Suite à son élection à la tête de la Chambre panafricaine de commerce et d’industrie, le vendredi 1er février, à Addis-Abeba en Ethiopie, le président de la chambre de commerce de Djibouti, Youssouf Moussa Dawaleh a tenu hier au sein de la CCD, une conférence de presse au cours de laquelle il a mis l’accent sur le rôle, les missions, les objectifs et l’utilité de la PACCI pour notre pays.

Basée à Addis-Abeba, la Chambre de Commerce et de l’Industrie Panafricaines,  de son acronyme en anglais (PACCI), qui regroupe les chambres de commerces des 52 pays du continent africain, est depuis sa création en 2009, dirigée par des hommes d’affaires africains de renom.

Le vendredi 1er février dernier, à Addis–Abeba, cette confédération des Chambres de Commerce, des associations professionnelles et des réseaux d’affaires du continent noir, a élu à sa tête le président de la chambre de commerce de Djibouti, Youssouf Moussa Dawaleh, qui a  succédé au ghanéen Nana Appiagyei Dankawoso, pour un mandat de deux ans.

Lors d’une conférence de presse que le nouveau président de la PACCI a tenue hier au sein de la CCD, il a d’abord indiqué que son élection à la tête de cette institution africaine résulte d’un long travail et de nombreux échanges avec ses homologues et notamment à Istanbul, au Kenya, au Rwanda pour mettre en coordination et respecter les règles de la PACCI. «Cette chambre de commerce panafricaine est une chambre de commerce qui a été toujours très active et encore plus ces dernières années parce qu’elle a joué un rôle d’expert, de conseiller, lors de la préparation de l’accord de la zone de libre échange continental», a-t-il dit au micro de la presse locale. 

Youssouf Moussa Dawaleh a rappelé que la PACCI est un organisme indépendant, sans but lucratif et non partisan, qui a pour mission de servir les affaires de l’Afrique en faisant une promotion du comité commercial, l’intégration économique continentale, la compétitivité et la croissance durable du continent. «Avec plus de 52 chambres de commerces nationaux agissant comme point focal, la PACCI est la plus grande association d’entreprise en Afrique, et la plus influente du continent» ajoute-t-il.  Selon lui, la vision du PACCI, sur le continent africain, sera de prendre la parole au niveau international pour le compte des entreprises des pays africains de tous les secteurs de l’économie, de travailler et promouvoir le secteur privé africain pour atteindre une croissance continue des activités, attirer les investissements, favoriser l’emploi et améliorer la qualité éducative dont la formation professionnelle, d’unifier toutes les parties prenantes afin de maximiser le potentiel de l’Afrique comme un lieu dynamique et rentable de faire des affaires, ainsi que de faire progresser la mise en place d’un partenariat public-privé pour améliorer le commerce et l’investissement au niveau continental.

En ce qui concerne les objectifs de cette institution des chambres de commerce des pays d’Afrique, le nouvel homme fort de la PACCI nouvellement élu a déclaré qu’ils consistent à promouvoir et soutenir le bien-être économique des entreprises africaines, à améliorer et stimuler le commerce intra-africain et de l’investissement, à contribuer activement à la réalisation d’une zone de libre échange continentale, à faire en sorte que les gains nets découlant de la libéralisation des échanges profitent au continent africain, soutenir et renforcer la protection de l’environnement et la création d’emplois durables, à promouvoir les initiatives de faire progresser l’économie ‘‘verte’’, et enfin à encourager, à renforcer et surtout à soutenir les femmes cheffes d’entreprises africaines. «C’est un honneur pour le pays, c’est un honneur pour la population djiboutienne et l’ensemble du milieu des affaires de notre pays, particulièrement, c’est un honneur pour le Chef de l’Etat et son gouvernement, parce que Djibouti a besoin de briller dans le cadre de concert des nations et surtout du continent» a-t-il dit. Interrogé sur l’utilité de cette institution pour notre pays, le président de la CCD a souligné que la PACCI permettre à notre pays d’avoir une certaine confiance dans son ambition de devenir la porte d’entrée du continent africain.

«Grace à la vision éclairée de notre président de la république, Djibouti a développé des infrastructures portuaires aéroportuaires, ferroviaires et de télécommunications pour devenir une plaque tournante du commerce de la région, voire même du continent», a-t-il ajouté.

Rappelons que Youssouf Moussa Dawaleh, qui est une des figures emblématiques du milieu des affaires de notre pays, s’est fait un nom ces cinq dernières années sur la scène régionale où il a fait preuve de dynamisme à la tête de la Chambre de Commerce de Djibouti.

En effet sous sa présidence, l’institution consulaire a célébré son 110èmeanniversaire. En outre, il a à son actif  la réalisation de deux grands projets d’importance capitale pour le commerce de notre pays. Il s’agit des deux éditions de la foire internationale de Djibouti qui devinrent  un évènement commercial incontournable pour les  entreprises du pays, de la région, du continent, et du reste du monde. Cela a donc permis à la CCD de gagner une certaine notoriété régionale. C’est ainsi, qu’il avait été élu en 2014 à la tête de l’IGAD Business Forum et qu’il a initié, dans ce cadre, un projet régional portant sur la  mise  sur pied d’un centre régional de l’arbitrage et de médiation.

Homme d’action et de conviction, le nouveau président de la PACCI prévoit de s’entourer de compétences africaines pour mieux relever  les défis auxquels est confrontée  cette institution durant les deux prochaines années. Il entend être le porte-parole du secteur privé africain comme il l’a été pour la communauté d’affaires djiboutienne.

Rachid Bayleh