessibilité sans pour autant faire de compromis sur l’excellence en matière d’offre de soins.

L’excellence de l’offre hospitalière. Nous le savons, l’excellence de l’offre hospitalière ne se décrète dans aucun pays, en revanche, elle se planifie et se structure avec le temps. Et celle de Djibouti s’est construite autour des trois axes suivant :

– En premier lieu, la démocratisation de l’accès aux soins de premier niveau qui passe par les infrastructures de soins primaires partout sur le territoire. La construction des hôpitaux dans tout le territoire national a été la première exigence pour combattre le désert médical. C’est ainsi qu’aujourd’hui l’hôpital a pénétré nos villages, nos quartiers et nos grands centres urbains.  

– Ensuite, l’offre hospitalière s’accompagne de la formation et du capital humain.  La faculté de médecine et l’institut supérieur de santé traduit notre volonté à la fois de disposer des compétences nationales tant en qualité et en disponibilité.

– Et enfin, elle se construit également avec l’assurance maladie universelle. Cette dernière brique vise l’inclusion sanitaire pour qu’aucun de nos compatriotes ne soit exclu. Il est un instrument majeur de solidarité au service du droit d’accès à la santé.

Voilà les trois premiers principaux piliers de notre modèle de santé. Il a été mis à l’épreuve par la crise sanitaire et a montré sa capacité de résilience.

Qualité des soins. Comme Djibouti sait d’où elle vient en matière de santé, elle ne saurait perdre de vue les nouveaux défis à relever qui s’articule autour de trois exigences.

Tout d’abord, l’exigence d’une qualité des soins qui continue de s’améliorer. Cela passe par la montée en compétence de nos hommes et femmes et ce dans tous les métiers divers et multiples de la santé.

Le crédo est à la fois de combattre la pénurie de compétences et de préparer les compétences d’avenir. Car la demande de soins évolue et l’offre de soins doit aussi évoluer et au mieux garder une avance et pouvoir profiter des progrès technologiques en matière d’ingénierie médicales. Ensuite, l’exigence d’une expérience patient réussie. Cela passe par deux leviers. Le premier c’est le facteur humain car l’acte de soins est avant tout un acte d’humanité qui doit se cristalliser par une charte de devoir et de droit entre le praticien et son patient. Le second s’appuie sur le numérique pour bâtir un dossier patient entièrement dématérialisée.

Enfin, il s’agit de l’exigence d’une gouvernance renforcée. Cela passe par la professionnalisation et la modernisation du management de nos hôpitaux. C’est pourquoi, il est impératif de renforcer la gouvernance hospitalière afin de garantir la performance financière et l’efficacité opérationnelle qui permettra la pérennité de ces précieuses infrastructures.

(( Plus que jamais nous nous devons de consolider cette solidarité active qui s’appuie sur notre singularité culturelle, sur nos valeurs musulmanes  et qui constitue ainsi un  des piliers de notre belle Nation ))

Un système de santé performant. Vous l’avez compris, le futur de la santé en république de Djibouti est lancé. Un futur où l’excellence sera la nouvelle norme. Cet hôpital en sera le point de départ, dans 18 mois.

Il s’en suivra dans cette même année le lancement d’une nouvelle maternité destinée à désengorger la maternité principale Dar El Hanan et la construction d’une très grande polyclinique pour le quartier Nassib. Deux ouvrages qui répondront aux nouveaux standards fixés en matière d’infrastructures sanitaires. L’esthétique, la fonctionnalité, la technologie ainsi que le management auront une part belle dans les nouvelles réalisations.Vous l’avez également compris, notre modèle de santé vise à bâtir un système de santé performant et innovant ancré dans l’humanisme et la solidarité des uns envers les autres.

Car si il y a bien une chose que  cette année passée vient de démontrer, c’est que face à la maladie nous sommes tous vulnérables et plus que jamais nous nous devons de consolider cette solidarité active qui s’appuie sur notre singularité culturelle, sur nos valeurs musulmanes et qui constitue ainsi un des piliers de notre belle Nation.  C’est unis et solidaires que nous arriverons à remporter les défis posés par notre temps. C’est unis et solidaires que nous arriverons à atteindre nos objectifs individuels et collectifs.

C’est unis et solidaires que nous parviendrons à atteindre les plus hauts sommets ! »