Le 27 juin dernier, la République de Djibouti a célébré le 43ième anniversaire de l’accession de l’indépendance. Un moment idoine pour apprécier rétrospectivement cette quarantaine d’années de construction, de consolidation et de renforcement de l’Etat et de la société djiboutiennes.

Djibouti a quarante-trois ans. Un âge respectable. Un âge qui nous permet d’évaluer avec recul et sérénité les progrès enregistrés, les difficultés rencontrés et les contreperformances advenues. Mais avant tout bilan, mettre en exergue que les festivités de l’anniversaire de l’accession à l’indépendance intervient dans un contexte de covid 19. Cette pandémie qui fait des ravages de par le monde, a obligé les autorités publiques à annuler les différentes manifestations démonstratives et festives de l’élan patriotique. Ainsi pas de défilé cette année… Car les attroupements et les grands rassemblements humains étant propice à la propagation du virus. Rappelons que le coronavirus a à ce jour causé quarante-cinq décès en République de Djibouti. Quarante-cinq morts, c’est peu … et beaucoup. C’est peu, en comparaison des hécatombes enregistrés dans certains pays. Et c’est beaucoup par rapport à la taille de notre population. Mais d’ores et déjà, les efforts de dépistage massif de l’épidémie par Djibouti nous ont valu les félicitations de l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS). Par ailleurs, Djibouti est devenu un hub logistique et de distribution des différents outils médicaux nécessaires à la lutte contre la covid 19.

Le combat contre cet ennemi invisible et insidieux continuera sans relâche jusqu’à ce que l’épidémie soit jugulée et puis éliminée du territoire national. Pour le moment, il faut poursuivre les efforts de dépistage et puis la prise en charge des personnes atteintes. Et d’autre part, respecter en toute circonstance les mesures barrières ; se laver les mains fréquemment avec la solution hydroalcoolique, porter le masque dans les lieux publics et respecter la distance d’un mètre entre personne dans l’espace public. Et enfin écouter les médecins spécialistes de la covid 19 ; tousser au creux du coude, ne pas cracher par terre, utiliser des mouchoirs jetables pour éternuer et bien sur appeler le 1517 en cas de surgissement et persistance des symptômes décrits comme étant les signes caractéristiques du coronavirus.

L’indépendance… Sous covid 19 ne doit pas nous faire occulter les autres maladies pernicieuses comme le paludisme, la tuberculose et le Sida qui sont autant de menaces sanitaires pour notre population. Lutter contre le covid 19, c’est bien… Mais éradiquer la malaria et la tuberculose, c’est mieux !

ABDI MOHAMED FARAH