Sous l’égide du ministère de l’Agriculture, de l’Eau, de la Pêche, de l’Elevage et des Ressources halieutiques et sous la supervision générale d’un représentant, haut cadre,  du bureau de l’organisation des Nations Unies pour l’Alimentation et l’Agriculture (FAO) à Djibouti  en étroite collaboration avec la direction de l’élevage et des services vétérinaires, a organisé durant trois jours un atelier de formation  sur les maladies animales prioritaires au conseil régional d’Ali-Sabieh.

Une vingtaine des auxiliaires de l’élevage, des facilitateurs des champs d’école agropastoraux et les agents des services vétérinaires déconcentrés des régions du sud, Ali-Sabieh et Dikhil ont largement profité des savoirs transmis lors de cette formation.

Dans cet atelier, cinq maladies concernant la république de Djibouti sur les neuf prioritaires ont été profondément expliquées aux participants. Il s’agit de la peste des petits ruminants (PPR), de la fièvre de la vallée du Rift (FVR), de la fièvre aphteuse (FMD), de la pneumonie contagieuse bovine (PPCB) et de la brucellose des petits ruminants et bovins.

Cet atelier de formation s’inscrit dans le cadre de la mise en œuvre des activités du projet EC-SHARE de « Sécurisation des Systèmes Pastoraux », financé par l’Union européenne et mis  en œuvre par la FAO sous la tutelle du MAEPE-RE.  Ce projet a comme priorités stratégiques la sécurisation des systèmes pastoraux, le renforcement de la résilience des populations pastorales aux difficultés du milieu et, plus particulièrement, la résilience des populations les plus vulnérables à l’insécurité alimentaire en république de Djibouti.

Cette formation est principalement destinée aux agents communautaires afin d’améliorer la prestation des services de santé animale dans les régions et de pallier à l’absence de la couverture vétérinaire en zone rurale. L’amélioration de la prestation des services vétérinaires sera un atout pour protéger les actifs des éleveurs et mieux se préparer à faire face aux risques sanitaires.

Plus spécifiquement, elle vise à renforcer les capacités des services vétérinaires et des productions animales, de manière à améliorer ces services de proximité aux éleveurs en matière de diagnostic clinique, de traitement des maladies animales prioritaire et de prévenir la propagation des agents pathogènes.

C’est dans cette optique que le bureau de la FAO à Djibouti appuie les efforts déployés par le gouvernement pour renforcer la capacité de diagnostic des maladies animales  afin de  détecter et de  signaler les maladies transfrontalières prioritaires, qui ont de graves répercutions sur la santé publique où 60% des maladies affectant les humains ont pour origine les animaux.

Cet atelier a été prolongé par des séances pratiques sur le terrain, en milieu rural et qui ont eu lieu notamment sur  la zone de brousse nommée « Ghor-ghaloh » sis à proximité du Grand-Barra. Elles  portaient sur plusieurs thématiques de la santé animale de base et des productions animales. Ce qui permettra par la même occasion de mener une séance de prestation clinique auprès des éleveurs de cette  zone périphérique d’Ali-Sabieh tout en sensibilisant les nomades sur les maux du cheptel.

Sur place, au point d’eau de breuvage du cheptel, les professionnels en santé animale du ministère de l’Agriculture, de l’Eau, de la Pêche, de l’Elevage et des Ressources halieutiques ont démontré aux auxiliaires d’élevage l’utilisation  des matériels et produits de soins animaliers. 

Ces derniers se sont exercés sur le  cheptel présent  sur place pour détecter les bêtes malades selon les symptômes étudiés au cours  la formation théorique.

Ils ont également appris les différentes manières et les doses de médicaments à administrer aux animaux malades.

Au micro des médias nationaux, les auxiliaires d’élevage des deux régions du sud à savoir Ali-Sabieh et Dikhil ont exprimé leur satisfaction envers cette formation de recyclage. Cet atelier nous a permis de renforcer nos connaissances précédemment apprises par des nouvelles compétences théoriques et surtout pratiques, ont-il dit. De retour sur nos localités rurales respectives, c’est à nous de rester vigilents et de veiller sur l’apparition des nouvelles maladies animalières et de les signaler  au plus vite possible, aux autorités concernées.

De retour au siège du conseil régional, la  cérémonie de clôture  de cette formation a eu lieu.  Elle a vu la participation du préfet de la région, Moussa Aden Miganeh, du vice-président du conseil régional, Daoud Saïd Gueldon, du directeur de l’élevage et des services vétérinaires, Moussa Ibrahim Cheik, et du représentant de la FAO Abdourahman Ismaël Abdillahi.

Dans son allocution, l’élu local a souhaité aux participants la bienvenue dans sa région tout en les exhortant à intégrer  sérieusement les connaissances dispensées au cours de cet atelier.

Pour sa part, le directeur de l’élevage et des services vétérinaires, Moussa Ibrahim Cheick, s’est réjouit de la reprise des séances de formation et de recyclage des auxiliaires de la santé animale  après deux années de la pandémie de Covid 19. Il a remercié l’Organisation des Nations Unies pour l’Alimentation et l’Agriculture (FAO) pour le financement de cet Atelier et le Conseil Régional d’Ali-Sabieh  pour l’accueil de celui-ci. Il a fait savoir que la République de Djibouti  fait partie de la région de l’Autorité Intergouvernemental pour le Développement (IGAD) avec un  potentiel considérable en ressources animales. Cela implique l’existence de nombreuses maladies dangereuses souvent transfrontalières qui demandent un effort important de contrôle. Le nomadisme, la transhumance ou plus précisément le mouvement du bétail destiné à la commercialisation sont autant de facteurs de risques pour la dissémination de ces pathologies dangereuses. La santé animale est la base du développement  des productions et donc de la sécurité alimentaire, a-t-il mis en exergue   dans son intervention.  

A l’égard des participants, le directeur de l’élevage et des services vétérinaires, a annoncé : « Malgré le bénévolat, vous êtes utiles dans le système et vous devez faire souvent preuve de probité et d’abnégation. Grâce à vous, notre système  de surveillance a la capacité de bien évaluer les risques. Les connaissances acquises durant cet atelier vous permettront de mieux appuyer les éleveurs dans vos zones reculées respectives, de servir de relai et de prolonger nos actions, contribuant ainsi à la surveillance des maladies qui risque de décimer la seule richesse de la population de la brousse.                                                                                                                                 Quant au préfet de la région, il a exprimé sa satisfaction d’assister à l’ouverture de cet  important atelier de formation sur la surveillance et le contrôle des maladies animales prioritaires pour les acteurs de la santé et des productions animales des régions du sud. L’initiative vise à renforcer les capacités des auxiliaires d’élevage et des agents vétérinaires, notamment pour le diagnostic clinique et le traitement des maladies animales prioritaire en milieu rural, d’assurer une couverture vétérinaire suffisante et des soins de qualité aux cheptels animaux, afin de préserver et de sécuriser  les moyens d’existence en milieu rural, a-t-il annoncé en substance.

Il a exhorté les bénéficiaires de cet atelier de s’acquitter convenablement de leur mission d’auxiliaire d’élevage en restant vigilant surtout lors de la période de transhumance du cheptel en provenance des pays voisins.

Cet atelier a pris fin par la remise des kits de matériels de soins d’élevage aux participants par les officiels.

Ali Ladieh