« Aujourd’hui la Russie joue un rôle important dans la résolution des problèmes actuels et la préservation de la paix dans toutes les régions du monde. », déclare M. Mikhaïl Golovanov, ambassadeur de la Russie à Djibouti.

Le 12 juin est la fête nationale de la Fédération de Russie, Jour de la Russie. La fête est célébrée tous les ans, depuis 1992, le jour de l’adoption de la Déclaration de Souveraineté de la Russie (au cours

du premier congrès des députés du peuple de la RSFSR – République socialiste fédérative soviétique de Russie, le 12 juin 1990). La déclaration considère la souveraineté comme une condition naturelle et indispensable de l’existence de l’État russe, qui a une histoire et une culture multiséculaires et des traditions profondément enracinées. Le jour de l’adoption de la déclaration a marqué le début du développement de la Russie en tant qu’État fondé sur les principes du fédéralisme constitutionnel, de l’égalité en droits et du partenariat.

L’idée de cette déclaration est née au sein du mouvement politique Russie démocratique, lorsque les partisans des réformes de marché et d’un État fort fondé sur la priorité des intérêts nationaux de la Russie ont protesté contre le monopole du pouvoir du Parti communiste. En outre, vers la fin des années 1980 l’opinion publique s’est confortée dans sa conviction que le Bureau politique du Comité central du Parti communiste de l’Union soviétique n’était pas en mesure de faire évoluer la société vers de réelles transformations socio-économiques. L’instauration du poste de Président de la Fédération de Russie, l’adoption d’une nouvelle Constitution russe reflétant les nouvelles réalités politiques, d’un nouveau drapeau national, de l’hymne et des armoiries d’État ont constitué des jalons importants dans la consolidation de l’État russe. Le nouveau nom de l’État – la Fédération de Russie (Russie) -a été adopté le 25 décembre 1991. Conformément au décret présidentiel du 16 juin 1998, la fête a pour nom Jour de la Russie. Le nouveau Code du travail de la Fédération de Russie, adopté en 2002, a définitivement entériné le nom de la fête.

Aujourd’hui la Russie joue un rôle important dans la résolution des problèmes actuels et la préservation de la paix dans toutes les régions du monde. Notre pays fait des efforts pour assurer la sécurité internationale de l’information et lutter contre la cybercriminalité, lutte contre le terrorisme international, participe de façon active au règlement au Moyen-Orient et contribue à renforcer des capacités des pays africains, asiatiques et latino-américains.

Après presque trente ans de suspension des contacts actifs avec le continent africain par la partie russe suite à la chute de l’Union soviétique, Moscou se tourne à nouveau dans sa direction afin d’insuffler un nouvel élan aux liens politiques, économiques, culturels et autres avec États africains. C’est une approche russe visant à établir des relations égales qui attire l’attention des partenaires africains. Son essence réside dans le fait que la Russie n’intervient pas dans leurs affaires intérieures, ne pose aucune condition préalable, ne leur impose pas son propre modèle de développement et ses idées sur les formes de démocratie. La Fédération de Russie condamne toute forme des détournements des richesses minières du continent et construit ses relations avec les partenaires sur une base mutuellement avantageuse.

L’année 2019 a été sans précédent dans l’histoire des relations russo-africaines. Les 23 et 24 octobre 2019 le premier sommet Russie-Afrique s’est tenu avec succès à Sotchi sous la coprésidence de S.E.M. Vladimir Poutine, Président de la Fédération de Russie, et S.E.M. Abdel Fattah Al-Sissi, Président de la République Arabe d’Égypte. Le sommet a réuni des délégations des 54 pays du continent africain ainsi que des chefs des organes exécutifs de l’Union africaine (UA) et d’autres organisations régionales et structures d’intégration de premier plan en Afrique, y compris la Banque africaine d’import export (Afreximbank).

