Le Ministère de l’Environnement et du Développement Durable a organisé à l’Hôtel Sheraton du 4 au 5 août 2021 un atelier national de validation de la Troisième Communication nationale sur le changement climatique.

Cet atelier a vu la participation de tous les départements concernés par la problématique du changement climatique. L’atelier était animé par des consultants nationaux et deux experts internationaux. L’objectif de cet atelier était de valider le rapport de synthèse des études sectorielles qui portent sut les thèmes suivants : les circonstances nationales, l’inventaire des gaz à effet de serre, la vulnérabilité et l’adaptation au changement climatique, les mesures d’atténuation du changement climatique, les besoins en transfert des technologies. Les différentes études réalisées par les consultants nationaux concernent notamment l’énergie, l’eau, le transport, la zone côtière, l’agriculture, la forêt, les déchets. Djibouti comme tous les pays signataires de la Convention Cadre des Nations Unies sur le changement a l’obligation de soumettre régulièrement un rapport sur l’émission des gaz à effet de serre, les mesures d’atténuation du changement climatiques ainsi que les mesures d’adaptation au changement climatique. Le rapport adopté durant cet atelier sera soumis au Secrétariat de la Convention sur le changement climatique lors de la prochaine conférence internationale sur le changement cliamtique (COP 26) qui aura lieu en octobre prochain à Glashow, au Royaume Uni.

« Le plus important, dans la lutte contre les changements climatiques, est de s’inscrire dans une logique de coopération sous régionale, régionale et planétaire et de mener des actions coordonnées et concertées »

Dini Abdallah Omar, Secrétaire Général du Ministère de l’Environnement et du Développement Durable

« L’atelier qui nous réunit aujourd’hui s’inscrit dans le cadre de la mise en œuvre de la Convention Cadre des Nations Unies sur les changements climatiques qui est l’une de trois conventions de Rio adoptée au cours du Sommet de la Terre de Rio de Janeiro en 1992.

Les changements climatiques constituent de nos jours un défi majeur pour l’humanité. Nous voyons pratiquement tous les jours, à travers le monde, des manifestations de phénomènes climatiques extrêmes qui se traduisent par des vagues de chaleur, des sécheresses, des précipitations importantes, des inondations, des glissements de terrains, de la fonte des glaciers… etc. On assiste à un dérèglement des mécanismes du climat et cela est inquiétant. Les conséquences de ce dérèglement climatique, nous les vivons au quotidien.

En effet, pas plus tard qu’au mois de juillet 2021, notre planète a été sujette à une série d’inondations survenues principalement en Inde, en Chine, en Allemagne et en Belgique causant ainsi plusieurs centaines des morts et dévastant de nombreuses habitations. De plus, à cause d’une sècheresse intense et inhabituelle dans certaines zones de notre planète, plusieurs pays sont actuellement en train de faire face à des feux de forêts mortels, notamment Aux Etats-Unis et en Turquie.

Pour faire face à ce fléau de temps modernes, la communauté internationale a adopté plusieurs instruments juridiques tels que le Protocole de Kyoto adopté en 1997, l’Amendement de Doha adopté en 2012 et l’Accord de Paris adopté en décembre 2015.

Permettez-moi de vous rappeler que selon les dispositions de la Convention Cadre des Nations Unies sur les Changements Climatiques et plus particulièrement ses articles 4 et 12, chaque pays est obligé de communiquer au secrétariat de ladite Convention un rapport national des émissions et absorptions des émissions des gaz à effet de serre (GES). Notre pays a élaboré sa première communication nationale sur les changements climatiques en décembre 2001 et sa deuxième communication nationale en décembre 2013.

Le processus de préparation de la troisième communication nationale de République de Djibouti est passé par plusieurs phases et de ce fait diverses études sectorielles ont été menées afin d’aboutir au document qui vous est soumis aujourd’hui en tant que document de travail.

Le rapport de la troisième communication nationale comprend trois grandes parties à savoir l’inventaire des gaz à effet de serre, les mesures d’atténuation et les études des vulnérabilités et mesures d’adaptation sans oublier les rapports relatifs aux circonstances nationales et aux moyens de mise en œuvre.

Une fois validée, la troisième communication nationale sur les changements climatiques sera soumise au secrétariat de la Convention Cadre des Nations Unies sur les Changements Climatiques lors de la prochaine conférence des parties (COP 26) qui se tiendra au mois de novembre prochain à Glasgow en Ecosse.

Le présent rapport qui nous réunit aujourd’hui aborde plusieurs secteurs tels que l’Energie, le transport, les Procédés Industriels, l’Agriculture, la Foresterie et la Gestion des Terres et  Déchets. Il constitue une mine d’information actualisée sur les risques climatiques majeurs auxquels Djibouti fait face tout en mettant l’accent sur les secteurs vulnérables et les mesures d’adaptation nécessaires ainsi que sur les secteurs les plus émetteurs et les opportunités qui s’offrent à nous en vue de développer une politique sobre en carbone.

Le plus important, dans la lutte contre les changements climatiques, est de s’inscrire dans une logique de coopération sous régionale, régionale et planétaire et de mener des actions coordonnées et concertées.

Nous avons jugé primordial de présenter cette troisième communication nationale aux membres du Comité National Directeur sur les Changements Climatiques, organe national de supervision de la question climatique.

A travers votre participation à cet atelier et suivant votre domaine de compétence, j’attends que vous puissiez échanger vos expériences, analyser les données relatives aux différents secteurs et débattre en toute légitimité sur les diverses questions qui seront sur la table.

Je voudrais saisir cette occasion pour remercier le Fonds pour l’Environnement Mondial et le Programme des Nations pour l’Environnement pour leur concours financier à la réalisation de la troisième communication nationale de Djibouti.

Mes remerciements s’adressent également à ENDA pour son appui technique dans l’élaboration de cette troisième communication nationale sur les changements climatiques ».