Un symbole d’espoir pour les migrants et les réfugiés, un collaborateur incontournable pour le gouvernement djiboutien dans son programme de développement socio-économique, les agences onusiennes ont présenté au public, dans le cadre de la célébration de la journée dédiée aux Nations Unies, les actions qu’elles entreprennent sous nos cieux. L’événement est intervenu au cours d’une cérémonie organisée par ces agences, le jeudi dernier, au Palais du Peuple.

L’ensemble des pays du monde, y compris le nôtre, célèbre le 24 octobre de chaque année la journée des Nations Unies, qui marque l’entrée en vigueur de la Charte fondatrice de cette organisation internationale, ratifiée en 1945.

Placée sous le thème : «Jeunes, Paix et Sécurité », l’édition de cette année met en avant le rôle crucial de la jeunesse dans la promotion de la paix durable et de la sécurité mondiale. En effet, les jeunes qui représentent une grande part des populations du monde, sont à la fois les plus touchés par les conflits et les plus aptes à proposer des solutions novatrices. Il s’agit là, de reconnaître leur potentiel comme acteurs de changement et de garantir leur inclusion dans les décisions politiques et les initiatives de développement, afin de bâtir des sociétés plus résilientes et pacifiques pour les générations futures.

A Djibouti, la cérémonie commémorative de cette journée marquant le 79ème anniversaire des Nations Unies qui s’est tenue le jeudi dernier au palais du Peuple, est présidée conjointement par, l’ambassadeur Guelleh Idriss Omar, directeur des relations multilatérales du ministère des Affaires étrangères et de la Coopération internationale, et le coordinateur résident du système des Nations Unies à Djibouti, José Barahona.

Elle a réuni dans la salle de spectacle au palais de peuple, des diplomates, des représentants des différents ministères, l’ensemble des employés et responsables des différentes agences onusiennes de notre pays, des représentants de la société civile et des nombreuses autres personnalités anonymes.

Au milieu des chants et des danses traditionnelles djiboutiennes, ce rendez-vous a été l’occasion pour ces participants de découvrir les actions de coopération des différentes agences onusiennes présentes dans notre pays.

Dans son intervention dédiée à cette journée, le coordinateur du système des Nations Unies à Djibouti, José Barahona a mis en lumière le rôle fondamental des Nations Unies en tant que plateforme permettant aux pays de travailler collectivement à la résolution des crises globales.

« L’organisation des Nations Unies a été créée par le monde, pour le monde, depuis 1945. Elle permet aux nations de trouver des solutions communes à des problèmes qui touchent toute l’humanité » a-t-il rappelé avant de mettre l’accent sur l’importance d’une coopération multilatérale pour faire face aux défis tels que le changement climatique ou les conflits.

Ce plaidoyer intervient dans un contexte géopolitique marqué par des tensions croissantes et des crises multiples — de la guerre en Ukraine à l’instabilité au Moyen-Orient, en passant par l’aggravation des catastrophes climatiques. La nécessité d’une réponse collective a été largement soulignée, avec l’idée que les solutions globales ne peuvent émerger que de l’union des États. « Il est plus que jamais essentiel pour le pays du monde de travailler ensemble pour trouver des solutions globales à des problèmes globaux » a-t-il indiqué.

L’ambassadeur Guelleh Idriss Omar, qui représentait le gouvernement djiboutien à cette occasion, a affirmé les buts et principes de cette charte pour un monde meilleur. Il a également souligné l’importance de l’édition de cette année, comme une opportunité unique pour le public de mieux comprendre les actions concrètes de l’ONU. « Cette journée nous offre la possibilité de dialoguer directement avec les représentants des agences onusiennes, d’approfondir notre coopération et de faire connaître au public leurs missions essentielles » a-t-il souligné.

Dans son discours, le directeur des relations multilatérales du ministère des Affaires étrangères et de la Coopération internationale l’ambassadeur a également évoqué l’impact du Sommet de l’avenir, tenu en septembre dernier à New York. «Ce sommet a abouti avec l’élaboration du pacte numérique mondial et de la déclaration sur les générations futures qui ouvrent de nouvelles voies pour élever efficacement les défis actuels et futurs » a-t-il précisé avant de lancer un appel à repenser l’action multilatérale pour mieux faire face aux défis du XXIe siècle.