À la suite du sommet, une déclaration avait été adoptée qui a établi un mécanisme de dialogue fondamentalement nouveau – le Forum de partenariat Russie-Afrique. Il devrait donner à l’interaction russo-africaine un caractère systématique et intégré. Les sommets (une fois tous les trois ans) deviendront son organe directeur. Au cours de la période entre des sommets les questions pratiques seront résolues lors des consultations politiques annuelles des ministres russe et africains des Affaires étrangères, qui sont les présidents actuel, précédent et futur de l’UA.

Parallèlement au sommet, un Forum économique à grande échelle s’est tenu. Plus de 6 000 représentants du monde des affaires, des délégations officielles et des agences gouvernementales russes ont participé à ses travaux. En marge du Forum un ensemble substantiel des accords commerciaux a été conclu, dont plus de 50 contrats totalisent environ 1 billion de roubles (14,5 millions de dollars américains).

Dans le cadre du Forum économique de nombreuses rencontres fructueuses ont eu lieu entre des membres de la délégation de la République de Djibouti et des entrepreneurs russes. Par exemple, une réunion conjointe des dirigeants des Chambres de commerce des deux pays a eu lieu à l’issue de laquelle les deux parties ont signé un protocole d’accord. Des plusieurs représentants russes des secteurs public et privé ont visité le pavillon d’exposition djiboutien et se sont familiarisés avec les avantages du climat des affaires du pays et son potentiel portuaire, logistique et touristique. En plus, S.E.M. Ilyas Moussa Dawaleh, Ministre de l’Économie et des Finances de la République de Djibouti, a rencontré son homologue russe M. Sergueï Storchak, Vice-ministre des Finances de la Fédération de Russie, avec qui il a discuté de la possibilité de mettre en oeuvre des projets d’investissement communs, y compris le financement de la fournitures éventuelle de véhicules UAZ à Djibouti et aux pays voisins.

Le développement de l’interaction avec les pays du continent s’effectue dans toutes les directions. Le dialogue politique s’est considérablement intensifié, les contacts interparlementaires sont renforcés et le cadre juridique est amélioré. Les domaines de coopération importants sont la lutte contre le terrorisme et l’extrémisme, la criminalité transfrontalière, le trafic de drogue et le développement de liens militaro techniques et militaires. La plupart des participants africains du sommet étaient préoccupés par la menace de délocalisation des tueurs de l’organisation terroriste Daech de la Syrie vers le continent africain. Dans le même temps, ils ont tous exprimé l’espoir que la Russie, qui avait acquis l’image d’un pacificateur efficace ces dernières années, les aiderait à combattre ce fléau. En tant que membre permanent du Conseil de sécurité des Nations Unies, la Russie apporte une contribution importante à l’adoption de mesures pratiques pour déterminer le statut et les mandats des opérations de maintien de la paix sur la base du principe des « solutions africaines aux problèmes africains ».

En termes économiques, la tâche principale est de doubler les échanges avec l’Afrique au cours des prochaines années. Les opérateurs économiques russes travaillent avec succès dans les domaines de l’industrie pétrolière et gazière, de l’exploration, des mines, de l’agriculture, de la pêche et de la haute technologie. En particulier, « ALROSA », entreprise publique d’extraction diamantifère russe, participe au grand projet d’extraction de diamants en Angola ; « RUSAL » met en oeuvre des projets de bauxite en Guinée ; « Vi Holding », « Rostec » et Société anonyme « Centre d’exportation russe » participent au développement du gisement de métaux du groupe du platine de « Darwendale » au Zimbabwe. Un exemple de coopération industrielle efficace est la création d’une zone industrielle russe en Égypte, où les entreprises russes localisent des capacités d’assemblage afin d’assurer la livraison ultérieure de leurs produits sur les marchés africains. Un autre domaine prometteur est le développement de l’énergie nucléaire. Des accords de coopération bilatérale ont été conclus avec un certain nombre de pays – le Rwanda, l’Éthiopie, la République du Congo, la Zambie, l’Égypte.

