A l’instar du reste du monde, la République de Djibouti a célébré hier, dans la salle de conférence du palais du peuple, la journée internationale des migrants. Présidée par le ministre de l’Intérieur, Hassan Omar Mohamed, l’édition 2018 de cet événement organisé par le bureau local de l’OIM, a réuni sur place des membres du gouvernement, des représentants du corps diplomatique accrédité à Djibouti, des responsables d’organisations onusiennes dont la coordinatrice résidente du système des Nations Unies et représentante du PNUD, Barbara Manzi, le directeur général de la police nationale Abdillahi Abdi Farah, à la tête d’un pléthore d’officiers et de sous-officiers, des hauts gradés de la gendarmerie nationale, des étudiants et plusieurs autres personnalités locales. Cette journée est l’occasion de faire le bilan annuel des activités entreprises en 2018 et de se concerter sur les projets et les perspectives de l’année à avenir.  

Proclamée le 4 décembre 2000 par l’Organisation des Nations Unies, la journée internationale des migrants est célébrée par les pays du monde, le 18 décembre de chaque année. Elle commémore la date de l’adoption de la convention internationale sur la protection des droits de tous les travailleurs migrants et de leur famille. A travers cette journée, l’organisation internationale cherche à sensibiliser les opinions publiques sur l’impact positif de ce phénomène mondial dans le développement économique des pays tant d’origine que de destination.

Placée sous le thème “Migration et dignité”, le bureau de l’Organisation Internationale pour les Migrants (OIM) à Djibouti, a choisi la salle de conférence du palais du peuple pour organiser la cérémonie officielle de l’édition 2018, de cette journée dédiée aux migrants.

L’événement d’hier a vu la participation du ministre de l’intérieur,  Hassan Omar Mohamed, du ministre de l’éducation nationale et de la formation professionnelle, Moustapha Mohamed Mahamoud, du ministre des affaires musulmans, de la culture et des biens Waqfs, Moumin Hassan Barreh, du ministre de l’enseignement supérieur et de la recherche, Nabil Mohamed Ahmed, du ministre délégué en charge du commerce, Hassan Houmed Ibrahim, du ministre de l’habitat, de l’urbanisme et de l’environnement, Moussa Mohamed Ahmed, de la secrétaire d’Etat des affaires sociales, Mouna Aden Osman, du ministre du travail, Hassan Idriss Samriyeh, du chargé d’affaires de l’ambassade du japon à Djibouti Takanari Kakouda, de la représentante de l’OIM, Lalini Veerassamy, de la coordinatrice du système des  nations unies et représentante du PNUD à Djibouti, Barbara Manzi, et du directeur général de la police nationale, Abdillahi Abdi Farah.

Sensibilisation sur les risques de l’immigration clandestine. Un bon nombre de représentants du corps diplomatique accrédité à Djibouti, d’officiers et sous-officiers des corps constitués et une pléthore d’étudiants de l’université de Djibouti étaient présents dans la salle de conférence du palais du peuple pour écouter et regarder les courts-métrages réalisés pour sensibiliser les jeunes djiboutiens contre l’immigration clandestine. Après un message de bienvenue adressé à ses invités, la chargée de mission de l’OIM à Djibouti, Lalini Veerassmy, a dans son allocution, souligné que cette journée est l’occasion pour son organisation de faire le point sur les actions qui ont été prises avec les états membres et comprendre l’impact institutionnelle sur la vie des migrants. Elle a remercié le gouvernement djiboutien pour son engagement actif à cette thématique.

Prenant la parole à son tour, La coordinatrice des systèmes des nations unies à Djibouti, Barbara Manzi, a profité de cette occasion pour transmettre le message du Secrétaire général de l’ONU, António Guterres. 

Pour sa part, le chargé d’affaires de la chancellerie japonaise à Djibouti,Takanari Kakouda a salué les engagements de Djibouti dans le domaine de la migration.

«Nous sommes tout à fait conscients du fait que Djibouti assume toujours un rôle important dans ce domaine, en faisant face aux désastres naturels et humanitaires ainsi qu’à l’instabilité régionale qui existe encore» a-t- dit.

