A l’institut des Etudes diplomatiques de Djibouti a eu lieu hier une cérémonie de remise du prix national des médias pour les droits de l’enfant. Ce prix, qui est organisé par l’Union de la Presse Francophone de Djibouti avec le soutien de l’UNICEF et de l’USAID, a permis de récompenser des journalistes de la presse écrite et de l’audio-visuelle pour leur production visant à la promotion et la protection des droits des enfants à Djibouti.
Cette cérémonie a vu la présence de la représentante de l’UNICEF à Djibouti Melva Johnson, la conseillère technique du ministre de la communication chargé des postes et des télécommunications, Aicha Mohamed Robleh, du président de l’Union de la Presse Francophone de Djibouti, Kenedid Ibrahim Houssein et de nombreux invités issus du petit monde des médias à Djibouti.
Dans une allocution prononcée à cette occasion, le président de l’UPF-Djibouti a tenu à rappeler le rôle important joué par les médias nationaux dans la lutte contre la covid19 mais aussi la promotion et la protection des droits des enfants dont ils ont fait un combat de tous les jours. « La presse nationale a un rôle primordial à jouer dans la défense des droits des enfants et est engagée à travailler au côté de l’UNICEF pour faire avancer la cause des enfants.».
De son côté, la représentante de l’UNICEF à Djibouti, Melva Johnson, s’est réjouie de la collaboration entre l’UNICEF et l’UPF-Djibouti visant à impliquer les professionnels des médias dans la promotion et la protection des droits des enfants.
« La république de Djibouti a fait beaucoup d’efforts pour améliorer les conditions des enfants avec le soutien de ses partenaires comme l’UNICEF ».
Melva Johnson a tenu à souligner l’importance des médias et des journalistes dans la promotion des droits de l’enfant et particulièrement leur rôle crucial dans ce contexte marqué par la COVID-19 en fournissant des informations précises et fiables au public.
Elle tenu à féliciter les lauréats de cette première édition du prix national des médias pour les droits de l’enfants pour leur engagement et le professionnalisme dont ils ont fait preuve en réalisant les reportages axés sur cette cause et a encouragé les journalistes à poursuivre leurs travaux en faveur des droits de l’enfants. La conseillère du ministre de la Communication chargé des Postes et des Télécommunications Mme Aicha Mohamed Robleh a rappelé que les médias jouent un rôle important dans la promotion et la protection des droits de l’enfant. Et ce prix est l’occasion de les impliquer plus dans cette voie visant à protéger ces petits êtres vulnérables.
« Les médias ont un impact considérable sur notre façon de voir le monde et sont par conséquent très bien placés pour influencer nos attitudes vis-à-vis des droits de l’enfant. Dans le cadre de leur travail, ils peuvent inciter les gouvernements, le public et la société civile à faire des changements ». Ils peuvent à la fois soulever des débats sur les problèmes des enfants et donner aux enfants les moyens d’exprimer leurs propres opinions », a-t-elle déclaré.
La catégorie télévision du prix national pour les médias pour les droits de l’enfant est revenu à :
Hidaya Mohamed Abdillahi qui est une présentatrice charismatique du journal télévisé de la Radio-Télévision de Djibouti et rédactrice en chef douée dans la transformation de sujets complexes en reportages accessibles, engageants et informatifs. Enquêtrice expérimentée dans le domaine de la voix off et de la radiodiffusion. Traductrice-interprète maîtrisant sa langue maternelle et trois langues étrangères. Dans le cadre du prix national des médias pour les droits de l’enfant, elle a produit un excellent reportage télévisé intitulé : « les droits de l’enfant : une priorité gouvernementale à Djibouti. ». La protection et la promotion des droits des enfants est une réalité à Djibouti, même les enfants des réfugiés bénéficient d’une scolarité à Djibouti. Aussi les mutilations génitales féminines qui sont une atteinte à l’intégrité du corps des jeunes filles sont combattues à Djibouti au point d’être éradiquées. Elle a pu mettre dans son reportage tous ses aspects et l’évolution amorcée ces dernières années dans la promotion et la protection des enfants.
La catégorie radio est revenu à :
Mohamed Ismail Moyaleh est un jeune quadragénaire débordant d’énergie. Travaillant à la RTD depuis plus de 15 ans, il est un spécialiste des reportages radiophoniques. Sa voix est connue des auditeurs et il anime plusieurs émissions radio à la RTD qui sont très suivies. Dans le cadre du prix national des médias pour les droits de l’enfant, il s’est rendu dans une école de la capitale pour interroger les écoliers de ce qu’ils connaissent des droits de l’enfant, mais aussi sur la pandémie du covid 19. Très instructif avec une ambiance bon enfant dans les salles de classe, le reportage de Moyaleh est atypique, c’est une ode aux droits des enfants ici et ailleurs.
Djibril Abdi Ali, journaliste au quotidien La Nation, il a remporté la catégorie presse écrite de ce prix. Dans le cadre de sa participation à ce prix national des médias pour les droits de l’enfant, il a produit un article intitulé : « Les droits de l’enfant : un développement optimal et un bon départ dans la vie ». Dans son article il a mis en relief la politique nationale du développement intégré de la petite enfance Djiboutienne suivant une vision holistique où l’enfant est perçu comme un personnage à part entière auquel on offre les services en matière de santé, de nutrition, d’éveil, d’eau et d’assainissement au niveau du foyer et des structures de garde. Mais cette approche ne saurait permettre l’atteinte des résultats attendus si elle ne bénéficie pas d’un cadre global favorable pour le respect des droits de l’enfant et d’un changement profond des connaissances, attitudes et pratiques des parents.