Sous l’impulsion du Président de la République, Son Excellence Monsieur ISMAIL OMAR GUELLEH, l’Agence Nationale des Personnes Handicapées (ANPH) s’est dotée, avec l’appui de l’Agence Nationale des Systèmes d’Information de l’Etat (ANSIE) d’un «Environnement Numérique de Travail» pour assurer une meilleure prise en charge des besoins spécifiques des personnes en situation de handicap et favoriser leur pleine participation dans tous les domaines de la vie sociale.
C’est dans cette optique que l’agence des personnes handicapés en partenariat avec l’ANSIE a organisé hier à Djibouti Palace Kempinski un atelier sur la promotion de la transformation numérique mise au service des personnes handicapées.
L’objectif de cet atelier est de démontrer et de conscientiser les différents acteurs présents sur la dématérialisation des flux de travail et l’apport des nouvelles technologies de l’information et de télécommunication (NTIC) pour la modernisation de l’administration publique, à travers la présentation de ces deux systèmes.
L’évènement a regroupé sur place, le Secrétaire Général du gouvernement de Djibouti M. Almis Mohamed Abdillahi, le directeur Général de l’ANSIE M. Moustapha Mohamed Ismail, le directeur Général de l’ANPH M. Doualeh Said Mahamoud , la représentante du PNUD Mme Emma N’Gouan-Anoh, des représentants du secteur public et privé. Notons au passage quel’ANPH s’est doté avec l’appui de l’ANSIE d’un environnement de travail numérique à travers ces deux systèmes dans le but d’assurer une meilleure prise en charge des besoins spécifiques des personnes vulnérables. Le SIGANPH est un progiciel intégrant les principales composantes fonctionnelles de l’ANPH et le SIGPH est un système d’enrôlement biométrique des personnes handicapées, ainsi les deux font de l’ANPH le 1er établissement public numérisé.
Le SIGANPH garantit l’intégrité des données, la non-redondance des informations et des temps de traitements réduits (l’automatisation de tous les processus de gestion interne de l’ANPH tels que la gestion des ressources humaines, matériels, logistiques), alors que le second permet l’enrôlement biométrique des personnes en situation d’handicap ainsi que les divers et variés besoins des personnes enregistrés dans le but de leur offrir une prise en charge complète et un accompagnement adapté.
Par ailleurs, dans la perspective de rendre le Système Intègre de Gestion des Personnes Handicapées encore plus accessible aux prestataires de service de sociaux de base, tels que les structures de santé, le Ministère des Affaires Sociales et des Solidarités (MASS), pour tout ce qui concerne l’assistance sociale aux personnes vulnérables, l’ANPH souhaite développer une application mobile afin que chacun, à son niveau, puisse opérer à travers cette plateforme. Dans une brève allocution la représentante du PNUD Mme Emma N’Gouan-Anoh a rappelé que « le PNUD accompagne l’ANPH depuis plusieurs années déjà, est heureux d’être associé à cet atelier de promotion du digital en faveur de l’inclusion des personnes souffrant de handicap.Le PNUD Djibouti est donc ravi de compter parmi ceux qui aideront le gouvernement djiboutien et l’ANPH à réussir leur transformation numérique inclusive pour une meilleure prise en charge des populations vivant avec un handicap ». Le directeur Général de l’ANSIE M. Moustapha Mohamed Ismail a rappelé qu’avant l’opérationnalisation du Système Intégré de Gestion des Personnes Handicapées, ce travail de recueil des besoins se faisait par des moyens et outils traditionnels, à savoir des formulaires papier à remplir, puis à saisir dans un tableur Excel, ce qui entrainait une lourdeur dans le traitement et la réponse aux besoins des personnes handicapées.
Cependant, la mise en place du Système Intégré de Gestion des Personnes Handicapées a permis l’optimisation de la gestion quotidienne des dossiers des personnes handicapées et surtout la mise en place d’un cadre de travail clair entre les différents services de l’AN PH intervenant dans la gestion des dossiers.
Poursuivant son intervention le directeur Général de l’ANSIE a souligné que les deux (2) systèmes de l’ANPH ont été interfacés pour communiquer sur un certain nombre d’éléments. Par exemple la demande des équipements pour personnes handicapées (fauteuils roulants, motos électriques, cannes blanches…) se fait à travers le Système Intégré de Gestion des Personnes Handicapées, tandis que le stock des équipements est numérisé dans le Système Intégré de Gestion de l’ANPH. Dans ce cas de figure, ce dernier générera une notification chaque fois qu’une demande en équipement sera faite.
Le directeur Général de l’ANPH M. Doualeh Said Mahamoud a rappelé dans le cadre du projet XROAD, l’ANSIE et l’ANPH collaborent sur l’interopérabilité du Système Intégré de Gestion des Personnes Handicapées avec d’autres systèmes d’information de l’Etat, afin de veiller à la prise en charge holistique des besoins des personnes handicapées. Ce travail a abouti, en premier lieu, sur l’interopérabilité du Système Intégré de Gestion des Personnes Handicapées et le Système National d’identification biométrique de la Direction Générale de la Population et de la Famille, dans le but de pouvoir certifier les informations relatives à l’identité des personnes handicapées. Cette interopérabilité des systèmes se poursuit avec le Système du Registre Social du Ministère des Affaires Sociales et des Solidarités et celui de la Caisse Nationale de la Sécurité Sociale.
De son côté le Secrétaire Général du gouvernement de Djibouti M. Almis Mohamed Abdillahi a indiqué que « le numérique bouleverse tout sur nos chemins et modifie le rapport que nous avions avec notre quotidien. Il modifie les relations que nous avons avec nos amis, nos proches, l’économie, la santé, l’éducation, l’argent la sécurité et la liste est longue. Il modifie notre approche à la vie. Il constitue un enjeu et des défis et il convient que tous, nous puissions bénéficier de ce facteur de progrès et que nous ne laissions personne sur le bord de la route.
L’accessibilité est au cœur de notre action ces dernière années et nous avons pris les dispositions afin de corriger les erreurs du passé et de faciliter l’accès pour les personnes vulnérables aux services sociaux et de base. Beaucoup a été fait et beaucoup reste à réaliser. Mais dans le défi de l’accessibilité, il convient de ne pas laisser se développer de nouvelles fractures, de ne pas laisser se creuser le fossé du numérique ».
Mohamed Chakib