Des progrès ont été réalisés en coopération avec les associations d’intégration. En marge du sommet de Sotchi deux mémorandums ont été signés – entre le Gouvernement de la Fédération de Russie et l’Union africaine sur le cadre des relations et de la coopération et entre la Commission économique eurasienne et l’Union africaine dans le domaine de la coopération économique.

Le thème de l’éducation et du développement du capital humain a été activement discuté lors du forum. Les participants ont présenté un certain nombre de propositions visant à étendre la coopération dans les domaines de l’éducation et des sciences, notamment :

• création de bureaux permanents de l’Académie russe des sciences sur le continent africain ;

• assurer l’admission dans les instituts scientifiques russes de spécialistes africains qualifiés, ainsi que de jeunes chercheurs ;

• création d’un fonds d’initiatives scientifiques qui permettra de choisir les domaines les plus prometteurs et de les développer.

La Russie continue de promouvoir le renforcement des ressources humaines des États africains. En 2019, plus de 2 000 étudiants africains y compris 41 djiboutiens et somaliens ont été admis dans les universités russes. Leur formation est prise en charge par le budget fédéral russe. Au total, en tenant compte des étudiants formant sur une base contractuelle, plus de 17 000 africains étudient en Russie.

Compte tenu de la situation globale actuelle liée à la pandémie du Covid-19, la Fédération de Russie s’efforce également de prêter assistance aux États africains. Les gouvernements d’Algérie, d’Égypte, de Libye, de Mauritanie, du Maroc, du Soudan et de Tunisie se sont tournés vers la Russie afin de conduire la lutte commune contre le nouveau coronavirus. La partie russe a déjà envoyé des médicaments et des kits pour le dépistage du Covid-19 à la République Démocratique de Congo et à la République Guinéenne. Compte tenu de la crise actuelle en Éthiopie, au Kenya, à l’Ouganda et au Soudan liée à l’invasion des criquets, le Gouvernement de la Fédération de Russie a octroyé 10 millions de dollars pour aider ces pays à faire face à la menace de la famine. Les ministères et autorités russes concernés ont l’intention de fournir du matériel médical aux pays africains touchés et, tout d’abord, des ventilateurs, des kits de dépistage, des équipements de protection individuelle, des désinfectants et des consommables.

En 2014-2016 les pays de l’Afrique de l’Ouest ont déjà mené une bataille contre la propagation de l’épidémie d’Ébola. Au cours de cette période les infectiologues russes du Centre russo-guinéen d’épidémiologie et de prévention des maladies infectieuses ont largement contribué à la défaite de cette maladie. En ce moment les États de la Corne de l’Afrique, y compris le Djibouti, mènent une guerre sur deux fronts – contre le coronavirus et les maladies vectorielles, c’est-à-dire le paludisme, la dengue et le chikungunya. À la fin d’avril 2020 l’Ambassade de la Fédération de Russie a organisé la cérémonie de remise au Ministère de la Santé de la République de Djibouti de 13,5 tonnes de don russe en médicaments et équipements médicaux destinés à la prise en charge des maladies vectorielles.

La Russie a une grande expérience dans le cadre de la lutte contre les maladies infectieuse. Nos spécialistes ont testé avec succès un médicament qui pourrait devenir l’un des plus efficaces contre le nouveau coronavirus. Les premiers résultats de l’étude clinique du médicament « Favipiravir » offrent l’espoir de mettre fin à cette pandémie.

Malgré la pandémie du Covid-19 la partie russe continue d’être optimiste et dans ce sens le Ministère des Affaires étrangères de la Fédération de Russie est en train de préparer le deuxième sommet Russie-Afrique intitulée «Pour paix, sécurité et développement » qui aura lieu en 2022 à Sotchi.

S.E.M. Mikhaïl Golovanov, ambassadeur de la Fédération de Russie à Djibouti