Le diplomate japonais a souligné que son pays attache une importance à la recherche des solutions aux éléments structurels qui obligent les gens à partir de leur pays d’origine et à renforcer les capacités pour une gestion des frontières sécurisées. «A Djibouti, un projet financé par le Japon et exécuté par l’OIM, est actuellement en cours, ayant pour but d’améliorer surtout la gestion des frontière» ajoute-t-il avant d’affirmer la volonté du gouvernement de son pays à s’engager dans les défis liés aux questions migratoires.

Takanari Kakouda, a rappelé ensuite que le phénomène migratoire sera au cœur de la TIKAD 7 organisé du 28 au 30 aout 2019 à Yokohama au Japon par son gouvernement en collaboration avec les Nations Unies, le PNUD, la BM et la Commission de l’Union Africaine.

Cette série de discours est clôturée par celui du ministre de l’intérieur. 

Pour Hassan Omar Mohamed, cette journée internationale des migrants est avant tout l’occasion de faire le bilan annuel des action entreprises, de se concerter sur les enjeux et les défis à relever et de se fixer des nouveaux objectifs, tout en corrigeant les défaillances et les lacunes constatées, a souligné la nécessité de prendre des mesures adéquates et d’entreprendre des actions concrètes susceptibles d’atténuer effectivement et efficacement les souffrances de ces déracinés en quête d’avenir meilleur.

«L’année 2018 fut une année riche en événements en faveur de la protection et d’une meilleure gestion du flux migratoire mixte. Espérons que l’année 2019 soit une année bénéfique, généreuse et productive en termes des réalisations de nos engagements et par conséquent d’amélioration des conditions de vie des migrants et de tous ceux qui sont dans la détresse» a-t-il dit en substance.

A l’issue de la cérémonie de célébration de la journée internationale des migrants, la représentante de l’OIM à Djibouti, Lalini Veerassamy, a remis au ministre de l’Intérieur Hassan Omar Mohamed, le manuel sur la migration et le programme 2030, destiné à l’usage des praticiens élaboré pour cet occasion par l’OIM en déclarant «Djibouti est le premier pays à recevoir le guide des praticiens».  

Rachid Bayleh

La parole à…Hassan Omar Mohamed

Ministre de l’intérieur 

« Atteindre les principaux objectifs du pacte mondial relatif à la migration »

«Ainsi, la République de Djibouti, à l’instar des autres états membres s’est engagée plus qu’aucun autres pays, à faire de son mieux malgré ses maigres ressources pour améliorer le sort des malheureux candidats à l’exil, car les migrations ont toujours fait partie de l’expérience humaine et aussi de l’histoire de Djibouti.

La République de Djibouti est et reste intimement convaincue que des migrations sûres, ordonnées et régulières sont bénéfiques à tous, lorsqu’elles se font de manière éclairée, planifiée et consensuelle. La migration ne devrait jamais être un acte désespéré, tout comme les migrants ne doivent jamais être perçus comme une menace. Je peux vous assurer de l’engagement du chef de l’Etat et de l’ensemble du gouvernement à œuvrer pour atteindre les principaux objectifs du pacte mondial relatif à la migration. Et permettez-moi de saisir l’occasion de votre présence, à vous, partenaires techniques au développement et autres organismes spécialisés, pour vous faire part de mes chaleureux et sincères remerciements pour vos appuis et précieux soutiens. Merci de nous accompagner à garantir et faciliter sur notre territoire des migrations sûres, ordonnées et régulière.

L’année 2018 fut une année riche en actions et événements en faveur d’une meilleure gestion du flux migratoire mixte. À ce sujet, je citerais quelques activités à titre de rappel sans être exhaustif :

·  L’organisation du 4ème forum sur les migrations visant promouvoir et à approfondir les dialogues inter-états et la coopération intra-régionale et interrégionale sur les migrations.

·  L’organisation d’une conférence des Etats de la Corne de l’Afrique et des pays du Golfe pour affirmer la dignité et les droits humains des migrants dans la corne de l’Afrique ;

·  Le lancement du projet « Engager la diaspora djiboutienne» qui vise à renforcer les capacités du gouvernement à mobiliser l’engagement de la diaspora dans le développement national ;

·   Le Lancement du projet EUTF qui vise à trouver des solutions pérennes pour les migrants, les réfugiés et les populations hôtes. Ce projet va permettre entre autre de renforcer la capacité de l’ONARS.

·   L’organisation du PAFOM, Forum panafricain sur la migration qui a réuni dans notre capitale un grand nombre des représentants des pays africains ;Etc… »