Dans le cadre du renforcement du marché régional de l’énergie durable en Afrique de l’Est, Afrique australe et Océan Indien, le ministère de l’énergie chargé des ressources naturelles, en collaboration avec le COMESA, a organisé hier au palais du peuple un atelier de trois jours de formation technique sur la régulation du secteur de l’énergie dans notre pays.

L’énergie est la pierre angulaire du développement. L’accès à l’énergie, son caractère abordable, sa fiabilité et sa sécurité sont devenus des priorités pour le monde. C’est la raison d’être de cet atelier technique sur la régulation du secteur de l’énergie dans notre pays.

Ces assises de trois jours ont pour objectif de sensibiliser et de renforcer les capacités des acteurs du secteur de l’énergie des pays membres du COMESA.

Les travaux de cet atelier, menés avec l’appui des experts du COMESA, furent conjointement lancés par le secrétaire général du ministère de l’énergie Mohamed Kileh Wais, et le secrétaire général du ministère de commerce, Ali Daoud Abdou.

L’ouverture de cette première journée a vu également la participation des représentants du COMESA, des responsables des différents départements ministériels et des opérateurs du secteur privé.

Dans une brève allocution prononcée à cette occasion, le secrétaire général du ministère de l’énergie, Mohamed Kileh Wais, a déclaré que « Djibouti, comme beaucoup de pays africains, est confronté à de nombreux problèmes de développement résultant entre autres de la forte dépendance au pétrole pour la production de l’énergie et des importations d’électricité ».

Afin de relever ces défis, le programme de développement de la Vision 2035 place Djibouti sur le voie du développement durable en reformant ses systèmes de gouvernance et en contribuant efficacement au développement de son secteur privé notamment par la mise à disposition d’une énergie abondante et à moindre coût.

Cet ambitieux plan touche les domaines sociaux et économiques tels que l’éducation, les nouvelles technologies d’information et de communication, le transport et la logistique et l’énergie dans la mesure où cette dernière est transversale et affecte tous les secteurs socio-économiques.

Le secrétaire général du ministère de l’énergie a par ailleurs rappelé que le gouvernement de Djibouti considère l’énergie comme un secteur stratégique, un vecteur essentiel de sa politique de développement socio-économique et le moteur du développement durable.

En outre, Djibouti compte sur le développement de son potentiel en énergie renouvelable, notamment la géothermie, le solaire et l’éolien. 

Cette énergie inépuisable, nous en avons besoin pour transformer la république de Djibouti en pays émergeant, capable de fournir de l’électricité abondante, accessible et moins chère à toute la population et aux investisseurs dans un avenir proche. « Pour atteindre ces objectifs, le ministère de l’énergie a mis en place des stratégies harmonisées pour le développement du secteur de l’énergie », a-t-il souligné.

De son côté, le secrétaire général du ministère du commerce, Ali Daoud, a déclaré que « les nations ont pris conscience que la réalisation du développement durable ne peut être séparée de la question énergétique. Les objectifs de développement durable et l’amélioration de l’accès à l’énergie sont indissociables. C’est pourquoi l’objectif de développement durable numéro 7 affiche l’ambition mondiale d’un accès universel abordable, fiable, durable et moderne à l’énergie d’ici 2030 ».

Il a poursuivi en indiquant que l’énergie reste l’un des ingrédients essentiels de la production et pourtant l’Afrique dispose toujours d’infrastructures énergétiques sous-développées, bien qu’elle soit dotée de diverses formes de ressources énergétiques allant de l’énergie hydraulique, solaire, de la biomasse à l’énergie éolienne.

« Afin d’attirer les investissements dans l’énergie, il est nécessaire de créer un environnement favorable fournissant des directives claires, transparentes et prévisibles à toutes les parties prenantes. Les institutions de réglementation et les cadres jouent un rôle clé dans la réalisation de cet objectif », a- t -il souligné.

Mohamed Chakib