Le ministre chargé de la décentralisation Hamadou Mohamed Aramis a présidé jeudi 21 janvier au Sheraton Hôtel la cérémonie d’ouverture d’un atelier de restitution et de validation de la nouvelle feuille de route de la décentralisation 2021-2024 en présence de son collègue des affaires étrangères et de la coopération internationale, Mahmoud Ali Youssouf, du chef de la coopération de la délégation de l’union européenne, Bernard François, du secrétaire général du ministère de l’éducation nationale et de la formation professionnelle, Mohamed Abdallah Mahyoub, de la représentante résidente du programme des nations unies pour le développement, Fatima Farouk Elsheik et de l’ensemble des acteurs, des représentants des ministères sectoriels et techniques ainsi que des partenaires de la décentralisation.

Organisé par le SED, cet atelier fait partie des  activités programmées dans le cadre du programme d’appui à la décentralisation et aux initiatives locales, financé par l’union européenne et mis en œuvre par l’Agence d’exécution Expertise France.

Dans son discours d’ouverture, le ministre Aramis s’est d’emblée adressé aux représentants des ministères sectoriels pour leur présence à cet atelier, estimant qu’elle dénotait l’intérêt du département qu’ils présentaient  mais aussi leur implication personnelle.

« C’est bien cette dynamique participative, a dit le ministre, que j’ai voulu, pour ma part, créer autour de la réforme de la décentralisation. Aussi, je voudrais vous remercier et féliciter vivement pour cet accompagnement dans la réflexion et la concertation qui ne nous a jamais fait défaut ».

Le ministre Aramis a précisé qu’il ne s’agit pas d’une simple nécessité méthodologique, mais d’une exigence politique incontestable définie et instaurée au plus haut niveau, par le Chef de l’État, S.E.M Ismail Omar Guelleh.

« Il s’agit de l’essence même de sa politique de reforme de la décentralisation qui doit sortir non pas d’une boite magique, mais des réflexions et d’une vision communes, tracées soigneusement avec une communauté de vues d’hommes et de femmes orientés résolument vers un horizon meilleur et du possible » a-t-il martelé.

« Ce principe fondateur de concertation, d’inclusion et de dépassement de soi ou d’introspection personnelle doit nous guider, a-t-il ajouté, pour analyser et proposer ensemble la structuration de notre nouvelle feuille de route de la décentralisation. »

Le ministre Aramis a souligné que la nouvelle feuille de route  soumise aux participants à l’atelier pour discussions et validation constitue un outil de pilotage qui va guider et impulser un nouvel élan dans le processus de décentralisation.

« Notre objectif général reste toujours, dans cette nouvelle feuille de route, a poursuivi le ministre, l’émergence des collectivités comme des acteurs complémentaires et dynamiques du développement des territoires, et cela aux bénéfices de nos populations ».

Enfin, le ministre Aramis a remercié les partenaires de son département dont il a souligné qu’ils constituent un socle solide avec lequel ils continuent à travailler en toute confiance pour amorcer des changements structurels au profit de nos populations.

Le ministre des affaires étrangères et de la coopération internationale, Mahmoud Ali Youssouf a rappelé, quant-à-lui, qu’actuellement dans le cadre de « Djibouti Ici », le plan national quinquennal de développement 2020-2024, la décentralisation et la déconcentration font partie des priorités. Il a souligné que par sa présence à l’ouverture de cet atelier, il voulait marquer sa solidarité et l’intérêt et le soutien du ministère des affaires étrangères et de la coopération internationale au processus de décentralisation. « Et vous dire, Monsieur le ministre que nous serons toujours à vos côtés. Dieu sait que vous faites un travail qui est emarquable, vous même ainsi que vos collaborateurs, je tiens à le souligner, pour porter ce chantier difficile » a conclu le ministre.  

Après le retrait des officiels, les travaux de l’atelier ont été introduits par la présentation de la nouvelle feuille de route de la décentralisation 2021-2024 et ses objectifs, alignés, rappelons-le, sur les orientations gouvernementales ‘’Vision Djibouti 2035’’ et ‘’Djibouti Ici’’, le programme national de développement 2020-2024.  Il y a lieu de souligner aussi que son élaboration fut inclusive et a reposé sur une analyse solide de l’état de lieux de la mise en œuvre de la première feuille de route de la décentralisation 2017-2020 dont s’était doté le tout nouveau département dédié à cette réforme importante de l’état. Il ressort des conclusions de cette dernière activité qu’au cours de cette période, le processus de décentralisation a connu des avancées importantes. Elles vont des transferts des fiscalités vers les collectivités territoriales jusqu’à l’élaboration du code des collectivités territoriales en cours d’adoption en passant par la mise en place des cadres de concertation des acteurs de la décentralisation pour faire avancer cette réforme, le recrutement des secrétaires généraux dans les collectivités territoriales, piliers de l’administration locale, la mise en place des premiers budgets régionaux et le renforcement des capacités des acteurs de la décentralisation à travers la réalisation des formations.

D’autres avancées portent sur la redynamisation, la bonne effectivité et la facilitation de l’ouverture sur l’extérieur de l’association des collectivités territoriales, la mobilisation des ressources pour les collectivités territoriales, en l’occurrence le programme d’appui à la décentralisation et aux initiatives locales (ADIL), financé par l’union européenne et le programme d’appui à la décentralisation et à la gouvernance publique (PROGOUV), financé par l’Agence française de développement, une meilleure prise de conscience des acteurs de la décentralisation de la nécessité d’un esprit d’équipe, de famille et de solidarité pour faire avancer ensemble cette réforme et enfin le renforcement de la participation citoyenne au développement des collectivités locales, fruits d’ne multitude d’activités de communication et de vulgarisation menés sur le terrain autour des projets de développement et de lutte contre la pauvreté.

Beaucoup d’actions et des programmes ont été réalisés dans les régions dans le cadre de partenariat avec les ministères sectoriels, surtout le ministère des affaires sociales et des solidarités tels que des filets de protection sociale, l’installation des équipements solaires et des groupes électrogènes, etc.

La nouvelle feuille de route de la décentralisation 2021-2024 a fait l’objet des discussions très riches de la part de l’ensemble des participants à l’atelier, acteurs de la décentralisation, représentants des ministères sectoriels et techniques mais également ceux des partenaires appuyant le processus de la décentralisation.

L’atelier s’est achevé par la validation de cet important outil de pilotage de la politique de la décentralisation qui, nous espérons, va impulser un nouvel élan à ce processus au cours de quatre prochaines années.

Source : SED