A l’issue de trois jours d’intenses activités, les travaux de la 3ème assemblée générale de l’Association Nationale des Collectivités Locales Djiboutiennes, se sont achevés le jeudi 4 février dernier au sein du siège de cette association, sis à Gabode 4, dans la commune de Boulaos. L’occasion a été pour les membres de l’exécutif de l’ANCLD de retracer non seulement l’historique de leur association mais de présenter également le répertoire des collectivités territoriales.
C’est au sein du siège de l’Association nationale des Collectivités Locales Djiboutiennes, sis à Gabode 4 dans la commune de Boulaos, que s’est clôturé le jeudi 4 février dernier, la 3ième assemblée générale de cette association faitière, qui a débuté le mardi 2 février au palais du peuple.
L’événement a réuni dans la salle de conférence du siège de cette association, la maire de Djibouti-ville, également présidente de l’ANCLD, Fatouma Awaleh Osman, l’ambassadeur de France à Djibouti, Arnauld Guillois, le directeur de l’Agence Française de Développement, Philippe Collignon, des représentants de l’Union Européenne, l’ensemble des membres et du personnel de l’ANCLD dont les présidents des 3 communes de la capitale et ceux des 5 régions de l’intérieur.
Si les deux premières journées de ce colloque annuel étaient destinées à la validation du document de travail, la consolidation de l’ANCLD et la promotion du processus de décentralisation, cette troisième journée a permis aux participants de mieux connaitre cette association qui regroupe les élus communaux et régionaux de notre pays.
Dans son mot de bienvenue, la présidente de l’ANCLD, Fatouma Awaleh Osman a indiqué que son association œuvre depuis un peu plus de deux ans à contribuer au processus de la décentralisation, «en vue, a-elle ajouté de l’émergence de collectivités territoriales fortes, dynamiques et plus efficaces».
«L’ANCLD est heureuse de vous présenter le répertoire des collectivités territoriales de Djibouti et son site internet. Le répertoire des collectivités est un document qui manquait dans le paysage de la décentralisation de Djibouti, car nos collectivités sont moins connues par nos compatriotes que par nos partenaires. Il vise à promouvoir nos collectivités territoriales à tous les niveaux» a expliqué la maire de la capitale djiboutienne également présidente de cette association à ses invités de marque.
En ce qui concerne le site internet, Mme Fatouma Awaleh Osman a fait part à ses partenaires français et européens qu’il contribuera à palier le déficit de communication sur les activités de son association. «Depuis votre prise de fonction, vous avez marqué un grand intérêt pour les collectivités territoriales» lance-t-elle à l’endroit de l’ambassadeur de France, Arnauld Guillois assis à côté d’elle. Et de poursuivre «Vous avez matérialisé vos premiers soutiens à travers le PROGOUV, le projet d’appui à la décentralisation et à la gouvernance dont la ville de Djibouti est la principale bénéficiaire.»
«Les membres de notre association voudraient savoir sur votre leadership et votre bienveillance pour se renforcer davantage aussi bien au niveau matériel que de ses compétences» a-t-elle dit finalement au chef de la chancellerie française de Djibouti, avant de remercier le directeur de l’AFD pour son soutien au développement urbain et l’Union européenne qui selon elle leur a permis de disposer de ce siège, de réaliser le répertoire et d’avoir un site internet.
Pour sa part, l’ambassadeur de France sous nos cieux, Arnauld Guillois a félicité la présidente de l’ANCLD et son comité exécutif pour leurs initiatives visant renforcer le processus de la décentralisation. Le diplomate français a mis l’accent sur la mise en place prochaine d’un partenariat entre les collectivités françaises et djiboutiennes notamment avec celles des régions Province, Alpes et Côtes d’Azur, avant de s’engager à soutenir l’ANCLD dans ses efforts à promouvoir le processus de décentralisation en cours à Djibouti.
A l’issue des interventions, les invités de marque ont écouté d’une oreille attentive un exposé sur le l’historique de l’ANCLD qui est lié au processus de décentralisation, suivi d’une présentation du répertoire des collectivités territoriales, lequel mettrait en valeurs des atouts des patrimoines touristiques de nos régions de l’intérieur et du site internet récemment mis en place.
Sous les pas de la présidente de l’association faitière de notre pays, Fatouma Awaleh Osman, l’ambassadeur Arnauld Guillois, le directeur de l’AFD et les représentants de la délégation de l’Union Européenne à Djibouti ont visité le siège de l’ANCLD.
Rachid Bayleh
Arnauld Guillois
Ambassadeur de France à Djibouti
« L’amitié que je porte à ce pays m’ont très rapidement donné le sentiment de devenir presque un djiboutien d’adoption »
«Je suis arrivé l’année dernière à Djibouti, et j’ai à la fois l’impression d’être dans ce pays depuis très longtemps et d’y être depuis 15 jours parce que l’accueil qui m’y a été réservé, les chantiers que nous avons ouvert, l’amitié que je porte à ce pays m’ont très rapidement donné le sentiment de devenir presque un djiboutien d’adoption. J’ai aussi l’impression d’être arrivé depuis très peu de temps parce que l’immensité de ces chantiers et ceux que nous portons nécessite du temps par la force des choses. Et la COVID, les difficultés que vous rencontrez ralentissent par conséquent un nombre de chose que nous voulons faire.
Mais au-delà cela, j’ai très rapidement pris la conviction que le partenariat que nous pouvions en créer avec les collectivités locales de Djibouti, n’étaient pas seulement important mais était un élément prioritaire de mon action.
Lorsque je suis arrivé à Djibouti, j’étais très surpris d’apprendre, qu’il n’existait pas de jumelage entre les collectivités locales françaises et les collectivités locales djiboutiennes. Peut-être que depuis longtemps, nous avons estimé que nous nous connaissions trop et que nous n’avons pas besoin dans le fond d’aller au-delà des relations interétatiques, peut-être aussi que la communauté djiboutienne en France est trop restreinte.
Ils sont quelques milliers de personne et très souvent les actions de jumelage naissent des communautés d’origine qu’elles soient Guyanaise, sénégalaise…etc. Et la communauté djiboutienne est très réduite par la force des choses. Et bien, nous avons pris le taureau par les cornes et nous avons fait un nombre de choses ensemble. Tout n’a pas commencé avec moi, bien au contraire, mais il va de soit de souhaiter qu’on donne un coup d’accélérateur. Mais cela on a pu le faire pourquoi ? Parce que nous avons en face de nous des interlocuteurs. On a des hommes et des femmes extrêmement engagés dans le bénéfice de la décentralisation. Tout ceci s’inscrit dans une politique déterminée par les autorités djiboutiennes, par le gouvernement djiboutien, mais aussi portée par des hommes et des femmes, à travers tout le pays et qui avaient initialement peu de moyens, veulent faire beaucoup. Et je me suis attaché dès mon arrivée à me rendre partout dans le pays, à Dikhil, à Ali Sabieh, à Arta, à Tadjourah, à Obock pour rencontrer les conseils régionaux, les préfets, les populations, les écoles, d’abord pour prendre la mesure sur ce qui se passe dans le pays et de rencontrer des hommes et des femmes désireux de porter un certain nombre de projet. Et je suis effectivement très content qu’un certain nombre de chose avance».
Propos recueillis par RB