Par Ibrahim Miyir Ali

Dans une étape historique vers la réconciliation, les présidents de la Somalie  et du Somaliland ont signé un accord de bonne entente et de coopération à Djibouti, sous l’égide du président de la République, Hadji Ismail Omar Guelleh. Cet événement marque une avancée significative dans les pourparlers inter-somaliens depuis la sécession de l’ancienne Somalie britannique, démontrant ainsi le rôle central et crucial joué par Djibouti dans la recherche d’une solution pacifique.

Ce n’est pas la première fois que des dirigeants somaliens et somalilandais se rencontrent et se parlent. Mais aujourd’hui, pour la première fois, ils s’entendent sur quelque chose de significatif : une feuille de route claire pour le dialogue intersomalien, le respect des accords précédents, la réaffirmation de la reconnaissance des exactions du régime militaire, la pacification des régions actuellement en conflit… etc

En tant que « honnest broker » (courtier honnête), le président djiboutien a émergé comme un architecte de la paix dans une région souvent secouée par des conflits persistants. Son engagement indéfectible en faveur de la réconciliation entre Mogadiscio et Hargeisa a été un pilier fondamental de ces négociations historiques. En tant que médiateur impartial, il a su instaurer un climat de confiance propice à des pourparlers constructifs.

Car, ne l’oublions pas, cet accord est le résultat d’efforts diplomatiques acharnés et de négociations méticuleuses, incarnant la détermination du président Guelleh à résoudre un conflit qui n’a que trop perduré. Sa vision stratégique a permis de créer un espace où les dirigeants somaliens et somalilandais ont pu discuter ouvertement des questions épineuses, transcendant les différences historiques.

En tant que médiateur neutre, le président djiboutien a su naviguer habilement à travers les eaux tumultueuses des relations somaliennes, montrant une compréhension profonde des préoccupations et des aspirations des parties impliquées.

L’importance de cet accord ne peut être sous-estimée. Il offre un espoir tangible de stabilité régionale, de développement économique et de sécurité renforcée. En unissant leurs forces, Mogadiscio et Hargeisa peuvent désormais concentrer leurs énergies sur la construction d’un avenir commun plutôt que de demeurer prisonniers du passé.

Quant au chef de l’État, par sa diplomatie exceptionnelle, il a réussi à jeter les bases d’une coopération régionale fructueuse. Son rôle en tant que catalyseur de la réconciliation entre la Somalie et le Somaliland témoigne de sa vision audacieuse et de son engagement envers la paix dans la Corne de l’Afrique.

Ce succès diplomatique devrait inspirer d’autres nations à travailler de concert pour résoudre les conflits qui entravent le développement et la prospérité de l’Afrique.