Le Garde des sceaux, Ali Hassan Bahdon, a reçu successivement dimanche dernier dans son cabinet une délégation de l’Union Européenne puis l’ambassadeur du Japon à Djibouti. Les discussions ont notamment porté sur la mise en place d’une école de magistrature, la réalisation du programme de réinsertion sociale des jeunes détenus et la création de tribunaux dans les régions de l’intérieur du pays.

Le ministre de la justice et des affaires pénitentiaires, chargé des droits de l’homme, Ali Hassan Bahdon, a d’abord reçu une délégation de l’Union Européenne conduite par l’ambassadeur de l’UE à Djibouti, Aidan O’Hara. En présence de ses conseillers techniques Mahdi Youssouf Omar et Farhya Djama Ibrahim, le garde des sceaux a évoqué avec ses hôtes européens les nombreux chantiers qui sont en œuvre dans son département ministériel. «Beaucoup de choses ont été faites depuis les états généraux de l’an 2000 telle que la réhabilitation des lieux de travail», a-t-il dit, avant de poursuivre :  « les efforts continuent avec la rénovation des outils juridiques et l’amélioration du climat des affaires pour faciliter les investissements et la création d’entreprises ». 

Le ministre a en outre fait part à ses invités des projets d’amélioration du système judiciaire qui lui tiennent à cœur dont notamment la création d’une école de magistrature pour harmoniser la formation des magistrats, la création de tribunaux dans les régions de l’intérieur du pays pour faciliter l’accès à la justice des justiciables djiboutiens et la réinsertion sociale des prisonniers pour éviter la récidive et offrir une deuxième chance aux détenus en leur accordant une formation professionnelle.

«Les magistrats sont  formés dans plusieurs pays étrangers avec des systèmes juridiques différents, d’où l’importance de la mise en place d’une école de formation des magistrats à Djibouti. Et concernant les détenus, une formation professionnelle leur permettra de gagner leur vie une fois sortie de prison et même d’avoir des activités génératrices de revenus pendant leur détention», a-t-il déclaré en substance. L’ambassadeur Aidan O’Hara a pour sa part d’abord félicité le ministre pour ces initiatives. Il a ensuite fait part de la signature en cours d’un projet visant à améliorer la gouvernance judiciaire et la protection des droits de l’homme mis en place par l’Union Européenne. Il a appris au ministre que ce projet contient plusieurs volets dont la formation des magistrats et d’autres domaines aussi cruciaux pour la modernisation de la justice.

L’ambassadeur a indiqué aussi que des réflexions seront engagées pour des projets futurs dans le cadre de la bonne gouvernance.

Entrevue avec l’ambassadeur Koji Yonetani. Le ministre de la justice, Ali Hassan Bahdon, a évoqué avec le chef de la chancellerie nipponne de Djibouti l’importance de la justice dans le renforcement de l’Etat de droit. «Dans le cadre d’une modernisation des outils juridiques, le Code Civil et le Code de procédure civile ont été  reformés. Le code de commerce a été révisé, tout ceci pour suivre une société en constante évolution», a-t-il dit. 

En ce qui concerne la consolidation d’un Etat de droit, les deux personnalités ont tour à tour souligné l’importance de renforcer l’accès à la justice.

Le ministre Ali Hassan Bahdon a fait part au diplomate japonais des différents projets visant à améliorer l’appareil judiciaire mis en place par son département, à savoir la construction de plusieurs tribunaux dans les régions, la mise en place d’une école de la magistrature et la réinsertion sociale des jeunes détenus.

Rachid Bayleh