L’Assemblée nationale a abrité hier en son sein l’ouverture des travaux d’un atelier sur l’éradication des violences faites aux femmes et aux filles. Le renforcement de capacités des députés aussi qui s’impose dans la promotion et la protection des droits humains (PRAN).

La session de formation est conjointement organisée par le Parlement de Djibouti, l’Union Interparlementaire, et la Délégation de l’Union Européenne à Djibouti et auprès de l’IGAD.

Placée sous l’égide de la vice-présidente de l’Assemblée nationale, Safia Elmi Djibril, la cérémonie inaugurale, s’est déroulée dans l’hémicycle parlementaire.  Elle sera suivie d’assises qui dureront 3 jours du mardi 12 au jeudi 14 mars 2019.

Les travaux de la première journée ont porté sur les causes des violences subies par les femmes et les filles dans les espaces publics, la sphère familiale et privée et même les cyberespaces et l’Internet ainsi que les obstacles rencontrés pour les endiguer.

Toujours est-il que les violences faites aux femmes  revêtent des formes multiples selon le milieu et les modes de vie, le lieu de travail et les relations sociales. On distingue les violences psychologiques, les violences verbales, les violences physiques, les violences sexuelles, les violences conjugales, la confiscation des documents d‘identité, la privation des ressources économiques et la séparation avec les enfants, la traite et le trafic clandestin.

Ces différents types de violences faites aux femmes  foulent au sol la dignité de la femme et sont passibles des sanctions en vertu des lois en vigueur sous les cieux djiboutiens. Cette séance sera suivie de débats autour du cadre légal international et national permettant de lutter contre les violences du genre. Il sera également question de la prévention des violences, la protection des victimes survivantes, et leur accompagnement médical et psychologique.

La deuxième journée de l’atelier sera consacrée à l’application de  la législation sur le genre en particulier les mutilations génitales encore persistantes en Afrique de l’Est et des politiques publiques relatives à la protection des femmes contre les violences.

Cette partie permettra de recenser les violences basées sur les genres et de déterminer des priorités législatives pour les encadrer. Comme pour la matrice sur la loi définissant la Politique Nationale Genre de Djibouti, un débat portera sur le suivi de l’application des lois au niveau des commissions et des organes du parlement.

L’évaluation de toutes les politiques passe par une bonne exécution des programmes sectoriels, la coopération et la restitution entre les institutions et des dispositions de sensibilisation et d‘information réservées aux femmes.

La troisième journée sera ponctuée de modules de sensibilisation, consacrés au plaidoyer en faveur de l’élimination de toutes les violences auxquelles sont confrontées les femmes.

Cette dernière séquence mettra l’accent sur les outils parlementaires et procédures législatives pour le plaidoyer des élus en faveur de l’éradication des pratiques néfastes faites aux filles et aux femmes.

Des panels interactifs se pencheront les pensées, les croyances ou encore les sanctions qui influencent le rôle de chacun dans la construction d’une société sans violence.

Cet atelier aborde des questions difficiles et le statut des femmes violentées ou défavorisées mais continue de s’inscrire dans la droite ligne des précédents séminaires relatifs à l’égalité entre la femme et l’homme, la santé maternelle et le bien-être familial, y compris les couples et les enfants.

Il appelle à la prise de conscience et consolide l’engagement parlementaire et l’implication fondamentale des femmes députées de plus en plus majoritaire dans cette noble cause.