Dans le cadre de la mise en œuvre des activités du projet de la demande d’assistance internationale auprès des Fonds du patrimoine mondial de l’UNESCO, le ministère des affaires musulmanes, de la culture et des biens waqfs a organisé dans la journée du mardi 1er décembre 2020 au palais du peuple, un atelier de révision de la Liste indicative en vue de la préparation du premier dossier de nomination de Djibouti.En partenariat avec l’UNESCO, le ministère de l’environnement et le ministère de l’agriculture, plusieurs structures nationales en charge de la gestion du patrimoine naturel et culturel, de la recherche et de la société civile ainsi que des élus locaux ont participé activement et enrichi les débats au cours de cet atelier. Cet événement a été présidé par le directeur de la culture M. Doualeh Hassan Ahmed et co-animé par deux experts nationaux notamment Dr Amina Saïd Chireh et Dr Guedda Mohamed Ahmed, deux éminents chercheurs de l’Université de Djibouti. Cet atelier a pour objectif global d’analyser les potentialités des sites de la Liste indicative, d’évaluer et de proposer un site pour une éventuelle inscription tout en tenant compte de l’ensemble des critères de sélection établit par l’UNESCO. En cette période de pandémie de Covid-19, les experts internationaux ont suivi cet atelier par visioconférence malgré le décalage horaire.Dans ce cadre, le ministère des affaires musulmanes, de la culture et des biens waqfs bénéficie du soutien technique et financier de l’UNESCO. Bien qu’ayant ratifié la Convention en 2007, aucun bien de Djibouti n’a à ce jour été inscrit sur la Liste du patrimoine mondial. Notre pays a bénéficié d’une première assistance internationale en 2012 pour l’établissement de sa Liste indicative.
A la suite de missions de terrain ainsi que d’un atelier de validation, la Liste indicative de la République de Djibouti a été soumise au Centre du patrimoine mondial en 2015, comprenant trois sites culturels, un site mixte et six sites naturels.
Cette importante rencontre s’est déroulée en deux phases :
• La première phase a porté sur une présentation des sites de la Liste indicative : les deux experts nationaux ont présenté en détails les potentialités, l’état de conservation, le système de protection et de gestion des différents sitespour susciter un débat et des questions réponses afin de proposer les trois (03) sites les plus pertinents pour la préparation d’un futur dossier de nomination.
• La deuxième phase de l’atelier a porté sur les réactions des deux experts internationaux ainsi que des participants.
Lors de cette deuxième phase, les deux experts internationaux M. Charles Akibodé (de nationalité capverdienne, expert international d’ICCROM*) et M. Youssouph Diedhiou (de nationalité sénégalaise, expert internationald’UICN*) n’ont pas du tout manqué de mettre à profit les informations présentées età fournir une assistance à distance, à guider, à orienter les experts nationauxainsi que les autorités nationalesdurant ce processus. Cet atelier très instructif et enrichissant a révélé aux participants que la république de Djibouti possède des sites exceptionnels qui méritent d’être classésdans la liste du patrimoine mondial de l’Unesco.
Il a été aussi l’occasion de tirer la sonnette d’alarme sur le risque de disparition d’un certain nombre d’espèces animales et végétales devenus endémiques dans notre pays et qui risquent à terme de disparaitre si rien n’est fait pour les préserver et les sauvegarder.
UICN = l’Union internationale pour la conservation de la nature.
ICCROM = le Centre international d’études pour la conservation et la restauration des biens culturels.
M. Aden