La protection de l’environnement et le développement durable sont des enjeux majeurs pour notre société. Ce qui se traduit par des besoins en termes d’emploi et de possibilités de formation de plus en plus nombreuses.
Hier matin, dans la grande salle de conférence du palais du peuple, le ministère de l’urbanisme, de l’environnement et du tourisme a organisé un atelier de deux jours sur la vulgarisation des défis environnementaux destiné aux professionnels des médias. Cette importante journée a regroupé notamment le directeur de l’environnement et du développement durable, Houssein Rirache Robleh, le directeur de la communication et des médias du MCPT, Ibrahim Miyir Ali, le rédacteur en chef du journal La Nation, Kenedid Ibrahim Houssein, la coordinatrice du projet CCCD, Linda Youssouf Kayad, le sous directeur de la grande muraille verte, Abdoulfatah Abdourahman Arab, ainsi qu’une vingtaine de journalistes.
Dans le cadre de cette formation, les professionnels des médias, presse écrite et audiovisuelle, échangeront des points de vue sur l’environnement et les problèmes environnementaux et proposeront des éléments de formation sur l’éducation citoyenne. Ces dernières années, Djibouti fait face à des phénomènes climatiques récurrents. Sécheresse et désertification, rareté des ressources en eaux, une faune et une flore de plus en plus menacées, une vague de chaleur plus intense chaque année. Dans ce contexte de menaces récurrentes sur l’environnement, le rôle centrale des journalistes est de servir de médiateur sur la prévention, la sensibilisation et pour la communication des informations environnementaux majeurs au grand public.
Dans son allocution, le directeur de l’environnement et du développement durable, Houssein Rirache Robleh, a expliqué que « le ministère, de l’urbanisme, de l’environnement et du tourisme a fait de la protection et de la conservation de l’environnement l’un de ses créneaux majeurs. C’est en ce sens que bien souvent vous êtes auprès de nous pour couvrir des événements phares, je parle bien entendu des ateliers de renforcement des capacités de nos partenaires dans ce domaine ou encore des interventions dans les zones rurales conduites par la direction de l’environnement pour faire face aux défis environnementaux majeurs que connaît notre pays. Il est aujourd’hui temps de considérer les informations climatiques et environnementales comme une composante à part entière de différentes rubriques de l’actualité. L’apparition de rubrique « environnement » ou rubrique «terre » dans les grands médias a été une première étape de reconnaissance de ces questions dans le monde. Il faut aujourd’hui passer au niveau supérieur et intégrer, dès que cela est pertinent, une contribution climatique et environnementale au traitement de l’information sur les questions économique, politique, de société ou internationales».
« Les médias ont une grande responsabilité pour faire prendre conscience des problèmes environnementaux. Le public adulte s’informe et se forme sur les questions environnementales principalement à travers les médias. De ce fait, le rôle de la presse écrite quant à la perception du public sur l’environnement est important », a-t-il ajouté.
Le directeur de la communication et des médias du MCPT, Ibrahim Miyir Ali, a indiqué de son côté que « chacun sait que l’un des grands défis majeurs auxquels le monde doit faire face aujourd’hui, c’est celui lié à la protection de l’environnement. Informer et sensibiliser les uns et les autres sur les risques encourus par la planète est d’une importance cruciale. Mais comment bien informer et sensibiliser si on n’a pas soi-même une compréhension suffisante des enjeux ? Voilà tout le sens de cet atelier de deux jours destiné aux professionnels des médias. Il s’agit d’outiller ceux et celles chargés de transmettre le message afin que celui-ci porte auprès du public. Il est claire qu’un atelier, fut-il cyclique, ne suffit pas pour acquérir toutes les connaissances requises sur un domaine donné, c’est pourquoi il est souhaitable de penser à mettre en place des vrais programmes de formation pour faire émerger des journalistes spécialisés ».
Neima Egueh