Dans le Centre d’Aide Sociale et d’Autonomisation des Femmes (CASAF), sis à Balbala, se déroule depuis mi octobre dernier, un atelier de formation de huit mois destiné à mieux outiller, quelque 30 jeunes filles issues de l’association JAGO du quartier 7 de la commune de Boulaos, dans le domaine de la couture. Financé par l’Agence Turque de Coopération et du Développement, de son acronyme en anglais TIKA, ledit atelier s’inscrit dans le cadre du programme d’autonomisation économique mise en œuvre par le ministère de la femme et de la famille.

Lutter contre la vulnérabilité des jeunes filles et des femmes du pays est une des priorités du ministère de la femme et de la famille qui pour y parvenir a installé dans la commune de Balbala, un centre de second chance pour les jeunes filles et femmes déscolarisées et non scolarisées en vue de les autonomiser économiquement. 

Dans ce cadre, ce centre ainsi dénommé CASAF (Centre d’Aide Social et d’Autonomisation des Femmes) abrite depuis le mois d’octobre dernier, un atelier de formation de huit mois visant à mieux outiller former quelques 30 jeunes filles issues de l’association JAGO du quartier 7 de la commune de Boulaos, dans le domaine de la couture. Ledit programme qui a bénéficié d’un financement de l’Agence Turque de Coopération et du Développement, de son acronyme en anglais TIKA est intervenu suite une convention de partenariat tripartite signée le 5 octobre 2020 entre son institution sous la tutelle du MFF, la TIKA et l’association ‘‘JAGO’’.

La cérémonie de lancement de ladite formation qui s’est déroulée le dimanche 18 octobre 2020, a réuni dans la salle de conférence du CASAF, le coordinateur résident de l’agence TIKA, Kutluhan Yucel, la directrice du CASAF et son adjointe, respectivement Neima Yonis Hoch et Nima Omar Arreité, la présidente de l’association pour la solidarité des femmes domiciliée au quartier 7 dans la commune de Boulaos, Djima Djama Robleh, les enseignantes de ce centre de second chance pour les jeunes filles déscolarisées et les bénéficiaires de ce programme de formation.

Dans une brève intervention prononcée à cette occasion, la directrice du CASAF, Neima Yonis Hoch a mis l’accent sur les subventions accordées par la TIKA qui lui ont permis d’acheter les matériels indispensables pour cette formation. «Le CASAF a mis en place des formateurs chevronnés pour que ces jeunes filles puissent, bénéficier tous les outils nécessaires dans tous les domaines de la couture, aussi bien dans la broderie que l’utilisation de la machine à coudre» a déclaré Mme Neima Yonis.

Pour sa part, le coordinateur des programmes de la TIKA à Djibouti, Kutluhan Yucel a souligné l’importance pour son organisation de contribuer à ce programme visant à autonomiser économiquement des jeunes filles djiboutiennes.

«C’est un plaisir pour TIKA d’appuyer une telle formation. Ces femmes ont fait recours à TIKA pour avoir des machines à coudre, à travers lesquelles elles comptent gagner leurs vies avec. Nous avons collaboré donc dans ce programme visant à renforcer les capacités de ces jeunes filles, pour leurs donner la chance de vivre de leurs propres moyens» a-t-il dit à ses interlocuteurs.

A noter que l’agence turque de coopération, octroiera les moyens et les ressources nécessaires pour pérenniser le second volet du programme.

Selon ce haut responsable de cette agence turque, celles de ces jeunes filles qui terminent avec succès cette formation, auront des machines à coudre et les autres matériels nécessaires qui leurs permettront de mettre en place leurs propres entreprises.  Quant à la présidente de l’association de solidarité des femmes de JAGO au quartier 7, Djima Djama Robleh, elle a exhorté les filles de son association à suivre sérieusement les différents modules de ce programme pour devenir des couturières et être dans le futur économiquement autonome.

Rachid Bayleh

Le point avec…Neima Yonis Hoch

Directrice du CASAF

« Notre objectif premier est de lutter contre l’analphabétisme et la pauvreté »

«Comme vous le savez, le centre d’aide social et d’autonomisation des femmes (CASAF) a pour but de mettre à la disposition de la population féminine de la capitale, un ensemble de services et d’équipements à caractère social, permettant d’améliorer les connaissances et capacités des femmes et filles de vulnérable économiquement afin d’améliorer leurs conditions de vie. Notre objectif premier est de  lutter contre l’analphabétisme et la pauvreté. C’est en ce sens que nous donnons ici aux femmes et aux filles des formations à des métiers porteurs en vue les autonomiser économiquement. Avec le concours d’un personnel qualifié, nous offrons aux jeunes filles et aux femmes en situation de précarité un espace de formation et d’insertion professionnelle. Le centre organise aussi des séances de sensibilisation à l’occasion de la journée mondiale de la Femme, la semaine du sida, mais également des activités de plaidoyer en rapport avec les thématiques du Ministère de la Femme et de la famille, comme la lutte contre les Mutilations génitales féminines. Parmi les filières que nous enseignons au CASAF, il y la couture, la coiffure, la cuisine, la pâtisserie…etc. Les formations s’effectuent sur deux heures par groupe de 20 apprenantes qui bénéficient un jour sur deux, des cours aussi bien didactiques que de théories. Donc chaque groupe bénéficie, 6 heures de cours par semaine. Avec le centre du leadership et de l’entrepreneuriat (CLE), nous avons signé une convention de partenariat pour sensibiliser les jeunes filles dans le domaine de l’entreprenariat. Celle-ci a d’autre part permis d’équiper le centre en matériels destinés aux apprenantes des différentes filières. Le centre est ouvert en priorité à toutes les jeunes filles et femmes déscolarisées et non scolarisées de la commune de Balbala, mais également de la ville de Djibouti et des régions de l’intérieur».

PROPOS RECUEILLIS PAR RB