A l’instar du monde entier, notre pays a célébré, samedi dans la localité de Daffeynaytou, la journée mondiale de l’alimentation placée sous le patronage du premier ministre, Abdoulkader Kamil Mohamed. Sous le thème « Agir pour l’avenir: Améliorer la production, la nutrition, l’environnement et les conditions de vie », cette journée fut l’occasion de se rassembler et de réfléchir sur l’impact de la Covid-19 dans le milieu rural. La journée a été notamment marquée par les discours des officiels tels que le nouveau coordinateur des systèmes des nations unies à Djibouti, Eric Overvest, qui a lu à cette occasion l’allocution du secrétaire général de la FAO…

Le ministère de l’agriculture en collaboration avec la FAO a célébré la Journée Mondiale de l’Alimentation qui a pour thème cette année en «Agir pour l’avenir : Améliorer la production, la nutrition, l’environnement et les conditions de vie » à Daffeynaytou.

Cette cérémonie placée sous le haut patronage du premier ministre Abdoulkader Kamil Mohamed a vu la participation du  ministre de l’agriculture, de l’eau, de la pêche et de l’élévage chargé des ressources halieutiques Mohamed Ahmed Awaleh, et du représentant de la FAO à Djibouti Dr Pissang Tchangai Dademanao ainsi que plusieurs autres personnalités du système des nations unies à Djibouti.

La journée a été marquée par les discours des officiels tels que le nouveau coordinateur des systèmes des nations unies à Djibouti Eric Overvest qui a lu à cet effet le discours du secrétaire général de la FAO.

Il s’agit de la deuxième fois que la la Journée Mondiale de l’Alimentation 2021 « JMA » est célébrée pendant la pandémie de COVID-19.

En effet, les répercussions  de cette maladie ont perturbé les systèmes agroalimentaires et déclenché une récession économique mondiale, engendrant ainsi une réduction considérable des moyens de subsistance et de revenus et une augmentation de l’insécurité alimentaire et des inégalités. C’est pourquoi cette année, le thème est retenu est le même que celui de l’année précédente.

Le secrétaire général des Nations Unies a convoqué en septembre 2021 le tout premier sommet mondial sur les systèmes alimentaires afin de créer un consensus autour de nouvelles actions audacieuses visant à transformer la façon dont le monde produit et consomme les aliments, et dans le but de reprendre le chemin vers la réalisation des Objectifs de Développement Durable.

En outre, la Journée Mondiale de l’Alimentation 2021 entend attirer l’attention sur la nécessité de soutenir la transformation des systèmes agroalimentaires pour les rendre « plus efficaces, inclusifs, résilients et durables, en ne laissant personne de côté ».

JMA : un appel à l’action transversale

Elle est l’occasion de lancer un appel à l’action transversale à tous les secteurs pour garantir que nos systèmes agroalimentaires fournissent des aliments suffisamment abordables, nutritifs et sains pour tous. Cette dernière est célébrée chaque année par le Ministère de l’agriculture qui l’organise dans le milieu rural ou péri-urbain, où vivent et s’activent les communautés d’agropasteurs et de pêcheurs.

Le choix du site de cette année fut la localité de Daffeynaytou. 

L’accueil fut chaleureux et les officiels ont tenu à remercier la population de Daffeynaytou qui se trouve sur le « Bassin Versant de Weima » qui fournit de  l’eau en permanence avec un climat propice à l’agriculture

Dans une brève déclaration en langue afar, le premier ministre a encouragé la population de Daffeynaytou à promouvoir une agriculture adaptée, saine et productive avant de réitérer son soutien envers tous les efforts entrepris par les habitants de cette localité.

Par ailleurs, cette journée a été marquée par l’inauguration de la nouvelle piste Bolli-Daffeynaytou avec une extension jusqu’à Guirori.

En effet, cette nouvelle route facilitera la circulation de la population de la région d’Adaylou, Weima, Guirori.

La journée fut clôturée par une visite guidée des fermes agropastorales de la coopérative de Daffeynaytou, partenaire de la réussite et l’organisation de cette cérémonie.

N.Kadassiya

« Nous sommes le point de départ de la transformation de nos systèmes agroalimentaires qui permettra de faire reculer la faim dans le monde »

 Discours de Qu Dongyu, Directeur général de l’Organisation des Nations Unies pour l’alimentation et l’agriculture à l’occasion de la Journée Mondiale de l’Alimentation lu par le coordinateur du système des Nations unies à Djibouti, Eric Overvest.

« Cette année, la Journée mondiale de l’alimentation nous place face à un tournant. La pandémie de covid 19 reste un défi mondial, causant des pertes et des souffrances indicibles. Les effets de la crise climatique sont omniprésents. Des récoltes ont été détruites par les flammes. Des habitations ont été emportées par les eaux. Des vies et des moyens de subsistance ont été secoués par les conflits et d’autres situations d’urgence humanitaire. Les problèmes de sécurité alimentaire dans le monde n’avaient plus été aussi graves depuis des années. Avant même que la covid-19 ne mette en lumière la vulnérabilité de nos systèmes agroalimentaires, des centaines de millions de personnes souffraient déjà de la faim, et leur nombre a augmenté l’année dernière pour atteindre 811 millions. Pourtant, à l’échelle mondiale, la quantité de nourriture produite est suffisante pour nourrir toute l’humanité. C’est inconcevable et inacceptable.

La FAO estime qu’il faut 40 à 50 milliards USD d’investissements annuels dans des interventions ciblées pour éliminer la faim d’ici à 2030. De nombreux projets peu coûteux et percutants peuvent aider des centaines de millions de personnes à mieux répondre à leurs besoins alimentaires. En outre, notre approche ne peut être efficace que si elle est ancrée dans une collaboration avec les gouvernements, ainsi que les partenaires clés, alors qu’ils définissent leurs voies nationales vers la transformation en fonction des réalités et besoins qui leur sont propres. Nous devons également prendre conscience du fait que les scientifiques, les agents des administrations publiques, voire les producteurs et les distributeurs de denrées alimentaires ne seront jamais en mesure d’induire seuls tous ces changements dont nous avons désespérément besoin. La transformation peut et doit commencer par une action pragmatique et concrète des consommateurs ordinaires et par les choix que nous faisons.

Nous avons tous la capacité d’œuvrer au service de l’alimentation. Nos actions déterminent notre avenir. Vous et moi sommes le point de départ de la transformation de nos systèmes agroalimentaires, qui permettra de faire reculer la faim dans le monde, de favoriser une alimentation saine, d’atténuer les dommages causés à l’environnement et de réduire le gaspillage.  Mais ce processus ne s’arrêtera pas avec vous et moi, car le vieil adage qui veut que «Nous sommes ce que nous mangeons» pourrait s’étendre à nos enfants et petits-enfants, tant il est vrai que leur développement sera lui aussi conditionné par ce que nous mangeons. Il leur appartient de continuer à espérer. Apprenons, travaillons et contribuons ensemble ».