Le ministre de l’Intérieur, Moumin Ahmed Cheikh a effectué hier une visite au centre de quarantaine pour migrants sis à la localité d’Awr-Aoussa, dans la région d’Ali Sabieh, qui est géré par l’ONARS.

Le ministre de l’Intérieur, Moumin Ahmed Cheikh a effectué hier une visite au centre de quarantaine pour migrants sis à la localité d’Awr-Aoussa, dans la région d’Ali Sabieh, qui est géré par l’ONARS. Le ministre était accompagné dans ce déplacement par le Secrétaire exécutif de l’Office National pour l’Assistance aux Réfugiés et aux Sinistrés (ONARS), Houssein Hassan Darar,  qui gère ce centre, la représentante de l’OIM à Djibouti, Stéphanie Daviot et la représentante du Programme Mondial pour l’Alimentation (PAM),  Mutinta Chimuka et la patronne de l’UNICEF, Melva Johnson.

Ce nouveau centre situé à une quinzaine de kilomètres du chef-lieu d’Ali Sabieh, sur la RN1 a ouvert ses portes le 17 mai dernier. Il accueille actuellement près de 532 migrants éthiopiens.

Le ministre et sa délégation ont été accueillis sur place par le préfet et le président de la région Assajog, M. Moussa Abdi Miganeh et Omar Ahmed Wais.  

M. Moumin Ahmed Cheikh et les officiels ont d’abord pris le soin de se plier au rituel du lavage des mains à l’entrée du centre de quarantaine.

Puis, la délégation a visité les installations de ce nouveau centre de quarantaine pour migrants qui ont souscrits au programme de rapatriement volontaire et attendent d’être reconduit chez eux, en Ethiopie.

Le ministre et les représentants des agences onusiennes ont découvert les tentes géantes, les installations sanitaires, les stocks de nourriture, mais aussi les centres de dépistages du COVID 19 qui sont d’installation récente.

Il faut dire que les autorités éthiopiennes ont exigé que tous les migrants qui veulent rentrer au pays doivent impérativement être soumis à ces tests de dépistages avant de pouvoir accéder au territoire éthiopien dont les frontières restent closes pour le moment. Aussi, une campagne de dépistage massif est en cours dans ce centre de quarantaine.

A l’issue de la visite de terrain, le ministre et les officiels onusiens ont pris langue avec les migrants pour écouter leurs doléances. Eau et nourriture, latrines, sécurité, tous les aspects  des conditions de vie dans le centre ont été abordés.

Le ministre et les officiels des nations unies ont d’abord expliqué les procédures en cours pour le rapatriement volontaire des migrants. Ils ont également tenu à les rassurer sur l’amélioration de leurs conditions de vie avant les premiers départs vers l’Ethiopie, une fois que les dépistages auront permis de confirmer le bon état de santé des migrants éligibles au retour volontaire.

Le point avec Stéphanie Daviot

Représentante de l’Organisation Internationale des Migrants à Djibouti

« L’OIM continue de fournir un soutien précieux au gouvernement dans la lutte effective contre le COVID-19. Pour preuve, ces migrants ont été placé dans le site de quarantaine d’Ar-Aoussa, afin de les garder en observation et de leur fournir toute l’assistance d’urgence nécessaire. Nous apportons une assistance non alimentaire en fournissant par exemple aux migrants des tentes pour s’abriter, des matelas, des dentifrices, des brosses et autres. Avant de les reconduire vers leur pays d’origine, l’Ethiopie, nous devons nous assurer qu’ils ne sont pas infectés par le coronavirus. C’est l’exigence du gouvernement éthiopien qui a imposé un certificat de non infection au COVID 19 avant de les accueillir. C’est pourquoi ils seront retenus durant une quinzaine de jours dans ce site non loin de la frontière éthiopienne.

La plupart de ces hommes et femmes installés dans ce centre sont tous candidats à l’immigration clandestine vers le Yémen ou l’Arabie-Saoudite.

Des nombreux migrants vulnérables sont accueillis dans ce centre et c’est un défi humanitaire pour le gouvernement et les agences humanitaire internationales qui travaillent ensemble. Aussi, l’OIM fournit des services et des conseils aux gouvernements et aux migrants ». 

Ils ont dit…

Sabah Ismaël Bouh,

Volontaire de la branche locale du croissant de Djibouti

 Le croissant rouge de Djibouti, branche d’Ali-Sabieh, assure l’hygiène dans ce centre de quarantaine pour les migrants. Nous avons mis en œuvre dans ce site plusieurs points de lavage des mains avec des solutions hydro alcooliques pour ses occupants. Nous veillons à ce que l’eau soit disponible en permanence dans les toilettes et sur ces points de désinfection des mains. En plus, nous fournissons aux migrants des conseils d’hygiènes. Nous les rappelons l’application stricte des gestes de barrière telles que la distanciation sociale ou le port de masque.  Notre organisme leur rappel au quotidien de veiller sur la propreté des latrines. Nous mettons à leur disposition des sacs à poubelles pour ramasser et collecter leurs déchets ménagères.

Salah Mohamoud Soubaneh,

Chef administratif du camp de quarantaine des migrants d’Awr-Oussa

L’Office National pour l’Assistance aux Réfugiés et aux Sinistrés (ONARS) assure la gestion de ce centre en étroite collaboration avec les autres partenaires. Le centre est divisé en sept secteurs, dont cinq secteurs reçoivent des clandestins masculins et deux sont destinés aux femmes.

L’ONARS coordonne le travail des partenaires qui apporte chacun une contribution précieuse. L’UNICEF et le croissant de Djibouti veillent à l’hygiène de l’ensemble du site. De nouvelles installations telles qu’un stock de vivres et des chantiers pour les nouveaux sanitaires et les latrines sont en cours. L’ONARS est l’institution qui gère tous les villages de réfugiés, c’est donc tout naturellement que nous avons eu la  charge de ce nouveau centre de quarantaine. A ce stade, c’est la première vague des migrants qui sont mis en quarantaine et nous nous attendons à accueillir d’autres vagues de migrants.

MAS/ALI