Le secrétaire exécutif de l’ONARS, Houssein Hassan Darar, a dressé le bilan du comité de pilotage du Cadre d’action global en faveur des réfugiés qui tenait sa première réunion de l’année au siège de l’ONARS. Une réunion co-présidée par le secrétaire général du ministère de l’intérieur, Sirag Abdoulkader Omar, et le patron du HCR à Djibouti, Abdoulaye Barry.
Le comité s’est retrouvé pour faire le point sur la situation du CRRF à Djibouti et revoir l’état d’avancement des préparatifs du Forum mondial des réfugiés prévu dans le courant du mois de décembre prochain. Le secrétaire général du ministère de l’intérieur, Sirag Abdoulkader Omar, et le patron du HCR ont ouvert les travaux de la réunion par un rappel des activités mises en œuvre depuis le début de l’année ainsi que les progrès réalisés et les lacunes à combler. Ils ont mis en lumière les difficultés rencontrées ainsi que les solutions envisagées. Les deux personnalités ont mis l’accent sur l’état des lieux et le fonctionnement des organes de mise en œuvre du CRRF à Djibouti.
…Une série d’actions fortes. Après les mots d’ouverture, les parties-prenantes ont suivi une première présentation sur la situation du CRRF de janvier à juin 2019. Ce premier semestre a vu la réalisation d’une série d’activités, dont notamment, la protection, le monitoring et le plaidoyer menés conjointement par le comité de pilotage et le HCR. Ainsi, l’on recense des activités comme l’enregistrement et la documentation des naissances dans les camps de réfugiés, le rapatriement volontaire, les réinstallations, les sessions de la commission nationale de l’éligibilité, la célébration de la Journée mondiale des réfugiés, etc.
Dans le cadre des actions de plaidoyer, l’ONARS a mené un travail de fond auprès de l’EDD pour la reconnaissance de la carte de réfugiés et leur accès à l’abonnement pour la fourniture d’électricité, d’une part. Et le plaidoyer auprès du MENFOP pour l’inscription des enfants des réfugiés dans les écoles publiques et les établissements scolaires de la capitale.
Plus généralement, il a été unanimement reconnu que le bilan était plus que satisfaisant et à tout point de vue. Sur le plan de la scolarisation, plus de quatre mille cent enfants ont été inscrits dans les écoles des trois sites au titre de l’année scolaire 2018-2019. Le HCR a appuyé la prise en charge des motivations de cent cinq enseignants.
Au plan des moyens de subsistance, un total de 107 jeunes dont 95 réfugiés et 12 Djiboutiens ont été formés dans différents domaines des métiers techniques, comme la mécanique automobile, l’électricité des bâtiments, le froid et la climatisation, la plomberie, la production de miel, la conduite automobile, l’entrepreneuriat, etc.
La protection sociale a été un autre levier important dans cette mobilisation, puisqu’un accord important a été signé entre le HCR, le PAM et le MASS, pour le renforcement du système de PASS et l’inclusion des réfugiés. Ce qui fait suite à une convention signée par le HCR et le MASS en décembre 2018, pour l’inclusion des réfugiés dans le système de protection sociale et les services sociaux en général.
Dans le volet de la santé, le HCR a apporté un soutien financier, technique et opérationnel au ministère de la santé. Ce qui a permis de mener une évaluation conjointe des besoins de santé dans les structures de prise en charge des réfugiés d’Ali Sabieh et Obock, puis a débouché sur une budgétisation. Et de fait, une table ronde sera organisée avec toutes les parties prenantes pour chercher des solutions aux problèmes identifiés et lancer un appel à la mobilisation des ressources.
…Forum mondial sur les réfugiés. Le forum mondial sur les réfugiés se tiendra du 17 au 18 décembre 2019 à Genève en Suisse, et sera l’occasion de lancer un appel à la mobilisation des ressources dans le cadre du Pacte mondial sur les réfugiés en vue de soutenir les efforts d’appui aux réfugiés. Il vise notamment à alléger la pression sur les pays d’accueil, renforcer l’autonomie des réfugiés, l’élargissement de l’accès aux solutions dans des pays tiers et la favorisation des conditions du retour dans les pays d’origine en sécurité et dans la dignité.
Ce forum mondial se tiendra une fois tous les quatre ans doit permettre aux Etats membres des Nations Unies et les parties prenantes d’annoncer les engagements concrets et des contributions pour l’atteinte des objectifs du pacte mondial pour les réfugiés, mais aussi d’examiner les possibilités, les défis et les moyens d’un meilleur partage des charges et des responsabilités. Cinq domaines prioritaires sont particulièrement mis en lumière. Il s’agit notamment de la capacité de protection, l’éducation, l’emploi, les moyens de subsistance, l’énergie et les infrastructures, ainsi que les solutions durables mais dans le contexte de Djibouti, l’eau est un autre domaine prioritaire. Pour couvrir ces attentes, des engagements concrets et des contributions sont attendues de toutes les parties prenantes dont les Etats membres de l’ONU, les organisations internationales et régionales, les agences des nations unies, les acteurs humanitaires et de développement, les institutions financières et le secteur privé, la société civile, les universitaires/experts, les villes et les parlements, les organisations sportives, les médias, les autorités locales et les populations hôtes et les réfugiés.
Il faut dire que le comité de pilotage du CRRF est appuyé par des groupes sectoriels sous le leadership des départements ministériels du gouvernement. Et dans le cadre des engagements du président de la République, M. Ismaïl Omar Guelleh, le HCR et de nombreux départements ministériels ont conclu des accords de partenariat ou des mémorandum d’entente avec notamment les ministères des affaires sociales et des solidarités, de la santé, de l’éducation, de l’environnement, entre autres. Mieux encore, la Banque mondiale, a commencé à libérer des fonds dans le cadre de la fenêtre des réfugiés pour la mise en œuvre des activités conformément à l’approche CRRF et l’UE a mis en place le Trust Fund, dans ce cadre.
L’ensemble des parties prenantes et des participants à la réunion ont convenu de l’indispensable coopération et la synergie entre les parties prenantes qui doivent s’engager réellement en mobilisant les ressources nécessaires dans ce qui est la responsabilité collective de tout un chacun.
MAS