
Comme partout dans le pays, les épreuves du Brevet d’Enseignement Fondamental (BEF) ont démarré dimanche dernier dans la région d’Ali-Sabieh. Au total, quatre centres d’examen ont été ouverts pour accueillir les 772 candidats inscrits à cette session 2025. Le centre principal est situé au collège d’Ali-Sabieh, chef-lieu régional, tandis que trois autres centres sont implantés dans les sous-préfectures d’Ali-Addé et de Holl-Holl. Les épreuves se tiennent dans les collèges d’Ali-Sabieh, d’Ali-Addé et de Holl-Holl, ainsi que dans les écoles fondamentales de Daasbiyo et de Goubetto.

La répartition des candidats est la suivante : 536 à Ali-Sabieh, 108 à Holl-Holl, 70 à Ali-Addé, et 25 à Goubetto. À noter que l’établissement privé « Al-Rahma » d’Ali-Sabieh, qui dispense un enseignement bilingue en arabe et en français, compte 33 candidats (20 filles et 13 garçons). Les élèves des collèges des camps de réfugiés d’Ali-Addé et de Holl-Holl composent également les épreuves, dans le cadre d’un programme adapté à leur parcours scolaire. Ils sont au nombre de 296 candidats : 169 à Ali-Addé et 127 à Holl-Holl. Fait marquant, toutes les étapes de l’examen — de la composition à la correction, jusqu’à la proclamation des résultats — sont désormais intégralement décentralisées. Contrairement aux années précédentes où les copies étaient acheminées vers la capitale pour correction, tout le processus se déroule aujourd’hui dans les établissements régionaux, notamment au lycée Arrey d’Ali-Sabieh pour cette région. Une délégation officielle conduite par la préfète-adjointe, Mme Saïda Waberi Assoweh, accompagnée du vice-président du conseil régional, M. Daoud Saïd Gueldon, de l’inspecteur régional Mohamed Aden Guelleh et des forces de sécurité, a visité les centres d’examen pour s’assurer du bon déroulement des épreuves. Accueillis par le principal du collège d’Aska, Abdi Goumaneh, les officiels ont échangé brièvement avec les responsables des centres avant de visiter quelques salles d’examen.
À l’issue de cette tournée, l’inspecteur régional a confirmé que les épreuves se déroulaient « dans de bonnes conditions » et a souligné l’importance de la correction locale. La préfète-adjointe a, quant à elle, salué le bon déroulement de cette session, fruit des efforts conjoints des équipes pédagogiques et administratives.
Il convient de rappeler que jusqu’au début des années 2000, les élèves des régions de l’intérieur devaient se rendre à Djibouti-ville pour passer les épreuves du BEF, anciennement appelé BEPC.
La décentralisation a été amorcée avec celle de l’OTI en 2017, suivie du BEF en 2018, puis du baccalauréat en 2022. Une avancée significative qui témoigne de la volonté des autorités de rapprocher les services éducatifs des populations.
Ali Ladieh