L’Agence Nationale des Systèmes d’Information de l’Etat en collaboration avec le Ministère délégué chargé de l’Economie Numérique et de l’Innovation a organisé un atelier de discussion et validation du Cadre d’Interopérabilité de Djibouti (CID) au Djibouti Palace Kempinski.

Présidé par la Ministre déléguée chargée de l’Economie Numérique et de l’Innovation Mme. Mariam Hamadou Ali en présence du Directeur Général de l’ANSIE M. Moustapha Mohamed Ismail, l’atelier avait pour objectif de démarrer les discussions autour du Cadre d’Interopérabilité de Djibouti qui définit les grands principes, les composants et les orientations générales pour le développement et la mise en œuvre des services numériques à destination des usagers de l’administration publique.

L’atelier a vu la participation du Ministre de l’Économie et des Finances Chargé de l’Industrie, M. Ilyas Moussa Dawaleh, du Ministre du Budget, M. Abdoulkarim Aden Cher, de la Ministre des Affaires Sociales et des Solidarités, Mme. Ouloufa Ismail Abdo, de la Secrétaire d’État chargée des Investissements et du Développement du secteur privé, Mme. Safia Mohamed Ali Gadileh, du Secrétaire Exécutif Chargé de la Réforme de l’Administration, M. Mohamed Awaleh Dirir, de la Directrice Générale du CLE, Mme Oubah Ahmed Malow, du Directeur Général de l’Agence Nationale des Personnes Handicapées, M. Doualeh Said Mahamoud et de nombreux hauts cadres issus des différentes structures de l’administration publique.

Rappelons que l’interopérabilité est un aspect incontournable de l’intégration technologique des services en ligne qui demande l’ouverture et la coopération des différents organes de l’administration publique.

L’interopérabilité sur le plan stratégique est un moyen qui concrétise la vision gouvernementale en simplifiant les procédures administratives.

Sur le plan conceptuel, l’adoption d’un cadre normatif définissant les profils et les spécifications des standards nécessaires pour la conception des systèmes d’information favorisera les interactions entre les diverses organisations.

Dans son discours le Directeur Général de l’ANSIE a déclaré que le Cadre d’Interopérabilité de Djibouti, élaboré en collaboration avec les experts internationaux en e-Gouvernance, vise à fournir les décisions les plus pertinentes concernant les cadres organisationnels, sémantiques et juridiques en plus de l’architecture technique, pour pouvoir suffisamment vite et de manière durable et fiable avancer sur le chemin de la transformation numérique et mettre en place une administration moderne efficiente et effective qui met l’utilisateur (citoyen/entreprise), ses besoins, ses attentes et ses exigences au cœur des enjeux. « L’interopérabilité a le potentiel d’améliorer considérablement l’efficacité ; elle peut en outre stimuler le développement collaboratif d’une innovation de valeur significative par des réseaux de valeur, définis comme des réseaux de relations qui génèrent des valeurs tangibles et intangibles grâce à des échanges dynamiques complexes entre deux ou plusieurs individus, groupes ou organisations » dixit le Directeur Général de l’ANSIE.

De son côté, la Ministre déléguée chargé de l’Economie Numérique et de l’Innovation a rappelé que « Face aux enjeux de la mondialisation aucun pays ne peut rester en marge des innovations technologiques. La digitalisation des services internes de l’administration publique est devenue plus qu’une nécessité, une préoccupation majeure pour le gouvernement pour répondre aux attentes des citoyens, usagers des services publics ».

Donc l’importance capitale pour réussir le processus de développement s’associe à la préparation de cette nouvelle ère numérique dans lequel s’est engagé notre pays.

C’est également un réservoir d’opportunité pour l’émergence d’une économie digitale au service de la création d’emplois et des richesses.

C’est pourquoi l’ANSIE dans son vaste programme de modernisation de l’administration publique, a lancé en janvier dernier la Plateforme Nationale d’Interopérabilité avec l’objectif principal « de permettre l’échange de données sécurisé prenant en compte les aspects légaux, organisationnels et sémantiques ».

Comme la souligné la ministre « Aujourd’hui nous sommes confrontés à des risques liés à la multiplication des environnements numériques isolés et des barrières électroniques qui empêcheraient les structures de l’administration publique de coopérer et de se connecter entre elles.

Pour garantir l’interconnectivité, il est nécessaire de mettre en place et d’exécuter des systèmes interopérables qui assureraient une communication efficace entre les composants numériques » d’où la nécessité de mettre en place un Cadre d’Interopérabilité de Djibouti qui représenterait un accord intergouvernemental abordant la prestation de services publics de manière interopérable.

A cet effet, les efforts de numérisation du secteur public doivent être bien coordonnés à un niveau gouvernemental pour éviter la fragmentation numérique.