L’Assemblée nationale a tenu hier en son siège une séance publique. Les travaux de cette dernière et importante session plénière de fin d’année étaient conduits par le président de l’hémicycle parlementaire, Mohamed Ali Houmed. Ces assises ont porté sur l’examen de la loi de finances initiale, relative au budget de l’Etat de l’année 2019.
L’Assemblée nationale a tenu hier en son siège une séance publique. Les travaux de cette dernière et importante session plénière de fin d’année étaient conduits par le président de l’hémicycle parlementaire, Mohamed Ali Houmed. Ces assises ont porté sur l’examen de la loi de finances initiale, relative au budget de l’Etat de l’année 2019. Cette séance est intervenue dans une atmosphère de fin d’année, propice aux souhaits de santé et de prospérité pour les élus, comme la population et la réalisation de l’intérêt général.
Ainsi, le président de l’Assemblée nationale s’est félicité du déroulement des travaux de la session budgétaire et des efforts accomplis pour l’élaboration des trois lois de finances dans le délai imparti.
Il a loué le rôle des élus dans l’exercice de leur droit d’initiative législative et d’amendement et de proposition des modifications et des idées concordantes. M. Mohamed Ali Houmed a également adressé des remerciements aux membres du gouvernement avant d’exprimer ses « meilleurs vœux au Président de la République pour son attachement aux valeurs démocratiques et républicaines de notre nation». Il a rappelé que le sceau et le paraphe du chef de l’Etat est indispensable en vue de la promulgation et la mise en œuvre effective des dispositions de la loi des finances initiale ou LFI selon le jargon des professionnels au 1er janvier 2019.
La LFI 2019 au cœur des discussions. La LFI en question est marquée par des tensions budgétaires et des faibles recouvrements des recettes. Elle a été examinée par les parlementaires de la commission des finances qui ont exercé leur droit de contrôle, d’analyse et de questionnement pour étayer les explications et les articles du budget.
En substance, le rapport de la commission permanente de finances de l’Assemblée nationale souligne les préoccupations du gouvernement qui résultent des évaluations des dépenses fiscales, mettant en relief les pertes causées par les dispositifs d’exonérations fiscales en faveur des bases militaires et des zones franches.
Les questions des parlementaires ont porté sur l’efficacité des politiques publiques et les grandes lignes du budget, à savoir les besoins prioritaires, en termes d’investissement, la répartition globale des moyens budgétaires entre différents de secteurs (missions et programmes), la mobilisation des ressources externes, la réduction du déficit, l’optimisation des recettes, les avantages fiscaux et les facilité et le programme d’aide sociale.
Certains sujets d’actualité comme les recettes portuaires après le départ des gestionnaires émiraties des activités portuaires et douanières, venus de Dubaï ainsi que le rééchelonnement de la dette publique, ont été évoqués dans le cadre de l’examen de la première partie des recettes.
En cette session budgétaire et compte tenu des fluctuations entre les derniers textes que ce soit la LFI, la LFR et la LR et des besoins de transferts des compétences pour les régions, le délai de présentation du nouveau budget et des statistiques doit être plus précoce comme le veut la Constitution.
En attendant le rapport d‘audit sur le système audiovisuel et la communication, le rôle d’arbitre de l’Etat, qui reste un sujet central du débat économique, est revenu sur la table cette fois. Il a été question de la réduction des dépenses salariales et la protection de l’intérêt général dans un contexte de prolifération d’établissements publics et services administratif.
Le ministre du Budget monte au créneau. A ce titre, le ministre du Budget, Bodeh Ahmed Robleh, a évoqué la mission de l’Etat. Il a affirmé que le budget de l’Etat est préparé et élaboré à travers les négociations, les programmes de services, le cadrage et l’adoption des nouvelles mesures fiscales et législatives pendant 2 mois à l’avance. « Le départ de Dubaï Custom international, chargé du développement et de la gestion des centres douanes au Port de Doraleh après la résiliation du contrat avec la maison mère Dubaï Port World, n’affectera pas les services des douanes. Car les agents sont motivés, compétents et disposés à veiller au respect des exigences d’efficacité et de transparence dans l’accomplissement des procédures douanières », a dit M. Bodeh Ahmed Robleh. Il a en outre mis en exergue les réalisations tangibles comme l’amélioration du climat des affaires, l’aide à la création des entreprises privées, la formation et la qualification des jeunes qui ont fait progresser le classement de Djibouti au Doing Business et l’image de Djibouti.
Les moyens logistiques de l’Armée. Concernant les moyens logistiques de l’Armée, les députés ont réclamé la limitation des exonérations fiscales pour équiper les militaires engagés sous la bannière de l’AMISOM dans la restauration de la paix et de l’autorité étatique chez notre voisin somalien.
En réponse, le ministre de la Défense, chargé des Relations avec le Parlement, Ali Hassan Bahdon, a expliqué que la projection de nos forces armées vers les théâtres extérieurs repose sur l’impératif de sécurité et le financement consenti par l’ONU et la communauté internationale.
La route Tadjourah-Balho. S’agissant de l’inauguration de la route Tadjourah-Balho, le ministre de l’Equipement et des Transports, Mohamed Abdoulkader Moussa, a annoncé que ce corridor routier du nord sera ouvert en juin 2019. Si les sociétés sous-traitantes n’ont pas finalisé leurs travaux dans les délais prévus, le maître d’oeuvre qui les a mandatées prendra le relais pour terminer les bretelles et les parcelles inachevées du futur axe routier.
Les secteurs sociaux et le tourisme sur le grill. Les parlementaires n’ont pas manqué de remercier le Ministre de la Femme et de la Famille, Moumina Houmed Hassan, pour son projet d‘aide aux associations et la création des mutuelles communautaires dans les régions. Leurs remerciements vont par ailleurs au ministre de Santé, Djama Elmi Okieh, pour la coordination des déplacements des ambulances dans les chefs lieux en vue de desservir les localités reculées du pays.
En dernier lieu le développement du tourisme et l’afflux des touristes soulèvent la question cruciale du statut des touristes et de leurs papiers qui normalement sont usités pour la circulation et le séjour mais ne conviennent pas pour le travail.
La réponse du gouvernement est sans ambigüité. Aucun travail clandestin ou illégal ne sera toléré car il n’existe actuellement pas de visa long séjour supérieur à une année.
Et il faut certains conditions comme l’exigence de vacance d’emploi, une reconnaissance des compétences requises et des pièces de dossiers pour la demande de travail pour l’obtention du permis de travail aux guichets de l’ANEFIP afin qu’un nouveau visa de séjour annuel puisse être délivré.
Bref, les explications des membres du gouvernement sur la partie des recettes, la partie des dépenses, le contexte économique global, les mesures de changements ont du convaincre les députés de l’Assemblée nationale qui ont adopté le budget 2019 de l’Etat, ainsi que l’ensemble des dispositions législatives. L’ultime séance publique de 2018 s’est clôturée dans une atmosphère de bienveillance générale.