Le ministre délégué chargé de la Décentralisation, Hamadou Mohamed Aramis a présidé hier, au palais du peuple, la cérémonie de lancement d’un atelier de validation d’un rapport portant sur l’état des lieux des centres d’état civil, élaboré par une équipe de consultants nationaux au profit de son département. Étaient présents à cette occasion, la représentante de l’UNICEF à Djibouti, Djanabou Mahonde, les sous-préfets, les présidents des conseils régionaux où leurs représentants, les membres du comité technique créé pour appuyer les consultants dans la réalisation de cette étude.

Ce comité technique regroupe les responsables des centres d’état-civil de Djibouti-ville et des régions de l’intérieur ainsi que des représentants des ministères sectoriels et techniques concernés par la problématique d’enregistrement des naissances.

Dans le discours d’ouverture de cet atelier de validation qui va s’étaler sur deux jours, le ministre délégué chargé de la Décentralisation  a tenu tout d’abord à remercier tous ceux ayant aidé son département à la réalisation de cette mission avec une motion spéciale pour la représentante de l’UNICEF. Il a ensuite relevé que ce rapport d’état des lieux fera référence pour la suite parce qu’il s’agit d’une étude exhaustive d’une consultation  participative qui tire sa légitimité du terrain.

M.Hamadou Mohamed Aramis a promis que le gouvernement accordera une grande importance aux recommandations validées issues de ce rapport. Il a rappelé que le droit à un état civil, de l’acte de naissance à l’acte de décès, est un droit fondamental qui doit être un acquis pour tout le monde. «C’est pourquoi,le gouvernement ne doit pas tolérer les disparités entre l’espace urbain et l’espace rural où l’Etat civil est moins présent. Notre conception républicaine du service public doit parvenir à une égalité pratique de tous les Djiboutiens, devant l’enregistrement à l’Etat civil, n’importe où sur le territoire national », a-t-il martelé avec insistance. Toutefois, le ministre a reconnu l’existence des difficultés pratiques. Lesquelles empêchent cet accès égalitaire. Des difficultés du terrain qui sont dues à l’enclavement de certaines populations, de moyens, de formations ou encore d’archivage.

Le ministre a conclu son discours par l’énumération de plusieurs défis à relever dans le futur. Ils porteront sur la mise à niveau et aux normes requises de tous les centres d’Etat civil dont les lacunes ont été identifiées, l’élaboration des solutions et des alternatives pour nombre de nos concitoyens, surtout dans l’espace rural, très éloignés des centres d’état civil et enfin le passage au numérique et à la modernisation de nos centres d’état civil pour les mettre en phase avec les nouvelles technologies de l’information et la communication.

La représentante de l’Unicef, Djanabou Mahondé, quant-à-elle, a félicité le ministère délégué chargé de la Décentralisation pour son engagement en matière de protection des enfants, et plus particulièrement sur le droit à une identité, article premier de la convention des droits des enfants. Elle a ajouté que les interventions réalisées dans les domaines des faits d’état-civil, particulièrement en matière d’enregistrement des naissances démontrent l’engagement de Djibouti à œuvrer en faveur de la promotion des droits de tous les enfants vivant sur son sol et notamment celui de bénéficier d’une protection adéquate.

A noter que ce rapport soumis pour validation au cours de cet atelier a fait déjà l’objet de deux réunions du comité technique. Il s’inscrit dans la mise en œuvre des recommandations formulées lors de l’analyse des goulots d’étranglement du système d’enregistrement des naissances de novembre 2017, réalisée pour le compte du ministère délégué chargé de la Décentralisation.

A terme, il permettra de lever les blocages identifiés au niveau de l’offre de services et de la demande de service dans le domaine de l’état civil.