
Sous le haut patronage du premier ministre Abdoulkader Kamil Mohamed, le ministère de la ville, de l’urbanisme et de l’habitat et le ministère de l’enseignement supérieur et de la recherche, en collaboration avec la région Sud Provence – Aples – Côte d’Azur, ont lancé hier au palais du peuple l’Atelier Métropolitain de Djibouti.

La Ville de Djibouti s’est engagé dans un tournant innovateur dans le développement urbain de son territoire avec la tenue de l’Atelier Métropolitain de Djibouti sous la bannière officielle ” Transformons notre ville : Innovation et Résilience pour un Développement Urbain Durable”.
Il s’agit durant cet atelier de mettre en place une plateforme susceptible de privilégier le dialogue, des réflexions et de diagnostics autour des questions urbaines et sociales, de l’économie, de l’environnement et de la résilience du territoire face aux effets du changement climatique. Force est de reconnaître que la tenue de cet atelier s’annonce comme un événement clé pour débattre des enjeux et des défis urbains majeurs.
L’atelier marque une étape cruciale pour transformer la ville en une métropole durable et inclusive. En effet, la participation massive de tous les membres du gouvernement traduit la volonté politique forte existante axée sur la vision du chef de l’État de la République de Djibouti.
Ont participé à cet atelier, outre le premier ministre, la ministre de la ville et de l’urbanisme, les membres du gouvernement, les parlementaires, des représentants et acteurs urbains multisectoriels de l’Administration centrale et des Collectivités territoriales, de l’Autorité des Ports et Zones Franches, du secteur privé, de l’Université de Djibouti, du CERD ainsi que de la société civile.

L’ambition est avant tout d’élargir le périmètre des regards autour de trois objectifs majeurs : élaborer conjointement un projet urbain pour une métropole moderne, inclusive et compétitive ; encourager le dialogue participatif pour une planification urbaine harmonieuse et enfin forger une vision partagée pour une métropole résiliente et durable face aux défis climatiques.
Rappelons que cet événement aspire à devenir une tribune d’idées et de propositions innovatrices et de solutions concrètes tournées désormais vers un modèle d’urbanisme métropolitain cohérent et fédérateur.
Avec la présence de plus de 500 participants, l’Atelier Métropolitain de Djibouti sera organisé autour de plus de 10 sessions de travail interactives durant lesquelles des méthodes participatives seront déployées sous forme de panels, de tables rondes et d’études de cas de pays étrangers qui ont su explorer des solutions opportunes face aux défis urbains.
Le ministre de l’Enseignement supérieur a dans son intervention a souligné que l’aménagement urbain, construire des villes durables, s’adapter au choc et au stress est d’une nécessité absolue pour le développement économique et de brassage culturelle. Cet atelier permettra de concilier la croissance urbaine et la prévention des risques liés aux changements climatiques, a-t-il poursuivi.
La ministre de la ville et de l’urbanisme a, quant à elle, mis l’accent sur l’importance capitale que revêt cet atelier pour poser les jalons d’une planification urbaine.
Enfin, le premier ministre Abdoulkader Kamil Mohamed a, dans son discours, déclaré qu’il était grand temps de forger une vision partagée pour une métropole résiliente et durable face aux défis climatiques.
Zouhour
« Nous avons l’obligation de concilier l’embellie économique que connaît aujourd’hui le pays et la transformation positive de la ville »
Le discours du Premier ministre Abdoulkader Kamil Mohamed prononcé à l’occasion du lancement de l’Atelier métropolitain de Djibouti,le 19 mai 2024 au palais du peuple.

L’Atelier Métropolitain de Djibouti, une première, auquel nous prenons part aujourd’hui, est l’aboutissement d’un travail de réflexion concerté entre acteurs institutionnels, élus locaux et la société civile, qui ambitionne de co-construire des éléments communs d’une vision future de la métropole de Djibouti et, par conséquent, constitue les premiers éléments structurants d’une stratégie territoriale.
En effet, ce qu’il convient d’appeler les projets métropolitains permettent de dessiner un nouveau paysage urbain tourné vers l’avenir et une nouvelle manière d’y vivre. Ils tissent du lien entre ses usagers et ses habitants et transforment durablement notre territoire, c’est-à-dire la capitale comme les chefs-lieux des régions de l’intérieur. Menés pour et avec leurs habitants, ils participent à la transformation positive de notre territoire que nous voulons tourné fondamentalement vers l’humain. C’est donc un formidable outil de gouvernance adapté à la dimension grandissante des aires urbaines.
La capitale de Djibouti est, certes, la vitrine du pays, et nous devons y travailler de façon prioritaire et la transformer en une métropole accueillante et qui prend soin de toutes et de tous. Nous avons l’obligation de concilier l’embellie économique que connaît aujourd’hui le pays et la transformation positive de la ville, alors qu’aujourd’hui les quartiers non-structurés sont encore nombreux, synonyme d’une image peu flatteuse d’une cité moderne alors même que de nombreux et dynamiques projets sont à l’œuvre.
La mutation de la métropole est désormais un maillon clé d’un projet local intégré et cohérent. Elle est en parfaite adéquation avec la feuille de route assignée par le Président de la République pour mettre en œuvre une transformation du territoire de Djibouti dans son ensemble. Et c’est aussi dans cet esprit que la Ville apparaît dans un département ministériel pour la première fois dans l’histoire de Djibouti. Par cette nouveauté hautement significative, le Président de la République a voulu qu’on change nos manières de faire et à aller en effet au-delà du simple plan avec zonage qui ne peut suffire à enclencher les transformations tant souhaitées.
Ainsi, il est recherché par l’organisation de cet atelier l’identification des premiers projets qui pourraient enclencher le processus de transformation de la Métropole de Djibouti. Dans une approche plurisectorielle, seront conjointement travaillés les enjeux de résilience et d’adaptation au changement climatique, de cohésion sociale et territoriale, la question des nouvelles formes d’économies productives et territorialisées, ainsi que la mise en valeur des cultures et patrimoines de la ville-capitale.
Par ailleurs, cet Atelier Métropolitain de Djibouti est tenu à un moment crucial ou le Ministère de la Ville, de l’Urbanisme et de l’Habitat est en phase de conception d’un nouveau Plan Directeur pour la Ville de Djibouti. Les contributions plurielles des acteurs clés permettront incontestablement de nourrir l’étude qui sera menée. A l’initiative de ces acteurs locaux — élus et citoyens — des orientations adéquates et viables sont attendus afin de répondre au mieux, collectivement et à grande échelle, aux futurs enjeux en matière de mobilité, d’ouverture au monde, de gestion des ressources et des risques, et de valorisation des paysages avec le concours de l’Observatoire du Changement en Afrique de l’Est et des partenaires associés et notamment la région française PACA.
Les travaux feront certainement émerger une première vision politique de la transformation du territoire et permettront de repérer quelques axes essentiels de travail pour la conception de la vision et de la stratégie de l’aire métropolitaine de Djibouti.
Ils dégageront aussi des outils de suivi de l’évolution de projets structurants et prometteurs pour l’avenir de la métropole.
Ces projets, qui redéfinissent le paysage urbain et font rayonner la métropole, transforment positivement les quartiers et contribuent au développement des terrains sous-utilisés.
Sur cette note d’espoir, je déclare ouvert l’Atelier Métropolitain de Djibouti.