Faiza Mahamoud Abdi, née le 25/02/2003 à Djibouti, est au cœur d’une fratrie de quatre dans une famille exceptionnelle. Avec deux sœurs aînées et un jeune frère, elle a  grandi entourée d’amour et d’encouragement. Son père, enseignant en histoire-géographie depuis plus de deux décennies, représente pour elle un modèle de dévouement, tandis que sa mère, Amina Abdo, a toujours été son soutien le plus solide.

Son parcours éducatif a commencé tôt, à l’âge de 5 ans, lorsque elle  intégré l’école de Balbala 1. Après un déménagement à Tadjourah en 2009, elle a  poursuivi ses études à l’école Foyer Social, puis à l’école 1 de Tadjourah jusqu’en 2013, année où sa famille est  retournée à Djibouti. Faiza a  ensuite fréquenté le collège Hodan 3, où elle a  obtenu le BEF avec mention très bien en 2017, avant de passer ses trois années de lycée à Hodan 4.

Durant cette période, ses aspirations professionnelles étaient variées : avocate, psychologue, écrivaine… Ses aptitudes dans les matières littéraires l’’ont conduite à choisir la série littéraire au lycée, convaincue que cela la préparerait à des études en droit à l’université. Son bac, décroché avec mention bien en 2020, aurait dû lui ouvrir les portes du droit, mais le destin en a décidé autrement : elle s’est   retrouvée orientée vers les sciences et techniques de l’information et de la communication à l’université.

Malgré cette déception, elle a  persévéré et décroché sa  licence avec mention assez bien en 2023, elle s’est classée  deuxième de sa promotion. Une bourse pour étudier à l’étranger lui a été offerte, mais elle n’a  pas saisi cette opportunité, privilégiant son bien-être psychologique. À la recherche d’une alternative, elle a tenté d’obtenir sa bourse tout en restant à Djibouti, mais en vain. Maintenant âgée de 21 ans, elle est  à la recherche d’un emploi, forte de ses compétences en français, arabe, somali, afar et d’un niveau B2 en anglais.

 La lecture a toujours été une passion, héritée de son père, qui l’a initiée à la bibliothèque dès l’âge de 7 ans. L’écriture est venue naturellement, stimulée par sa facilité à imaginer lors des compositions écrites à l’école. « Bien que je n’aie pas encore exploré pleinement ce talent, un concours de nouvelles sur Facebook, organisé par l’Union de la Presse et l’Institut Français de Djibouti, a ravivé ma flamme créative et m’a permis enfin d’écrire une nouvelle.», nous a-t-elle déclaré.

Ahmed Moussa Hassan, connu sous le pseudonym d’Ahmed Eagle, est un jeune poète, activiste culturel, compositeur et interprète né le 20 avril 2003 à Djibouti. Issu d’une illustre famille d’artisans-artistes réputée pour sa capacité à marier la beauté de l’art à la technicité de l’artisanat, le jeune Ahmed est bercé depuis son plus jeune âge dans cet univers où la créativité le dispute à l’excellence.

Encouragé par un ami bibliothécaire de son père, il développe rapidement un appétit vorace pour la lecture. Littéralement envoûté par la poésie somber et envoûtante d’Edgar Allan Poe ainsi que par les vers sophistiqués de Charles Baudelaire, il se découvre alors une passion dévorante pour l’écriture poétique. Dès lors, il se met à coucher sur le papier, avec une fougue débordante, des vers dans la langue de Molière et de Shakespeare, laissant libre cours à son imagination fertile. Ses poèmes sont régulièrement publiés dans le journal de son lycée, où il se démarque avec éclat au baccalauréat, décrochant la troisième place nationale en literature en 2020. Son interview en anglais, réalisée lors de la cérémonie de remise des diplômes, fait sensation et attire les éloges du ministre des Finances en personne, Monsieur Ilyas Moussa Dawaleh.

À l’université, le jeune Ahmed exerce avec talent le métier d’écrivain public, tout en consacrant ses loisirs à l’écriture de vers en français ou en anglais pour les étudiants, en échange d’une modeste rémunération. Propulsé dans le bouillonnant milieu littéraire local, il intègre le prestigieux café littéraire Gafaneh et côtoie de nombreux auteurs djiboutiens. En mars 2021, lors de la Semaine de la Francophonie, il se produit en tant que comédien avec sa troupe théâtrale à l’Institut français de Djibouti, partageant la scène avec les troupes renommées Iscoufilan et Orion.

En 2022, Ahmed est honoré du titre de “MeilleurJeune de l’Année” par l’École Emmanuel pour son éloquence et son assiduité exceptionnelle dans la langue de Shakespeare. Mais c’est en 2023 que survient son veritable tournant, lorsqu’il rencontre le légendaire poète Afar feu Hassan Pilote. Séduit par la subtilité et la profondeur du maniement de la langue de ce maître, Ahmed devient son disciple dévoué, s’immergeant dans une poésie aux resonances culturelles inédites qui viennent reveler une facette insoupçonnée de sa personnalité.

Un an plus tard, en 2024, Ahmed remporte le prestigieux prix de la poésie en langue maternelle organize par la ministère de culture et de la jeunesse, rendant un homage émouvant à la mémoire de son mentor disparu quelques mois plutôt.  

Détenteur d’une licence en traduction et interprétariat, il travaille aujourd’hui sur la traduction en anglais d’un recueil de poèmes en langue afar, ainsi que sur un recueil personnel en français intitulé “Mourir Jeune”. Ses compositions musicales en langue afar sont également en cours de réalisation.

L’hiver prochain, ce jeune prodige prendra ses fonctions d’enseignant d’anglais à Tadjourah, sa ville d’enfance, ouvrant un nouveau chapitre de son parcours d’exception.

Merito Dabaleh Ali voit le jour le 5 janvier 1998 à Randa, localité de Tadjourah. Très tôt, il quitte son berceau natal pour la capitale où il effectue ses études primaires et fondamentales jusqu’en 2013, l’année de son obtention du Brevet d’étude fondamentale (BEF) avant de rendre à Obock pour poursuivre ses trois années de lycée où il obtient en 2016 le baccalauréat en Sciences de gestion (SG). Épris de littérature, Merito intègre la faculté des lettres à l’université de Djibouti où il en ressort diplômé en 2019 d’une licence, c’est après quoi il passe et réussi brillamment le concours de l’enseignement. Aujourd’hui, fort de ses quatre années d’expériences, Merito est professeur de français au lycée d’Obock.