« Les grands chocs mondiaux tels que le Covid-19, la guerre au Moyen-Orient, la guerre en Ukraine, les crises climatiques, énergétiques, alimentaires, économiques et financières mettent nos Etats et institutions communes à une rude épreuve. Face à ces défis complexes et intriqués qui font peser de réelles menaces sur notre planète et l’humanité, il est impérieux de repenser l’action multilatérale dans une parfaite solidarité si nous voulons les relever efficacement » a expliqué l’ambassadeur Guelleh Idriss.

« C’est dans cette dynamique que s’inscrit le rapport du secrétaire général des Nations unies intitulé ‘‘Notre programme commun’’ produit à la demande des Etats membres des Nations unies » a-t-il ajouté pour conclure.

Des agences onusiennes mobilisées, pour une journée porte ouverte…

Après les interventions officielles, les participants ont été invités à explorer les stands d’information mis en place par les agences de l’ONU dans le cadre d’une journée portes ouvertes organisée dans le cadre de ce 79ème anniversaire.

Le Programme alimentaire mondial (PAM) y a exposé ses efforts pour lutter contre l’insécurité alimentaire, un enjeu majeur dans cette région affectée par les sécheresses et les crises logistiques. Des explications détaillées ont été fournies sur les initiatives du PAM en matière de distribution alimentaire et de résilience des communautés rurales.

L’Organisation mondiale de la Santé (OMS) a, quant à elle, présenté ses efforts en matière de vaccination et de renforcement des systèmes de santé publique à Djibouti, des initiatives cruciales dans un pays. Des démonstrations ont été proposées pour sensibiliser le public sur l’importance de la prévention.

L’autonomisation des jeunes et le développement durable au cœur des priorités

Le Fonds des Nations Unies pour la Population (UNFPA) a sensibilisé le public sur les questions de santé reproductive, les droits des femmes et la lutte contre les violences basées sur le genre. Avec une approche inclusive et éducative, le stand de l’UNFPA a permis à certaines associations locales de femmes, bénéficiaires des projets, mis en œuvre par cette agence d’exposer les produits de leurs savoir-faire en vue de faire comprendre au public, l’importance de l’égalité des sexes pour le développement socio-économique du pays.

De son côté, le Programme des Nations Unies pour le Développement (PNUD) a partagé ses initiatives pour l’autonomisation des jeunes et le développement durable. Ce volet est essentiel dans un pays à la population jeune et dynamique. Le PNUD a détaillé ses projets en faveur de la formation, de l’entrepreneuriat et de l’innovation technologique pour soutenir l’emploi des jeunes et renforcer l’économie locale. Les représentants ont rappelé combien le développement durable et inclusif constitue un pilier pour l’avenir de Djibouti.

L’Organisation des Nations Unies pour l’Éducation, la Science et la Culture (UNESCO) a, pour sa part, captivé l’attention en mettant en avant ses efforts pour l’amélioration de l’accès à l’éducation et la préservation du patrimoine culturel de Djibouti. Par le biais d’expositions et de présentations interactives, l’UNESCO a illustré son rôle dans la sauvegarde des sites culturels et dans le renforcement des valeurs éducatives auprès des jeunes générations.

La gestion des flux migratoires, une affaire de l’OIM…

L’Organisation Internationale pour les Migrations (OIM) a, au cours de cette journée, exposé ses actions dans la gestion des migrations et l’assistance aux migrants et réfugiés en transit ou installés à Djibouti. Située à un carrefour stratégique entre l’Afrique et le Moyen-Orient, Djibouti est un point de passage clé pour de nombreux migrants cherchant un avenir meilleur. Les représentants de l’OIM ont sensibilisé le public aux réalités des migrations et aux défis rencontrés par ces populations vulnérables.

La célébration de la Journée des Nations Unies à Djibouti a servi de plateforme de partage, d’engagement et de solidarité autour des défis mondiaux qui affectent l’ensemble de l’humanité. En mettant en lumière les actions des différentes agences onusiennes, cet événement a permis aux Djiboutiens de mieux comprendre l’importance des principes et des missions des organisations sous la tutelle de l’ONU, notamment dans leurs tâches quotidiennes.

Bref pour Djibouti, cette journée a été une occasion de renouveler son engagement envers le multilatéralisme, rappelant que le progrès global ne peut être atteint que par l’unité et l’engagement de chacun.

RACHID BAYLEH