Tout d’abord, il est essentiel de reconnaître qu’il existe deux (2) Afriques: l’Afrique noire et l’Afrique blanche. L’Afrique blanche est constituée de cinq (5) pays à savoir l’Algérie, la Libye, le Maroc, la Mauritanie et la Tunisie. Cette Afrique blanche dispose des ressources minières et des hydrocarbures qui permettent à leurs populations d’avoir un niveau de vie plutôt correct. Parmi ces pays, le Maroc se détache du lot et continue à briller sur la scène continentale et internationale. Il a notamment massivement investi dans les domaines cruciaux tels que l’éducation la santé, les nouvelles technologies et l’agriculture. Un fait important, qui aurait pu passer inaperçu, fut l’opération du cœur subi par le roi du Maroc dans son propre pays la semaine dernière. Il se fait opérer du cœur dans son pays avec des médecins marocains hautement qualifiés. Il faut comprendre que le Maroc est une royauté.

Cela signifie qu’on ne vote pas au Maroc chaque cinq (5)ans pour changer de leader. Le roi demeure roi et quand il s’en va, son fils prend le relais. Et pourtant, ce jeune roi Mohamed VI, a pris soin d’investir dans la qualité du système de santé, de ses médecins, dans la recherche médicale et pharmaceutique, dans les équipements. Cela a permis au roi et ses sujets d’avoir confiance en leur système de santé et se soigner sur place. Pas besoin de prendre un avion pour se faire soigner à l’étranger sur les frais des pauvres contribuables. Grâce à Allah et au progrès de la médecine, le roi du Maroc a subi avec succès l’opération. Un bel exemple à suivre. Quel exploit !

Revenons maintenant à l’Afrique noire. Cette Afrique ne manque pas quant à elle des ressources naturelles ou d’atouts pour son développement. Sa croissance évolue souvent en dents de scie. Elle n’est pas stable. Cela, pour des raisons inhérentes à sa gouvernance. Il n’est pas un secret pour personne que l’organisation des élections présidentielles ou législatives constitue un facteur destabilisateur. Pouvoir et opposition ne s’éntendant pas sur l’issue des élections, chaque camp revendique la victoire. S’ensuive des manifestations, des arrestations et d’incarcérations plus ou moins justifiées.

D’autres éléments contribuent à affaiblir la gouvernance. Il s’agit notamment du favoritisme, du népotisme, du clanisme, de l’arbitraire, du licenciement abusif, de la corruption à grande échelle etc.. A cela s’ajoute, la redistribution des richesses du pays de façon inéquitable. Tout cela entraîne une crise de confiance entre l’administration et ses administrés qui aboutit à n’en point douter à une crise sociale et des protestations. Ces mécontentements se transforment parfois en rébellion au point que la stabilité et la paix s’en trouvent gravement menacée.

Par ailleurs, il est à noter que certains pays d’Afrique noire ont pris la bonne trajectoire ou sont sur la bonne voie pour rattraper leur retard. Si ces pays continuent à maintenir ce cap, ils pourront produire des miracles à l’avenir. Je préfère taire leurs noms pour ne pas susciter d’animosité inutile à mon égard. Le développement est reconnu comme un long processus qui nécessite un énorme sacrifice. Serons-nous donc prêt pour relever les défis qui nous attendent à l’avenir ? Les années à venir nous le diront.

En conclusion, l’Afrique noire doit affronter son destin avec réalisme. Elle a pour obligation de changer de paradigme. Pour pouvoir amorcer un nouveau départ, l’Afrique noire doit créer des femmes et des hommes nouveaux capables de transformer son rêve en réalité. Un renouveau politique est plus qu’envisageable. Pour y parvenir, il faudra investir massivement dans l’éducation et la santé de qualité. Il ne faut pas oublier de mettre en place un système de stages de perfectionnement pour l’ensemble des fonctionnaires relevant de tous corps confondus afin que ces derniers puissent répondre efficacement aux préoccupations de leurs peuples. Si le Maroc a réussi un tel exploit, c’est notamment grâce au leaderchip de son roi. C’est pourquoi, nous appelons aux dirigeants de l’Afrique noire à arrimer leur coopération au Maroc sur des bases stratégiques et solides afin de pouvoir avancer vite, combler leur retard patent et construire l’Afrique de demain.

Souleiman Moumin Robleh